Maria Fischer

Maria Fischer (ou Marie Fischer), née le à Sankt Pölten (Autriche-Hongrie) et morte le à Vienne (Autriche)[1] est une ouvrière textile autrichienne et une résistante trotskyste à l'austrofascisme et au nazisme.

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Ne doit pas être confondu avec Maria Fisker.

Maria Fischer
Biographie
Naissance
Décès
(à 64 ans)
Vienne
Nationalité
Activité
Résistante
Autres informations
Parti politique
Idéologie
Distinction
Médaille de la Libération de l'Autriche (en) ()
Vue de la sépulture.

Biographie

Jeunesse

Maria Fischer est la troisième fille du bourrelier Johann Fischer (20 septembre 1867 à Untersiegendorf[2] - 24 février 1905, Sankt Pölten[3]) et d'Antonia Fischer (ou Antonie Fischer ) [1],[4] née Kronigel (10 mai 1864, Kleinreichenbach[2],[5] - 21 mars 1928, Vienne[3],[6]).

Après avoir terminé la Volkschule (école primaire), Maria Fischer apprend le métier de renvideuse de soie[7] et est ouvrière dans diverses entreprises ainsi qu'à domicile[8],[9].

Elle déménage de Sankt Pölten à Vienne, où elle, sa mère et sa sœur Antonie vivent dans un appartement dans le quartier de Penzing à partir de 1916[10].

En 1916, elle devient membre du Parti social-démocrate d'Autriche et rejoint un syndicat[11]. Le 23 septembre 1918, elle donne naissance à son fils unique Karl Fischer, qu'elle surnomme Kegel, un terme médiéval pour enfant illégitime. Ce nom est ensuite utilisé par Karl Fischer comme alias dans la clandestinité[11],[12].

Résistance, persécution, emprisonnement et libération (1935-1945)

Ordonnance de Schutzhaft (détention de sûreté) pour « activité de trahison du RHSA contre Maria Fischer, 13 mai 1943, signé du Dr Ernst Kaltenbrunner "
Maria Fischer, photo de la Gestapo, centre de contrôle de la StaPo Vienne, IV / 43. No 7963

Maria Fischer entre en contact avec les Revolutionären Kommunisten Österreichs (RKÖ, Communistes révolutionnaires d'Autriche) par l'intermédiaire de son fils vers 1935 puis en devient membre[13] et met son appartement à Vienne à leur disposition comme secrétariat pour leurs activités clandestines[11].

Son fils Karl est arrêté début novembre 1936[12] pour ses activités trotskystes. Il est jugé en août 1937 par le tribunal régional des affaires pénales de Vienne et le 23 septembre 1937 par la Cour suprême à Vienne pour haute trahison et condamné à cinq ans de prison[14]. Il est libéré à la suite de l'amnistie de février 1938[15]. Il émigre ensuite via la Suisse en Belgique et en France d'où il rejoint la résistance[16],[17]. Arrêté en France en 1943, il est confié à la Gestapo en 1944 puis déporté au camp de concentration de Buchenwald[18].

Après l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne, Maria Fischer rejoint un groupe de résistant trotskiste dénommé Gegen den Strom (À contre-courant), pour lequel elle met de nouveau son appartement à disposition. Cet entourage l'appelle affectueusement « tante Mitzi ». Elle prend le nom de code Netz pour son travail clandestin[13],[11].

En parallèle, elle travaille pour la société viennoise Hans Amfaldern[19]. Le 27 janvier 1941, l'administration du travail du Reich pour la zone économique Vienne-Niederdonau la condamne à une amende de 8 Reichsmarks pour refuser de travailler un dimanche[20].

Elle quitte l'Église catholique le 27 janvier 1942[1].

En avril 1943, le groupe de résistants Gegen den Strom est identifié par la Gestapo. Lors d'une perquisition au domicile de Maria Fischer, la Gestapo trouve une machine à écrire, du papier et d'autres ustensiles pour la production de dépliants qu'elle avait cachés[11]. Elle est arrêtée par la Gestapo le 14 avril 1943[21]. Le 13 mai 1943, le RHSA l'emprisonne par Schutzhaft (détention de sûreté) pour « activité de trahison »[22]. Elle est accusée d'avoir soutenu l'organisation Gegen den Strom et d'avoir imprimé leur journal dans son appartement. Dans ces journaux, des positions internationalistes et défaitistes du groupe sont avancées[11].

Le 10 décembre 1943, elle est jugée pour haute trahison par le Volksgerichtshof (tribunal du peuple) de Vienne qui la condamne à cinq ans de prison[21],[23],[24].

