Mari Kotani
Mari Kotani (小谷 真理, Kotani Mari) née à Toyama en 1958 est une critique féministe de science fiction japonaise. Elle est connue en tant qu'autrice d'Evangelion as the Immaculate Virgin (analyse de la série Neon Genesis Evangelion) et de Joseijou muishiki: techno-gynesis josei SF-ron josetsu, (Techno-Gynesis : l'inconscient politique de la science-fiction féministe), lauréat du 15e Nihon SF Taisho Award.
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Elle est l'une des fondatrices du prix Sense of Gender (l'équivalent japonais du prix Otherwise) en 2001, et de l'Association japonaise de science-fiction et de fantaisie féministes.
Biographie
Mari Kotani naît à Toyama en 1958[1].
Elle participe à la création du prix Sense of Gender en 2001 et de l'Association japonaise de science-fiction et de fantasy féministes[2].
Elle est maintenant présidente du comité japonais des autrices de l'association d'écrivains PEN et membre des Auteurs de Science-Fiction du Japon.
Action en justice pour « harcèlement textuel »
En 1997, la maison d'édition japonaise Media Works publie un livre de référence, Alternative Culture, contenant un article prétendant que le livre Evangelion as the Immaculate Virgin, écrit sous le nom de Mari Kotani, serait en fait un pseudonyme pour son mari Takayuki Tatsumi, professeur d'anglais à l'Université de Keio. Mari Kotani porte plainte, mais celle-ci est ignorée. Elle poursuit alors l'auteur de l'article (Hiroo Yamagata), l'éditeur, et Shufu-no-Tomo-sha, le distributeur du livre, pour ce qu'elle qualifie de « harcèlement textuel ». Le procès est largement soutenu par les écrivains japonais. Le Japan PEN Club crée un comité des femmes écrivaines, avec la critique féministe Kazuko Saegusa comme présidente et Kotani comme sous-présidente[3].
Au cours de cette période, Mari Kotani traduit avec Maki Honda How to Suppress Women's Writing de Joanna Russ, qui est reçu favorablement par les principales critiques féministes au Japon, notamment Chizuko Ueno, Fukuko Kobayashi, Yuko Matsumoto et Kazuko Takemura.
En 2001, les accusés ont été condamnés à payer à Kotani 3 300 000 yens (environ 26 000 euros) et à publier des excuses sur la première page de leurs sites Web respectifs[4].
Cosplay
Si Kotani n'est pas la première cosplayeuse au Japon, elle est le premier exemple documenté de cosplay lors d'un événement de fans dans ce pays. Elle assiste à une soirée costumée lors de la 17e convention de science-fiction Nihon SF Taikai (également connue sous le nom d'« Ashinocon ») en 1978, portant un costume basé sur la couverture du roman d'Edgar Rice Burroughs, A Fighting Man of Mars (Le Guerrier de mars)[5],[6]. Ce costume a parfois été présenté à tort comme un costume de Triton (du manga Triton of the Sea) en raison de sa similitude visuelle et parce que Kotani était connue à l'époque comme membre du fan club TRITON[5]. Elle était l'une des vingt personnes présentes à l'événement portant un costume ; les autres étaient soit membres du même fan club de Triton of the Sea, soit de Kansai Entertainers (西芸人人, Kansai Geinin), l'ancêtre du studio d'animation Gainax[5]. Bien qu'il s'agisse d'une fête costumée, la plupart des participants portaient des vêtements ordinaires[5].
En 2003, elle a créé la récompense annuelle Kotani Cup « pour célébrer les meilleurs cosplayers à la convention nationale japonaise de SF[2].»
Bibliographie partielle
Les œuvres de Kotani comprennent :
- Joseijou muishiki : techno-gynesis josei SF-ron josetsu . Tokyo : Keiso shobo, 1994. (Techno-Gynesis : l'inconscient politique de la science-fiction féministe) (ISBN 4-326-15289-3), (ISBN 978-4-326-15289-6) qui a remporté le 15e prix Nihon SF Taisho [7]
- Fantasy no Boken (L'aventure de la fantaisie)
- Otoko-tachi no Shiranai On'na (Les femmes que les hommes ne voient pas), traduction de Lost in Space: Probing Feminist Science Fiction and Beyond de Marleen Barr
- Traduction de Donna Haraway A Cyborg Manifesto (a remporté le 2d Japanese Translation Award for Philosophy)
- Traduction de Joanna Russ How to Suppress Women's Writing (avec Maki Hona)
- "Across the Multiverse: How Do Aliens Travel from 'Divisional' Space to 'Network' Space?" Journal japonais d'études américaines (Association japonaise d'études américaines) 13 (2002): 157–170.
- Espace, corps et extraterrestres dans la science-fiction féminine japonaise (Science Fiction Studies, 2002)
- Hoshi no kagi, maho no kobako : Kotani Mari no Fantaji & SF annai (Tōkyō : Chuo Koronsha, 2005) (ISBN 4-12-003694-4) , (ISBN 978-4-12-003694-1)
- Tekuno goshikku(Techno-goth) (Tōkyō : Homusha : Shueisha, 2005) (ISBN 4-8342-5121-7) , (ISBN 978-4-8342-5121-0)
- Sexualité troublante, traversante, sans frontières, secouante: l'endroit où la fille révolutionnaire Utena est née, 2000.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mari Kotani » (voir la liste des auteurs).
- « "Monster and the Dream of 20th Century: Yuji Kaida Exhibition - Genealogy of Fantasy and Romance to the 21st Century"�@DesignGallery�^21st Century Museum of Contemporary Art, Kanazawa », sur www.kanazawa21.jp (consulté le )
- (en-US) « Mechademia Conference on Asian Popular Cultures: Tokyo 2016 », Mechademia Conference on Asian Popular Cultures: Tokyo 2016 (consulté le )
- (en) Mariko O'Hara, Fukuko Kobayashi, Kazuko Saegusa et Keiko Yonaha, « FDI », sur inherzone.org (consulté le )
- (en) Mari Kotani, « Manifesto », sur inherzone.org (consulté le )
- Ohwada et Kotani, « Interview: Mari Kotani, Pioneer of Japanese Cosplay - Origins » [archive du ], An Introduction to Japanese Subcultures (consulté le )
- Matthew Thorn, Fanning the Flames: Fans and Consumer Culture in Contemporary Japan, SUNY Press, (ISBN 9780791460320), « Girls and Women Getting Out of Hand », p. 175
- Nihon SF Taisho Award Winners List
Liens externes
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