Manurhin
Le Groupe Manurhin était une entreprise française, anciennement spécialisée dans la fabrication d'armes à feu (de 1955 à 1989) ; en 1999, elle a cédé son activité « Armes de poing » à la société Chapuis Armes, et s'est recentré sur les machines de fabrication de munitions.
Manurhin | |
![]() Logo de la société Manurhin. | |
Création | 1919 |
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Disparition | |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) (d)[1] |
Activité | Armement à l'export |
Produits | machines spéciales |
Société mère | MNR |
Filiales | MRE Benelux |
Effectif | 0 |
SIREN | 344504543[1] |
Site web | Site officiel |
Capitalisation | 0 |
Résultat net | 0 |
Après avoir été placée en redressement judiciaire le , Manurhin est cédée le , par décision de la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Mulhouse, au groupe de défense des Émirats Arabes Unis Emirates Defence Industries Company (EDIC). L'activité se poursuit sous une nouvelle dénomination sociale, la « Manufacture du Haut Rhin », occupant les mêmes locaux depuis sa fondation en 1919.
Par contre la marque Manurhin a été transférée à la société Nexter Munitions[2],[3].
Activité
Les machines Manurhin réalisaient notamment les opérations suivantes : fabrication de godets, douilles, balles, assemblage et chargement de la cartouche, contrôle, traitements des surfaces et emballage et conditionnement du produit fini.[réf. souhaitée]
Historique


Création et développement
Fondé à Mulhouse en 1919 sous l’appellation de « Manufacture de machines du Haut-Rhin », Manurhin produisait à l'origine des machines destinées à l’industrie alimentaire et autres appareils de mesure, puis de munitions et machines de fabrication de munitions dès 1922.[réf. souhaitée]
En 1945, l'entreprise se développe avec la création des activités « Armes légères », « Machines outil », « Embouteillage » mais aussi avec le scooter Manurhin. C’est par sa production d’armes légères et ses revolvers (notamment le Manurhin MR 73 utilisé à l’époque par le RAID, le GIGN et la Police nationale) que Manurhin acquiert sa notoriété. L'entreprise construit des armes de 1955 à 1989.[réf. souhaitée]
Années 1990
Dans les années 1990, le groupe Manurhin se recentre sur la conception, la R&D, la fabrication et l’installation de machines spéciales et de lignes de production complètes, destinées à l'industrie munitionnaire (petits et moyens calibres, du 5,56 mm au 40 mm). En 1999, elle cède son activité « Armes de poing » à la société Chapuis Armes.[réf. souhaitée]
Le Groupe Manurhin était le n°1 mondial dans la fourniture d’équipements destinés à l’industrie munitionnaire[4].
Années 2010
Dans les années 2010, le Groupe Manurhin vend dans 60 pays et sur tous les continents, à des États souverains ou leurs émanations. Entre sa création, en 1919, et 2010, le groupe a vendu environ 13 500 machines, à des clients historiques et, tardivement, des pays émergents.[réf. souhaitée]
Le Groupe dispose d’un site de production protégé de 22 000 m2, emploie 169 personnes et est certifié ISO 9001.[réf. souhaitée]
En 2011, l’entreprise est recapitalisée à hauteur de 8 millions d'euros. Elle est alors détenue alors à 43 % par le tandem public Giat Industries - Bpifrance Financement, à 34 % par le slovaque Delta Defence, A.s. et à 23 % par des investisseurs locaux[5]. La société est cotée au marché libre Euronext à Paris[6].
En 2013, l'entreprise signe un contrat record de près de 70 M € pour une usine au Sultanat d'Oman[7].
En 2014, le Groupe valide un projet d'émission d'emprunts obligataires qui échouera[8].
Le , le Groupe annonce un carnet de commandes de 114 M €[9].
Après avoir été placé en redressement judiciaire le , Manurhin est cédée le , par décision de la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Mulhouse, au groupe de défense des Émirats Arabes Unis Emirates Defence Industries Company (EDIC). 104 des 145 emplois doivent être préservés et dix millions d'euros doivent être investis dans un premier temps, pour relancer l’activité[10]. Manurhin poursuit son activité sous une nouvelle dénomination sociale, la « Manufacture du Haut Rhin », occupant les mêmes locaux depuis sa fondation en 1919.
La société holding Manufacture de Machines du Haut Rhin (945550465) a été radiée le [11].
La société anonyme Manurhin Défense (344504543) a été dissoute le [12].
la société en nom collectif Matra Manurhin Défense (328813515) a été radiée par l'INSEE le [13].
La société actuelle Manufacture du Haut-Rhin, société par actions simplifiée à associé unique (841770944), a été créée le et elle est dirigée par Alfalasi Yahya Ahmad Saeed[14].
Chiffres clés
- Effectif du groupe : 145 personnes (31-07-2018)[15].
- Parc opérationnel installé : 5 000 machines[réf. souhaitée]
- Part du budget consacrée à la R&D : 30 % du chiffre d'affaires.[réf. souhaitée]
Quelques modèles
Production sous licence
Notes et références
- Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
- consultation du services des marques de l'INPI le 19 février 2020
- « NEXTER MUNITIONS fiche d'identité », sur www.societe.com (consulté le )
- https://www.usinenouvelle.com/article/manurhin-annonce-50-embauches.N239957
- https://www.usinenouvelle.com/article/manurhin-recapitalise-et-sauve.N165240
- https://www.tracesecritesnews.fr/actualite/manurhin-en-bourse-le-retour-3891
- Laurent Marcaillou, « Manurhin décroche un méga-contrat pour une nouvelle usine au sultanat d'Oman », sur Les Échos.fr, .
- « Manurhin va lever 20 millions d’euros pour son développement », sur Les Dernières Nouvelles d'Alsace.fr,
- Laurent Bodin, « Manurhin confirme son redressement », sur L'Alsace.fr, .
- Manurhin sous pavillon émirati, Laurent Bodin, L'Alsace.fr, 2 août 2018.
- « MANUFACTURE DE MACHINES DU HAUT-RHIN radiation », sur www.societe.com (consulté le )
- « MANURHIN DEFENSE dissolution », sur www.societe.com (consulté le )
- « MATRA MANURHIN DEFENSE radiation INSEE », sur www.societe.com (consulté le )
- « MANUFACTURE DU HAUT RHIN Identité », sur www.societe.com (consulté le )
- https://www.la-croix.com/Economie/Entreprises/Manurhin-ancien-fleuron-lindustrie-francaise-passe-controle-emirien-2018-08-06-1200960215
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Poulet, Jean-Paul Ney, Thomas Kisszalai: Arme de poing du monde, 2010
Articles connexes
Liens externes
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