Manoir de la Bouverie

Le manoir de la Bouverie est une demeure du début du XVIIe siècle qui se dresse sur le territoire de la commune française de Mardilly, dans le département de l'Orne, en région Normandie.

Ne doit pas être confondu avec Ferme de la Bouverie.

Manoir de la Bouverie
Présentation
Type
Fondation
Style
Patrimonialité
Inscrit MH (façade et toit en )
Localisation
Adresse
Coordonnées
48° 49′ 37″ N, 0° 16′ 50″ E

Le manoir, propriété privée non ouvert à la visite, est partiellement inscrit aux monuments historiques.

Localisation

Le manoir est situé, sur les rives de la Touques, sur la petite commune de Mardilly à km de Gacé, en limite avec le département du Calvados, dans le département français de l'Orne.

Historique

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La famille de Rupierre est déjà établie à Mardilly au XIIIe siècle ainsi que sur plusieurs fiefs de la vallée de la Touques. Pourvues de charges militaires importantes, les Rupierre adoptent des attitudes opposées pendant la guerre de Cent Ans et embrassent la cause du roi de France pour les uns ou le parti des Anglais pour les autres ce qui leur valut quelques confiscations lesquelles seront effacées par des mesures d'indulgence.

Leur descendant Martin de Rupierre s'engage avec conviction en faveur de la Ligue et connut lors de ses voyages de grandes demeures et leurs commanditaires dont un de ses cousins qui était conseiller de Catherine de Médicis. Martin de Rupierre va se retirer dans sa seigneurie de Mardilly et à la suite de son mariage avec Catherine, fille d'Alain de Hudebert, il entreprend à la place de l'ancienne place forte, la construction du château de style Henri IV[1] tel qu'on peut le voir encore à l'heure actuelle. Achevé en 1604[note 1] sous le règne d'Henri IV, le corps de logis du manoir doit son élégance aux quatre poivrières d'angle et aux ouvrages de maçonnerie de briques et de pierres locales (pierres de roussier) qui rythment sa façade principale. Malgré l'importante dot de son épouse, Martin de Rupierre doit aliéner ses terres en raison du coût de construction élevé eu égard à la qualité des matériaux.

Ses fils hériteront de la seigneurie mais devront la vendre à leur cousin Gilles de La Pallu, sieur du Mesnil-Hubert.

À la Révolution, le château est vendu comme bien national. Il perd alors son titre de château de Mardilly pour devenir manoir de la Bouverie, du nom de la ferme à laquelle il est rattaché.

La famille La Pallu y habite jusqu'en 1840.

Description

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Conforme aux nouvelles règles de l'art de bâtir au début du XVIIe siècle, la façade principale est d'une ordonnance régulière et d'une symétrie parfaite. La taille du logis est modeste mais les matériaux utilisés sont somptueux et coûteux et vont donner à ce bâtiment ampleur et raffinement. Les fenêtres et baies aveugles de même module s'alternent pour rythmer la façade et lui donner une ampleur exceptionnelle. Elles sont toutes couvertes d'un linteau droit à clef saillante et alignées sur le bandeau. De même, elles sont toutes pourvues à leur base d'allèges à écoinçons en quarts-de-rond. Les baies aveugles et allèges adoptent un remplissage de briques rosées où s'inscrivent trois losanges superposés par des lignes obliques de briques vernissées plus foncées.

Quatre tourelles d'angle sont posées sur des encorbellements à ressaut et sont dotées de toit campaniforme. La porte principale est soulignée d'un encadrement à bossages, d'un linteau clavé en arc segmentaire et couronné d'un fronton interrompu. Premier et second niveaux s'articulent par un bandeau plat alors que le troisième niveau que constitue le toit repose sur une belle corniche à modillons avec mâchicoulis.

Au niveau du grand et haut comble d'ardoises, trois lucarnes viennent rythmer la façade en mettant l'accent sur les travées de fenêtres. Les façades latérales et arrière sont très sobres, construites sans artifice en pierre de roussier. Un fossé en eau, vestige probable d'anciennes douves qui entouraient la motte, reste présent à l'arrière du logis principal.

Le domaine comprend aussi trois dépendances : une grange, un lavoir et une boulangerie, d'autres éléments cadastrés en 1850 ayant aujourd'hui disparus.

Enfin le moulin situé sur un bras de la Touques ne fait plus partie de la propriété.

Protection aux monuments historiques

Les façades et toitures sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Notes et références

Notes

  1. Philippe Seydoux avance comme date de construction aux environs de 1615[1].

Références

  1. Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 219.
  2. « Manoir », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Bibliographie

Yves Lescroart, Inspecteur Général des Monuments Historiques, Les manoirs du pays d'Auge, Édition Place des Victoires.

Articles connexes

Liens externes

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