Île de Marajó
L'île de Marajó, en portugais Ilha de Marajó, est une île côtière située au Brésil, dans l'État du Pará, entre le fleuve Amazone (et fleuve Tocantins) et l'océan Atlantique. Elle est considérée comme la plus grande île côtière au Brésil.
Pour les articles homonymes, voir Marajo (homonymie).
Île de Marajó Ilha de Marajó (pt) | |
Image satellite de l'île de Marajó. | |
Géographie | |
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Pays | Brésil |
Archipel | Archipel Marajó (en) |
Localisation | Amazone, rio Tocantins et océan Atlantique |
Coordonnées | 0° 58′ 43″ S, 49° 34′ 54″ O |
Superficie | 40 100 km2 |
Point culminant | 40 m |
Géologie | Île fluviale |
Administration | |
État | Pará |
Mésorégion | Marajó |
Démographie | |
Population | 250 000 hab. |
Densité | 6,23 hab./km2 |
Plus grande ville | Breves, Soure |
Autres informations | |
Découverte | Préhistoire |
Fuseau horaire | UTC-3 |
Île au Brésil | |
Géographie
Topographie
La superficie de l'île de Marajó est estimée de façon variable par les différents auteurs. Elle est de plus ou moins 40 100 km2, une taille légèrement inférieure à celle de la Suisse.
Marajó se particularise par des collines artificielles appelés tesos construites durant son passé précolombien par les Amérindiens locaux. Sa mangrove est particulièrement riche, et de magnifiques plages de sable fin bordent sa côte orientale. La moitié occidentale de l'île est recouverte de forêt quasiment inaccessible.
Climat
Marajó a deux saisons : la saison pluvieuse va de janvier à juin et de juillet à décembre on parle de saison sèche. Au total les pluies sont abondantes et le climat est humide comme partout en Amazonie.
Faune
L'île possède une faune riche et variée.
La faune autochtone comprend de nombreux oiseaux. L'avifaune est comme partout en Amérique du Sud, très richement représentée par des éperviers, des perroquets, des flamants, toute sorte d'échassiers. Les ibis rouges sont renommés et constituent le symbole de l'île. Ils se nomment alors guaras.
Parmi les reptiles, citons les grands anacondas et une espèce particulière de bothrops très dangereux, le Bothrops marajoensis ou fer de lance de Marajó.
Les mammifères endémiques sont également bien représentés : nombreux singes, capybaras, loutres géantes, paresseux...
Une race chevaline s'est adaptée à cet environnement : le marajoara, et les garde-chasse et gardes-frontières patrouillent à dos de buffles domestiques également bien adaptés à l'environnement semi-aquatique[1].
Démographie
Soure, l'une de ses plus grandes villes, est peuplée de 25 565 habitants en 2020[2] qui vivent essentiellement de la pêche et de l'agriculture.
La proposition de décret législatif nº 2419 de 2002 prévoit la réalisation d'un plébiscite au sujet de la création du Territoire fédéral de Marajó. Le projet en question a défini qu'au cas où ce référendum accepterait l'autonomie, les municipes suivants de l'État de Pará seraient détachés pour constituer le dit Territoire fédéral de Marajó : Afuá, Anajás, Bagre, Breves, Cachoeira do Arari, Chaves, Curralinho, Gurupá, Melgaço, Muaná, Ponta de Pedras, Portel, Salvaterra, Santa Cruz do Arari, São Sebastião da Boa Vista et Soure.
Histoire
Sur l'île s'est développée une culture précolombienne, la culture Marajoara. Avant l'arrivée des Européens, la densité de population y était comprise entre 5 et 10 habitants au kilomètre carré[3]. Au XVIIe siècle l'île est disputée entre les Portugais, les Néerlandais et les Anglais à la recherche d'épices. Elle finit par être intégrée à la capitainerie portugaise du Maranhão (pt), prospère grâce à l'agriculture et à l'élevage. Au XIXe siècle elle devient un refuge pour des proscrits issus des révoltes populaires comme les Cabanagens ou des bandes s'adonnant au brigandage comme les Cangaceiros.
Références
- Marajo, l'île des buffles par Marc Fernandez , « Le Monde » (10/04/2008)
- Soure Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística
- Stéphen Rostain, Amazonie : Les 12 travaux des civilisations précolombiennes, Paris/58-Clamecy, Belin, coll. « Science à plumes », , 334 p. (ISBN 978-2-7011-9797-5), chap. 6 (« Les pommes d'or des Hespérides ou la terre noire »), p. 164.
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