Marcel Cheurin
Biographie
Il est né à Izé[2] dans un monde rural où il va passer sa vie.
Son père est tisserand, et perruquier[3]. Comme ses ancêtres jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, il est chantre à l’église et signe, comme témoin, les actes notariés. Sa mère tient un café-tabac
Il est dès son enfance, immergé dans un monde rural qu'il ne quittera pas. Il effectue dess études à l'École normale de Laval de 1898 à 1901. Il devient instituteur dans différentes communes de la Mayenne : Charchigné, Évron, Cossé-le-Vivien, où il place l'action de son premier roman Race de Chin. Militant socialiste, il écrit plusieurs romans, des comédies et des pièces brèves où il se fait le chantre discret du terroir mayennais.
Bibliographie
- Race de « Chin », Choisy-le-Roi, Impr. S.A.I.D. ; Paris, éditions de la Revue mondiale, 1932, in-16, 215 p[4].
- Le Varou, Joigny (Yonne), Impr. Robert Chiot ; Paris, éditions de la Revue mondiale, 1933, in-16, 222 p[5].
- Un gars de ferme, pièce en 3 actes, Laval, Société anonyme de Publications et d'imprimerie du Maine, 1933, 55 p., in-12
- François Tireau, paysan, Le Mans, P. Belon, 1947, in-8, 256 p., couv. ill[6].
- Au cabaret de la tasse bleue, roman, dessins de René Blin, éditions P. Belon), 1946, in-16, 248 p., fig., couv. ill[7].
Notes et références
- Archives de la Mayenne, commune d'Izé, acte de naissance no 10, année 1882 (vue 61/410) (avec mention marginale de décès)
- A une trentaine de mètres de la maison de Frédéric Lefèvre.
- Le Soir, 19 décembre 1931
- Il s'agit de l'histoire du petit Ugène de l'Assistance publique, adopté par une famille de fermiers modestes. Rejeté par presque tous, traité en paria, cet ouvrier agricole tombe dans l'alcoolisme et finalement se suicide. Dans la région entre Cossé-le-Vivien et Laval, Cheurin se fait l'observateur de la société paysanne dans ses travaux, les marchés, les fêtes. Il fait sentir le climat, l'atmosphère, la description de personnages caractérisés dans leurs attitudes en des tableaux pittoresques. Le style clair, alerte et sobre de Marcel Cheurin évite le sentimentalisme et le pathétique.
- Il s'agit d'un roman consacré à la Normandie.
- Marcel Cheurin met en scène les rivalités idéologiques er les préoccupations matérielles, avec leurs contradictions via des attitudes opposées. François Tireau est un métayer qui veut acheter sa terre, et qui malgré de nombreuses difficultés y parvient. Il se lance dans la politique et devient maire de Chéré-le-Robert dans le nord-est de la Mayenne. L'ensemble des personnages bénéficie du regain économique de 1925. Le lieu pivot de l'histoire est le cabaret à l'enseigne de la Tasse bleue, qui est tenu par la veuve Jolinon, gironde mais inaccessible. Elle inspire la politique de François Tireay en l'opposant aux conservateurs et hobereaux. Cette démarche se situe dans l'élan républicain du radical-socialisme qui envoie Édouard Herriot en meeting à Laval, au Palais de l'Industrie. Meeting contrebalancé par la venue d'André Tardieu. Cheruin se fait l'observateur de la vie simple, comme peintre de la ruralité.
- L'histoire reprend le décor du roman précédent, aggravé par la Seconde Guerre mondiale. Marcel Cheurin y décrit avec mordant les intrigues et débrouillardises, orchestrées par un commerçant, réfugié à Chéré, et devenu le mari de Jolinon.
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