Marguerite Caetani

Marguerite Chapin, plus connue sous le nom de Marguerite Caetani (Waterford, – Ninfa, ), était une éditrice, journaliste, critique littéraire, collectionneuse d'œuvres d'art et mécène américaine[1], naturalisée italienne, princesse de Bassiano, duchesse de Sermoneta, fondatrice et directrice des revues littéraires Commerce (en France) et Botteghe Oscure (en Italie).

Marguerite Caetani
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marguerite Chapin
Nationalité
Américaine - naturalisée Italienne
Activité
Père
Lindley Chapin (d)
Mère
Leila Gibert (d)
Conjoint

Biographie

Marguerite Chapin est née à Waterford[2] dans une famille aisée de Nouvelle-Angleterre. Ses parents Lindley Hoffinan Chapin et Lelia Gilbert meurent prématurément et Marguerite en 1902 se rend à Paris pour étudier le chant avec le tenor Jean de Reszke.

En 1911, Marguerite Chapin épouse le compositeur Roffredo Caetani (1871-1961), prince de Bassiano et dernier duc de Sermoneta. Le couple s'établit à villa Romaine, à Versailles et donne naissance à deux enfants Lelia (1913-1977) et Camillo (1915-1940).

À Paris, les Caetani fréquentent des personnages du monde artistique et littéraire comme Paul Valéry, Saint-John Perse, Valery Larbaud, Léon-Paul Fargue, André Villeboeuf, Adrienne Monnier.

En 1924 Marguerite Caetani fonde la revue littéraire Commerce qui est publiée en trois langues, le français, l'italien et anglais) jusqu'en 1932. Commerce, publie de nombreuses œuvres de jeunes artistes encore inconnus ainsi que des inédits comme dans son premier numéro des passages d'Ulysse de James Joyce)[3].

En 1932 les Caetani retournent définitivement en Italie et s'établissent au château de Sermoneta.

Après la Seconde Guerre mondiale et la mort de leur fils Camillo, le sur le front albanais[4], la famille s'établit dans sa résidence romaine, le palais Caetani, via delle Botteghe Oscure, où en 1948 Marguerite Caetani fonde une nouvelle revue littéraire, Botteghe Oscure.

En 1950, Marguerite Caetani écrit une anthologie en anglais sur les écrivains ayant collaboré à la revue : An Anthology of New Italian Writers, imprimée à Rome et distribuée par New Directions). Botteghe Oscure termine ses publications en 1960 à cause de difficultés économiques ; Marguerite Caetani se retire à Ninfa où elle meurt en 1963.

Bibliographie

  • (it)Sophie Levie, La rivista Commerce e il ruolo di Marguerite Caetani nella letteratura europea, 1924-1932, Rome, Fondazione Camillo Caetani, 1985
  • (it)Ada Speranza Armani (a cura di), Un anneau de corail. Lettere di Paul Valéry a Marguerite et Roffredo Caetani, Rome: Bulzoni, 1986
  • (it)Stefania Valli (a cura di), La rivista Botteghe oscure e Marguerite Caetani: la corrispondenza con gli autori italiani, 1948-1960, Rome, L'Erma di Bretschenider, 2000, (ISBN 88-8265-092-8) (on-line)
  • (en)Helen Barolini, «Yankee Principessa: Marguerite Caetani, 1880-1963», in Their other side: six American women and the lure of Italy, Bronx, New York: Fordham Univ. Press, 2006, (ISBN 0-8232-2629-8), (ISBN 978-0-8232-2629-0), p.  177-232 (on-line)
  • (it)Jacqueline Risset (a cura di), La rivista « Botteghe oscure » et Marguerite Caetani: la corrispondenza con gli autori stranieri, 1948-1960, Rome, L'Erma di Bretschneider, 2007
  • Laurie Dennett, An American Princess: The Remarkable Life of Marguerite Chapin Caetani. Montréal et Kingston, Mcgill-Queen's University Press, 2017. (ISBN 978-0-7735-4818-3)

Articles connexes

Notes et références

  1. (it) « Marguerite Caetani (1880-1963) », Fondazione Roffredo Caetani Onlus · I luoghi dei Caetani · Ninfa · Castello Caetani di Sermoneta · Parco Pantanello · Complesso monumentale Tor Tre Ponti, (lire en ligne, consulté le )
  2. Waterford est indiquée comme la ville natale de Marguerite Chapin par Helen Barolini, Op. cit. p.  182 (on-line); d'autres sources indiquent New London (Connecticut)
  3. (en) John L. Brown, «Guiding the Commerce of Ideas: Marguerite Caetani», Books Abroad, XLVII, 2 (Spring, 1973), 307-311 (on-line)
  4. Laure Hillerin, La comtesse Greffulhe: à l'ombre des Guermantes, Flammarion, (lire en ligne)

Liens externes

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