Émile Fayolle
Émile Fayolle, né le au Puy-en-Velay et mort le à Paris, est un général de division français du début du XXe siècle. Il commande des unités importantes pendant la Première Guerre mondiale et est élevé à la dignité de maréchal de France en 1921.
Pour les articles homonymes, voir Fayolle.
Ne doit pas être confondu avec le pilote et compagnon de la Libération Émile Fayolle (1916-1942), son petit-fils
Émile Fayolle | ||
Nom de naissance | Marie-Émile Fayolle | |
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Naissance | Le Puy-en-Velay |
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Décès | Paris |
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Origine | France | |
Arme | Artillerie | |
Grade | Général de division[alpha 1] | |
Années de service | 1873 – 1919 | |
Commandement | 70e Division d'Infanterie de Réserve 33e Corps d'Armée VIe Armée IVe Armée Ire Armée Forces Françaises en Italie |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Distinctions | Maréchal de France Légion d'honneur Médaille militaire Croix de guerre 1914-1918 5 palmes Médaille interalliée 1914-1918 Médaille commémorative de la Grande Guerre Médaille coloniale |
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Famille | Père de l'ingénieur général de 1re classe de l'artillerie navale Martin Fayolle[1] | |
Biographie
Famille
Marie Émile Fayolle est né le au Puy-en-Velay, au 9, rue du Chenebouterie, voie renommée en 1961 « rue du Maréchal-Fayolle »[2]. Il est le premier des six enfants nés du mariage de Jean Pierre Auguste Fayolle, négociant dentellier au Puy, et de son épouse Marie Rosine Badiou. De son mariage en 1883 à Clermont-Ferrand avec Marie Louise Augustine Collangettes, naissent deux enfants. Par cette descendance, il est le grand-père du pilote Émile Fayolle et l'arrière-grand-père d'Anne Pingeot[alpha 2], mère de Mazarine Pingeot[1],[4],[5] :
- Émile Fayolle (1852-1928) épouse Marie Louise Augustine Collangettes (1859-1940)
- Marie Catherine Jeanne Fayolle (1883-1977) épouse Paul Arthur Marie Chaudessolle (1889-1966), général de division.
- Thérèse Chaudessolle épouse Pierre Pingeot
- Anne Pingeot (née en 1943), conservatrice, compagne de François Mitterrand
- Mazarine Pingeot (née en 1974), écrivaine
- Anne Pingeot (née en 1943), conservatrice, compagne de François Mitterrand
- Thérèse Chaudessolle épouse Pierre Pingeot
- Marie Martin Pierre Fayolle (1886-1949), X 1907, ingénieur général du génie maritime. Il épouse Marie Henriette Léonie Suzanne Tézenas du Montcel.
- Émile Fayolle (1916-1942), pilote de chasse et compagnon de la Libération
- Marie Catherine Jeanne Fayolle (1883-1977) épouse Paul Arthur Marie Chaudessolle (1889-1966), général de division.
Formation et carrière
Émile Fayolle étudie à l’École polytechnique[1] de 1873 à 1875. Il fait carrière dans l’artillerie et enseigne notamment les tactiques d'artillerie à l'École supérieure de guerre de 1897 à 1908 [1]. Promu général de brigade le , il prend le commandement de l'artillerie du 12e corps d'armée. Deux ans plus tard il prend le commandement de la 19e brigade d'artillerie. Il prend sa retraite le .
Rappelé au service lors de la Première Guerre mondiale
À la déclaration de guerre le , à la demande du général Joffre, Émile Fayolle est rappelé au commandement de la 139e brigade de la 70e division de réserve.
Le , il prend le commandement de la division en remplacement du général Charles Bizart relevé de ses fonctions par Joffre, commandant en chef.
Émile Fayolle est nommé général de division à titre temporaire en 1915, puis général de division à titre définitif en 1916.
En , alors à la tête d’un corps d'armée, il est nommé au commandement de la 6e armée française. Durant l’été 1916, les offensives qu'il mène lors de la bataille de la Somme obtiennent peu de succès. Malgré cet échec et le remplacement de son ami Joffre par Nivelle, l’aura de Fayolle reste grande.
Transféré à la tête de la 1re armée au début de 1917, Émile Fayolle obtient le commandement du groupe d'armées du Centre lors du remplacement de Nivelle par Pétain en .
Le , Émile Fayolle est nommé commandant en chef des forces françaises en Italie et y est envoyé à la tête de six divisions pour renforcer le front italien après le désastre de Caporetto. Il reste en Italie jusqu’en , date à laquelle il est rappelé pour commander le groupe d’armées de réserve. Ces unités (55 divisions) jouent un rôle important lors de la grande attaque allemande de .
Ayant été victorieux lors de la seconde bataille de la Marne, le groupe d’armées de réserve est au centre du front lors de l’offensive alliée de l’automne 1918. Après la signature de l'armistice, il occupe Mayence et la rive gauche du Rhin avec Charles Mangin, à partir du .
Maréchal de France
Après la guerre, il est nommé en 1920 au Conseil supérieur de la guerre, et exerce les fonctions d'inspecteur général de l'aéronautique de 1921 à 1924[6].
