Humberto de Alencar Castelo Branco
Humberto de Alencar Castelo Branco est un maréchal des forces armées brésiliennes et homme d'État, né le à Fortaleza, dans l'actuel quartier de Messejana, mort le à Fortaleza. Il fut le premier président de la République du régime militaire instauré au Brésil, issu du coup d'État de 1964.
Pour les articles homonymes, voir Alencar et Castelo Branco (homonymie).
Humberto Castelo Branco | |
Portrait officiel d'Alencar Castelo Branco en 1964. | |
Fonctions | |
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Président de la République des États-Unis du Brésil | |
– (2 ans et 11 mois) |
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Vice-président | José Maria Alkmin |
Prédécesseur | Pascoal Ranieri Mazzilli (intérim) João Goulart |
Successeur | Artur da Costa e Silva |
Biographie | |
Nom de naissance | Humberto de Alencar Castelo Branco |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Fortaleza (Brésil) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Fortaleza (Brésil) |
Nature du décès | Accident d'avion |
Nationalité | Brésilienne |
Parti politique | Alliance rénovatrice nationale |
Père | Cândido Borges Castelo Branco |
Mère | Antonieta de Alencar Gurgel |
Conjoint | Argentina Viana Castelo Branco |
Profession | Maréchal |
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Présidents de la République des États-Unis du Brésil | |
Avec le grade de lieutenant-colonel, en 1943, il suivit les cours de l'école Fort Leavenworth pour préparer la force expéditionnaire brésilienne. Avec Golbery do Couto e Silva, Castelo Branco combat aux côtés des Américains lors de la campagne d'Italie pendant la Seconde guerre mondiale. Il y rencontre le général Vernon Walters, futur sous-directeur de la CIA, qui joua un rôle clé lors du putsch de 1964[1]. Il a aussi suivi des cours à l'école militaire de Paris et parlait bien le français[2].
Promu colonel en 1945, Castelo Branco rentre au Brésil avec la ferme intention de transmettre ses expériences professionnelles aux officiers de l'armée. Il a ainsi occupé le poste de directeur de l’enseignement à l’École de commandement et d’état-major de l’armée (ECEME) et a transformé cette école en un véritable centre de recherche doctrinale. Castelo Branco a systématisé, principalement entre 1946 et 1947, la méthode de raisonnement pour l'étude des facteurs de décision, recommandée par la Mission militaire française, avec une structure de travail au sein du commandement, permettant de mieux discipliner les activités du commandant et du ses chefs d'état-major.
En tant que général, il était commandant de l'ECEME, entre le et le 3 [3]. Durant cette période, il perfectionne son ouvrage de commandement de 1948, en essayant de mieux correspondre aux caractéristiques des chefs et des officiers de l'état-major brésilien.
Il était le Chef d'État-Major de l'Armée de Terre du Brésil[4] lorsque se fit le putsch militaire et civil qui chassa du pouvoir le président João Goulart en . Élu président intérimaire du pays par le Congrès, il mit immédiatement en route des réformes économiques et politiques. Par décret, il abolit tous les partis politiques, se succédant à lui-même à la tête de l'État et força le Congrès à voter une loi qui lui permettait de choisir son futur successeur. Il a créé par décret, en , le Centre d'instruction de la guerre dans la jungle à Manaus.
Il fit aussi adopter une nouvelle Constitution [citation nécessaire] avant de choisir son dauphin, le ministre de la Guerre de l'époque, Arthur da Costa e Silva, pour lui succéder, le . Il meurt dans un accident d'avion près de Fortaleza quelques mois plus tard.
Deux municipalités, l'une située à Paraná et l'autre à Santa Catarina, portent son nom.
Il est le patron de l'ECEME, qui porte son nom : École Maréchal Castello Branco.
Références
- Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française [détail des éditions], chap. XVIII, « Les États de sécurité nationale », p. 275-294
- Le voyage de Charles de Gaulle en Amérique du Sud
- Commandants de l'ECEME
- Galerie de les Chefs de l'EME
Voir aussi
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