Manille (outil)

Une manille est une pièce en acier forgé constituée d'un étrier, dont la forme peut être variable (U, lyre, rond), fermée par un axe mobile : celui-ci peut être un boulon ou un système plus sophistiqué.

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Ancienne manille sur quai (port de La Rochelle)

La manille sert à relier, généralement de manière provisoire, un cordage ou une chaîne avec des objets sur lesquels une traction doit s'exercer verticalement ou horizontalement. La liaison peut être réalisée directement sur l'objet, si celui-ci comporte un anneau, ou par l'intermédiaire d'un cordage, d'une élingue ou d'une chaîne solidaire de l'objet.

Les manilles sont de taille, de section et de forme très différentes pour répondre au contexte de leur utilisation. La partie mobile de la manille est appelée « manillon » lorsque le corps de la manille est taraudé. Lorsque le corps de la manille n'est pas taraudé et que c'est donc un système vis/écrou/goupille (mecanindus ou fendue) de sécurité, on parle plutôt d'« axe de manille ».

Cet outil est utilisé par les gens du bâtiment, des travaux publics, de l'activité forestière et de l'activité maritime.

Domaine maritime

On trouve des manilles, entre autres, dans les ports où elles sont utilisées pour la manutention du fret, sur les bateaux de pêche (chalutiers,..), sur les voiliers où elles sont utilisées sur les voiles (au point d'amure et de drisse), chaînes (pour mailler l'ancre) ainsi que sur certains cordages.

Sur un voilier, le « démanilleur » est un petit outil permettant de dévisser le manillon. Les manilles sont en métal galvanisé, inoxydable et quelquefois en laiton. Selon l'usage on utilise des manilles droites, lyres, torses, larges ou à barrette. Le manillon peut se visser ou être de type autobloquant ; il peut être imperdable.

Manille textile

Des manilles textiles sont réalisées à partir de tresse creuse de polyéthylène haut module (type Spectra ou Dyneema).

Le courant entrant dans le dormant et le traversant dans le sens longitudinal (tresse creuse), il forme un œil coulissant à une extrémité, un nœud de sifflet de bosco sert de bouton d'arrêt à l'autre extrémité, la manille fermée l'œil se resserre et vient en butée à la base du bouton. Elles sont alors, à diamètre égal, plus résistantes que l'acier et dix fois plus légères[1].

L'ancêtre de ces manilles, l'erse à bouton fabriquée avec des matériaux plus traditionnels se referme, sur les cordages toronnés grâce à un œil épissé ajusté à la taille du bouton (nœud de sifflet du bosco), sur les cordages tressés à l'aide d'un bonnet turc coulissant pour fermer la boucle sur la base du bouton.

Notes et références

Voir aussi

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