Le titre de maréchal de France lui est décerné le . Il est chargé de conduire au Canada une mission de gratitude pour l'aide de ce pays durant la guerre et remet au gouvernement canadien un buste en bronze baptisé La France, dû à Auguste Rodin, exposé depuis dans l'édifice du Centre du Parlement du Canada à Ottawa[7].
Émile Fayolle meurt à 76 ans à Paris le au 18, avenue de La Bourdonnais, dans le 7e arrondissement. Son corps repose dans le caveau des gouverneurs aux Invalides[6].
Grades
Émile Fayolle est promu général de brigade le , général de division à titre temporaire le et général de division le [6].
Le , il est général de division maintenu en activité sans limite d'âge.
Distinctions et décorations
- Élevé à la dignité de maréchal de France le [6].
- Grand-croix de la Légion d'honneur le [4] ,
- chevalier le , officier le , commandeur le , grand officier le [4].
- Médaille militaire le ,
- Croix de guerre 1914-1918 avec cinq palmes le ,
- Médaille interalliée 1914-1918,
- Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
- Médaille coloniale avec agrafe Tunisie[6]
- Décorations étrangères
- Croix d'argent de Ordre militaire de Virtuti Militari (Pologne) en 1921
- Army Distinguished Service Medal (États-Unis)
- Grand-cordon de l'Ordre du Ouissam alaouite (Maroc).
Hommages
Un hommage lui est rendu par des obsèques nationales quelques jours après sa mort[8].
De nombreuses voies publiques en France portent son nom :
- avenue du Maréchal-Fayolle dans le 16e arrondissement de Paris,
- boulevard Maréchal-Fayolle au Puy-en-Velay sa ville natale[9],
- dans plusieurs autres villes (liste non exhaustive) : Angoulême, Bègles, Bergerac, Bordeaux, Compiègne, Guer, Issoire, Lyon, Marseille, Nogent-sur-Marne, Yssingeaux[10]...
Un bâtiment de l’École polytechnique, à Palaiseau, porte son nom[11].
Publications
- La guerre racontée par nos généraux, tome II (De la Somme au Rhin) et tome III (Les batailles de la délivrance)[alpha 3], les trois tomes sont publiés en 1920 (ASIN B00ALYZMNU).
- Au Canada, préface de Gabriel Hanotaux, Librairie F. Alcan, 1922, 269 pages
- Durant la Guerre, Émile Fayolle avait tenu un journal, publié aux éditions Plon en 1964 sous le titre Cahiers secrets de la Grande Guerre[12] et republié en numérique en [13].
Annexes
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Site Internet
- « Cote LH/950/27 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Fayolle Émile (X1873), sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique.
- Fayolle, Marie Émile (X 1873 ; 1852-1928), sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique.
- Portrait d'Emile Fayolle dans l'exposition virtuelle "La Grande Guerre des Auvergnats", réalisée par Clermont Auvergne Métropole.
Notes et références
Notes
- Le grade de général de division était le plus haut grade à l'époque.
- Le journal La Montagne précise que la mère d’Anne Pingeot, Thérèse Chaudessolle, est la petite-fille d’Émile Fayolle[3]. Thérèse Chaudessolle est ainsi la fille de Paul Chaudessolle, le gendre d'Émile Fayolle[1].
- Le tome I (De Liège à Verdun) est rédigé par le général Augustin Dubail.
Références
- Ouvrir la « Page d’accueil », sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Émile Fayolle », résultat obtenu : « Fayolle, Marie Émile (X 1873 ; 1852-1928) ». La consultation de sa fiche montre qu'il est le père de Fayolle, Marie Martin Pierre (X 1907 ; 1886-1949), ingénieur général de l'artillerie navale (voir la fiche de Martin Fayolle accessible au même endroit), et le beau-père de Chaudessolle, Paul Arthur Marie (X 1910 ; 1889-1966), général de division (voir la fiche de Paul Chaudessolle accessible au même endroit).
- Jacques Jourquin, Les maréchaux de la grande guerre (1914-1918) : dictionnaire comparé et portraits croisés, (présentation en ligne).
- « Bien avant la révélation du secret de François Mitterrand, une famille très connue des Clermontois », La Montagne, (lire en ligne).
- « Cote LH/950/27 », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Informations généalogiques avec indications des sources », sur geneanet.
- Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la grande guerre 1914-1918, t. 1 : A-K, Paris, Archives & culture, , 519 p. (ISBN 978-2-350-77058-1, OCLC 601139912), p. 369-370.
- "Riche histoire d'une sculpture de l'édifice du Centre " par David Monaghan, conservateur, Services de conservation, décembre 2007, sur le site de la chambre des communes du Canada
- « Obsèques du maréchal Fayolle , le jeudi 30 août », La Revue hebdomadaire, (lire en ligne, consulté le ).
- « Un nom, une rue : le boulevard Maréchal Fayolle sur zoomdici.fr (Zoom43.fr et Zoom42.fr) », sur www.zoomdici.fr (consulté le )
- Vérifications faites le 29 novembre 2016 sur le site viamichelin.
- Le site de l'École polytechnique.
- (ASIN B0014WQQO2).
- Nouveau Monde éditions, (ISBN 978-2-36583-829-0).
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