Manoir de Gouberville

Le manoir de Gouberville est une ancienne gentilhommière, détruite en 1852, qui se dressait sur la commune de Gouberville dans le département de la Manche, en région Normandie.

Manoir de Gouberville
Présentation
Type
Fondation
XVe siècle
État de conservation
Détruit (d)
Localisation
Adresse
Coordonnées
49° 41′ 03″ N, 1° 19′ 19″ O

Localisation

Le manoir se situait sur le territoire de Gouberville, dans le département français de la Manche.

Historique

Peu après 1163, date de la fondation du prieuré de Néville, il est fait mention d'un Guillaume de Gouberville. Vers 1256 lui succède Geoffroy de Gouberville (Gaufridus de Goisbervilla). La famille s'éteint en la personne de Jeanne de Gouberville, dernière du nom, qui épouse vers 1392, Guillaume Picot (ou Picod,  1415 à Azincourt), fils d'Audrieu, sire de Russy, et de Philippette de Percy. Les Picot, originaires du Bessin portaient : de gueules à la croix ancrée d'argent. Son fils, également nommé Guillaume, est seigneur de Gouberville, Russy, Houtteville (Surrain), Percy, épouse en 1413, Jeanne Maillard, dame du Fresne, de Huppain, Saint-Germain, Sorteval et Sainte-Honorine. Dès lors, les Picot de Gouberville sont seigneurs dans le Bessin et le Cotentin[1].

On trouve ensuite Guillaume III, mort vers 1490, Guillaume IV, qui épouse en 1507 Jeanne du Fou, dame du Mesnil-au-Val[1].

En 1519, la terre de Gouberville, avec manoir, colombier et moulin, le tout de 12 acres, relève pour un quart de fief de haubert du Roi. Guillaume IV et Jeanne du Fou auront quatre garçons, dont Gilles de Gouberville et trois filles. Gilles de Gouberville, lieutenant des eaux et forêts du bailliage du Cotentin, charge qu'avait occupée son père, est célèbre pour son journal. Il meurt, dans le manoir de sa mère, au Mesnil-au-Val, le . Sans descendance, sa succession passe à sa sœur, Renée Picot (1519-c.1594). Celle-ci épouse, en 1543, Jacques du Moncel[note 1]. Par un partage effectué en 1580, Jacqueline de Grux, dame de Montfarville, autre héritière, rentre en possession du manoir du Mesnil-au-Val. Jacques du Moncel et son épouse ne laissent également qu'une fille, Gillonne du Moncel. En 1578, elle épouse Gilles Boudet, sieur de Crosville et de Biniville[1]. Ces derniers auront deux garçons et deux filles, dont une, Renée épousera en 1595, Hervé d'Anneville, seigneur de Chiffrevast. Jean de Grosville, né le , le fils aîné, qui sera chambellan du grand Condé, hérite des fiefs de Grosville et de Gouberville[2].

Se succéderont comme seigneurs de Gouberville : Jean de Crosville, puis son frère, Hervé de Crosville ( 1654), Jean de Crosville ( 1685), Jean-Charles de Crosville ( 1709), Jacques de Crosville époux de Marie-Catherine de Hennot d'Arreville, et Louis-René de Crosville, qui le vend la terre de Gouberville, pour 280 000 livres à Pierre-Guillaume Jallot, comte de Beaumont-Hague. Les Jallot, patron de Néville, Gonneville, Fermanville et Maupertus, avaient été anoblis en 1478. Pierre-Guillaume ne réside pas à Gouberville, son fils, Marie-Bonaventure Jallot, comte de Beaumont, plus tard capitaine au régiment du Roi infanterie, naît à Valognes le . Lors de la Révolution il est porté, le , sur la liste des émigrés et ses biens sont placés sous séquestre[2].

Le domaine sera saccagé par des « patriotes » (républicains), principalement de Gatteville, par deux fois : dans la nuit du au et dans la nuit du [2]. Le comte de Beaumont récupérera ses biens après la Révolution et décèdera à l'âge de 91 ans, en 1842. C'est son neveu, Louis du Mesnildot qui hérite de ses biens. Paul Hervé du Mesnildot, son second fils, héritera du manoir de Gouberville. Le manoir, abandonné et à demi ruiné est rasé en 1852. À sa place on érige le château actuel, de style Second Empire, sur la base des plans de l'architecte parisien M. Gilet[Qui ?][3].

Notes et références

Notes

  1. Il portait : de gueules à trois losanges d'argent.

Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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