Marcel Servin
Marcel Servin, né le à Versailles (Yvelines) et mort le à Talange (Moselle), est un homme politique français. Directeur du cabinet de Maurice Thorez, alors ministre d'État, en 1946, il est député communiste de la Haute-Saône de 1946 à 1951. Il est l'un des dirigeants du PCF écarté de la direction de ce parti en 1961, lors de l' « affaire Servin-Casanova »
Marcel Servin | |
Fonctions | |
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Député de la Haute-Saône 1946-1951 | |
Gouvernement | Quatrième République |
Groupe politique | communiste |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Versailles |
Date de décès | |
Lieu de décès | Talange |
Nationalité | ![]() |
Parti politique | Parti communiste français |
Profession | cheminot homme politique |
Biographie
Né dans une famille ouvrière[1] dont le père, élu local socialiste, tient dans les années 1920 un café à Belfort, Marcel Servin entre au Parti communiste français par l'intermédiaire des Jeunesses communistes dès 1934. En 1937, il devient cheminot puis, l'année suivante, fut appelé sous les drapeaux dans l'artillerie. À la suite des événements internationaux, il ne fut démobilisé qu'en 1941.
Il reprend contact avec le PCF clandestin en 1942, et travaille avec Pierre Villon à la construction du front national de la Résistance.
À partir de 1945, il devient le secrétaire particulier de Maurice Thorez, et son directeur de cabinet lorsque celui-ci est ministre d'État, jusqu'en . Élu député de la Haute-Saône en 1946, il se consacre alors à son mandat de parlementaire, tout en entrant au comité central du parti.
Il prend en 1947 la direction de la section des cadres du PCF, fonction à travers laquelle il joue, avec Léon Mauvais, un rôle de premier plan dans l'exclusion d'André Marty et de Charles Tillon en 1952. Il participe ensuite à l'exclusion d'Auguste Lecœur, auquel il succède comme secrétaire à l'organisation du parti, en 1954.
Membre du bureau politique du Parti en 1954, secrétaire du comité central en 1959, il est alors considéré comme un dauphin possible[2] du secrétaire général Maurice Thorez. Mais à partir de la mort de Staline, il s'oppose de plus en plus à Thorez. Ses thèses khrouchtchéviennes aboutissent à sa mise en cause par la direction thorézienne du Parti à partir de 1959 : c'est l'« affaire Servin-Casanova ». Soumis à de multiples pressions, il est exclu du bureau politique du Parti Communiste les 23-24 février 1961[3]. Marcel Servin finit par faire son autocritique en , ce qui l'amène à son éviction de la direction, vers un poste de permanent du parti en Moselle.
Il est cependant cantonné à des tâches subalternes, et ne participe à nouveau à un congrès du parti qu'en 1967, quelques mois avant sa mort.
Notes et références
- Notice « Marcel Servin », par Claude Pennetier, in Le Maitron en ligne
- Philippe Robrieux, notice biographique de Marcel Servin, in Histoire intérieure du parti communiste, vol. 4, Fayard, 1984
- « Chronologie événements 1961 », dans Mémorial de notre temps, vol. V - 1961-1962-1963, Paris Match éditions Pierre Charron, , 625 p., p. 14-19
Liens externes
- Sa fiche, site de l'Assemblée nationale
- Notice « Marcel, Albert Servin », par Claude Pennetier, site Le Maitron en ligne.
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