Marguerite de Fiennes

Marguerite de Fiennes (née vers 1269 et morte le ), baronne Mortimer de Wigmore de par son mariage avec Edmond Mortimer, est une femme issue de la noblesse anglaise.

Marguerite de Fiennes
Titre Baronne Mortimer de Wigmore
(1285 - 1304)
Biographie
Naissance vers 1269
Décès
Père Guillaume II de Fiennes
Mère Blanche de Brienne
Conjoint Edmond Mortimer
Enfants Roger Mortimer
Maud Mortimer
John Mortimer
Gaultier Mortimer
Edmond Mortimer
Hugues Mortimer
Elizabeth Mortimer
Jeanne Mortimer

Biographie

Marguerite, fille de Guillaume II de Fiennes, baron Tingry, et de Blanche de Brienne, est issue d'un prestigieux lignage. En effet, même si son père n'est qu'un éminent baron de la Picardie, Marguerite descend par sa mère de Jean de Brienne, successivement roi de Jérusalem et empereur latin de Constantinople. Elle est également une cousine éloignée de la reine Éléonore de Castille[1], l'épouse du roi Édouard Ier d'Angleterre. En , âgée d'environ quinze ans, Marguerite épouse Edmond Mortimer, 2e baron Mortimer de Wigmore, un important baron des Marches galloises. La sœur de Marguerite, Jeanne de Fiennes, épouse le John Wake. Quant à leur frère Jean, il se marie avec Isabelle, fille du comte de Flandre Gui de Dampierre. Ces différentes alliances permettent à la famille de Fiennes d'entretenir d'étroites relations avec la couronne d'Angleterre, bien qu'elle soit pourtant vassale du royaume de France.

Après la mort prématurée de son époux Edmond en 1304, Marguerite se retire dans les possessions qui lui ont été promises en douaire et ne s'est jamais remariée. Pendant ce temps, leur fils aîné Roger Mortimer hérite des biens paternels en 1306. Toutefois, Marguerite de Fiennes détient le contrôle d'au moins la moitié du patrimoine de son défunt mari (notamment Radnor et Bridgnorth[2], ainsi que d'autres terres dans le Somerset et le Buckinghamshire), et comme elle survivra à son fils Roger, ce dernier n'aura jamais la complète jouissance des possessions de son père. On ignore ses activités au cours de son veuvage, mais il est fort possible qu'elle prenne en charge l'éducation des sept autres enfants qu'elle a eus de son mariage. Elle assiste impuissante à la révolte infructueuse de son fils aîné et d'autres barons anglais contre le roi Édouard II d'Angleterre, qui s'achève par la reddition et l'emprisonnement de Roger Mortimer à la Tour de Londres en 1322. En revanche, Marguerite n'est pas arrêtée par le roi, contrairement aux enfants de Roger[3]. Bien que Radnor et quelques autres de ses possessions soient saisies, elle fait part de son mécontentement auprès du roi et les retrouve rapidement[4].

Pourtant, Roger Mortimer s'évade de la Tour de Londres en et s'embarque pour la France. Désormais le leader officiel de la fronde baronniale au roi d'Angleterre, il coordonne en France sa future insurrection contre Édouard II. À la fin de l'année 1325, craignant désormais une invasion de son royaume, Édouard II fait occuper par précaution les terres de Marguerite de Fiennes. Peu après, le , cette dernière est accusée par le roi d'être secrètement en contact avec son fils et est en représailles recluse dans un prieuré du Bedfordshire[5]. Marguerite est censée demeurer emprisonnée pour le restant de ses jours[6], mais la chute du pouvoir d'Édouard II à l'automne 1326 entraîne sa libération. Elle s'abstient ensuite de participer au régime de son fils Roger, de facto régent d'Angleterre au nom du jeune Édouard III dès . De ce fait, à la suite de l'exécution de Roger Mortimer sur ordre d'Édouard III pour haute trahison en , Marguerite n'est pas inquiétée par le souverain et est autorisée à conserver ses possessions. Elle meurt le et est sans doute inhumée à l'abbaye de Wigmore. Son petit-fils Edmond étant mort prématurément en 1331, c'est donc son arrière-petit-fils Roger qui hérite de l'intégralité de ses terres.

Descendance

De son mariage avec Edmond Mortimer, Marguerite de Fiennes a huit enfants :

Références

  1. Mortimer 2003, p. 11.
  2. Mortimer 2003, p. 78.
  3. Fryde 2003, p. 64.
  4. Mortimer 2003, p. 121.
  5. Phillips 2010, p. 492.
  6. Mortimer 2003, p. 146.
  7. Burke 1866, p. 384.
  8. Richardson, Everingham et Faris 2004, p. 247–9.

Bibliographie

  • Bernard Burke, A genealogical history of the dormant, abeyant, forfeited, and extinct peerages of the British empire, Harrison, (lire en ligne)
  • Natalie Fryde, The tyranny and fall of Edward II, 1321-1326, Cambridge, Cambridge University Press, , 312 p. (ISBN 0-521-54806-3, lire en ligne)
  • Ian Mortimer, The Greatest Traitor. The Life of Sir Roger Mortimer, 1st Earl of March, Ruler of England, 1327–1330, Londres, Pimlico, , 377 p. (ISBN 0-7126-9715-2)
  • (en) Seymour Phillips, Edward II, New Haven ; Londres, Yale University Press, , 679 p. (ISBN 978-0-300-15657-7)
  • Douglas Richardson, Kimball G. Everingham et David Faris, Plantagenet Ancestry : A Study in Colonial and Medieval Families. Royal ancestry series, Baltimore, Genealogical Pub. Co, (lire en ligne)
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