Manuel Alcázar Ruiz

Manuel Alcázar Ruiz (Albacete, 1858Madrid, 1914) est un peintre, illustrateur et graveur espagnol.

Manuel Alcázar Ruiz
Sa caricature par Ramón Cilla (es) (1892).
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Asociación de la Prensa de Madrid (d)

Biographie

Manuel Alcázar Ruiz naît à Albacete en 1858[1],[2].

Il part à Madrid étudier à l'Académie royale des Beaux-Arts San Fernando et devient un collaborateur de la revue La Ilustración Española y Americana, et d'autres titres de presse auxquels il fournit des illustrations[1],[2],[3]. Il est membre depuis 1896 de l'Asociación de la Prensa de Madrid (es)[1],[2],[3].

Il travaille également comme illustrateur de livres, et ses dessins ont notamment été inclus dans des romans tels que Los apostólicos (1885) de Benito Pérez Galdós et La espuma (1891), d'Armando Palacio Valdés (es), auquel José Cuchy (es) a également participé, ou dans l'édition espagnole[4] des Naufragés de la Djumna d'Emilio Salgari[5].

Alcázar Ruiz commence à exposer à Madrid en 1876[6]. Il présente en 1887 à l'Exposition nationale des beaux-arts le tableau Los santos sin hogar sur les victimes du tremblement de terre survenu en Andalousie[Quand ?], pour lequel il obtient la médaille de troisième classe[2],[6]. Il obtient la même médaille en 1892 et 1895, une médaille de deuxième classe en 1899 et 1901, respectivement pour les tableaux El flauto mágico[7] et Taller de grabado (Calcografía Nacional)[8] ainsi qu'une médaille de deuxième classe comme graveur en 1899[2]. Il expose à l'étranger, notamment à Mexico et Buenos Aires, où il obtient en 1910 la médaille d'or pour son tableau Paso de los Andes por el ejército de San Martín[1],[2].

Manuel Alcázar Ruiz travaille comme copiste de tableaux au musée du Prado, se spécialisant dans les œuvres de Diego Velázquez, El Greco et Francisco de Goya, devenant un « véritable maître dans la copie de tableaux anciens »[9].

Manuel Alcázar Ruiz arrête de peintre vers 1912 et meurt à Madrid en 1914[1],[2],[10].

Œuvre

Peintre, dessinateur et graveur, Manuel Alcázar Ruiz réalise principalement des sujets historiques, de genre et des paysages[1],[6]. Sa technique et ses couleurs sont réputées de qualité, cependant Pulido regrette le manque de moyens dont a bénéficié Alcázar, « mal payé » pour ses commandes, qui a réalisé peu d'œuvres[10].

Parmi ses œuvres les plus notables, il a peint des tableaux d'histoire comme La carga de Tardix, des portraits comme celui d'Alphonse XIII, des tableaux costumbristes comme El mensajero et des paysages en liens avec l'œuvre de Carlos de Haes[9]. Pulido cite aussi En la cacería, La ofrenda et Santa Teresa de Jesús, dont il apprécie la composition[10].

Notes et références

  1. (es) « Notice biographique de Manuel Alcázar Ruiz », sur musée du Prado (consulté le ).
  2. Sanz Gamo 1984, p. 25.
  3. Ossorio y Bernard 1903, p. 8.
  4. (es) « Notice de El capitan de la "Djumna" novela de aventuras », sur datos.bne.es (consulté le ).
  5. (es) Raquel Gutiérrez Sebastián, « Retratos de escena: Imágenes del teatro en la prensa de finales del XIX », dans Raquel Gutiérrez Sebastián, Borja Rodríguez Gutiérrez, Desde la platea: estudios sobre el teatro decimonónico, Santander, Servicio de Publicaciones de la Universidad de Cantabria, , p. 285-305.
  6. Bénézit, 1939, p. 78.
  7. (es) « Notice de El flauto mágico », sur musée du Prado (consulté le ).
  8. (es) « Notice de Taller de grabado (Calcografía Nacional) », sur musée du Prado (consulté le ).
  9. Domínguez Carrascal 1922, p. 4.
  10. (es) Ramón Pulido, « De arte. Muerte del pintor Manuel Alcázar.—Los pensionados españoles en Roma.—Un escultor precoz », El Globo, Madrid, vol. 13, no 306, , p. 1 (ISSN 2171-0082, lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (de) Joachim Busse, Internationales Handbuch aller Maler und Bildhauer des 19. Jahrhunderts : Busse-Verzeichnis, Wiesbaden, Busse, (ISBN 3-9800062-0-4), p. 13.
  • (es) J. Domínguez Carrascal, « El pintor don Manuel Alcázar Ruiz », Revista de Bellas Artes, no 11, .
  • (es) Manuel Ossorio y Bernard, « Alcázar (Manuel) », dans Ensayo de un catálogo de periodistas españoles del siglo XIX, Madrid, Imprenta y litografía de J. Palacios, (lire en ligne).
  • (es) Rubí Sanz Gamo, « Manuel Alcázar Ruiz », dans Pintores albacetenses contemporáneos (1900-1983), CSIC. Confederación Española de Centros de Estudios Locales, (ISBN 84-505-0076-1, lire en ligne). 
  • (en) Spanish artists from the fourth to the twentieth century : a critical dictionary, vol. I : A-F, New York, Hall, (ISBN 0-8161-0614-2).

Liens externes

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