Comme le montrent les documents restants de Maria Fischer, son emprisonnement se tient dans diverses prisons de Vienne[25].

Puis elle est déportée via Brno et Breslau vers la prison pour femmes de Jawor où elle arrive le 10 avril 1944[26],[27] et reste jusqu'à fin janvier 1945[28]. À la suite de l'invasion soviétique de la ville de Jawor, elle est deplacée vers la prison pour femmes de Leipzig-Kleinmeusdorf en février 1945[11],[29]. Le 18 avril 1945, elle est libérée par l'armée américaine[11],[29],[30].

Après 1945

Première lettre de Maria Fischer à son fils Karl en URSS, 26. avril 1955
Maria Fischer avec son fils Karl en juin 1955

Après sa sortie de la prison pour femmes de Leipzig-Kleinmeusdorf, elle marche vers Linz où elle est découverte par hasard en tenue de détenue par son fils Karl, précédemment libéré du camp de concentration de Buchenwald[11]. Son fils la recueille dans son appartement de Linz[31].

Le 22 janvier 1947, Karl Fischer est kidnappé sur un pont de Linz, alors sur la ligne de démarcation soviéto-américaine, par les services secrets soviétiques NKVD [32],[33] et condamné à quinze ans de goulag pour espionnage présumé[11],[34],[35].

Après l'enlèvement de son fils, elle revient dans son ancien appartement à Vienne et ne travaille que pendant une courte période jusqu'à ce qu'elle reçoive (selon ses propres termes) une « retraite adéquate »[36].

Maria Fischer n'apprend le sort de son fils que très tardivement[37] et n'a pu le contacter par écrit qu'au printemps 1955 malgré de multiples demandes d'autorisation d'échanger des lettres[38].

Le 20 juin 1955, elle retrouve à Wiener Neustadt son fils rapatrié d'Union soviétique dans le cadre de la conclusion du traité d'État autrichien[39],[23].

Maria Fischer meurt le 6 février 1962 après un accident vasculaire cérébral à Vienne[40]. Comme son fils Karl un an plus tard, elle est enterrée au cimetière du sud-ouest de Vienne le 15 février 1962[41] puis tous deux transférés à Ilz le 25 mars 1991 dans le cimetière local[12],[42].

Hommage

  • Médaille de la libération de l'Autriche remise à titre posthume à Graz le 29 juin 2021[43].

Galerie de documents

Bibliographie

  • Cécile Denis : Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPÖ, Revolutionary Communists et trotskystes . Thèse de doctorat réalisée sous la direction d'Hélène Camarade, soutenue publiquement le 10 décembre 2018 à l'université Bordeaux-Montaigne (thèse à l' Université de Bordeaux-Montaigne ), Bordeaux 2018. (français)
  • Roland Fischer : Fischer Maria (Marie) ; Seidenwinderin et combattant de la résistance. Dans : Ilse Korotin (éd.) : BiografıA. Lexique des femmes autrichiennes. Tome 1 : A-H. Böhlau, Vienne / Cologne / Weimar 2016, (ISBN 978-3-205-79590-2), p. 832-834.
  • Association historique du bourg d'Ilz et de ses environs (éd. ) : Résistance aux dictatures en Autriche et en Europe au 1er La moitié du 20e Century - et qu'est-ce que cela a à voir avec Ilz ! - Partie 1 : Maria Fischer (résistante, 1897-1962). Dans : Historia Illenz . Journal de l'Association historique de la Communauté du marché d'Ilz et environs, no 12, tome 3, Ilz 2020, p. 1 et p. 6-9.
  • Association historique du bourg d'Ilz et de ses environs (éd. ) : Résistance aux dictatures en Autriche et en Europe au 1er La moitié du 20e Century - et qu'est-ce que cela a à voir avec Ilz ! - Partie 2 : Karl Fischer (résistant, 1918-1963). Dans : Historia Illenz . Journal de l'Association historique de la Communauté du marché d'Ilz et de ses environs, no 13, tome 4, Ilz 2020, p. 1 et p. 6-8.
  • Association historique du bourg d'Ilz et de ses environs (éd. ) : Résistance aux dictatures en Autriche et en Europe au 1er La moitié du 20e Century - et qu'est-ce que cela a à voir avec Ilz ! - Partie 3 : Karl Fischer (résistant, 1918-1963). Dans : Historia Illenz . Journal de l'Association historique de la communauté du marché d'Ilz et de ses environs, no 14, volume 4, Ilz 2020, p. 1 et p. 3-5.
  • Fritz Keller : Dans le Goulag depuis l'Est et l'Ouest. Karl Fischer. Ouvrier et révolutionnaire. ISP-Verlag, Francfort-sur-le-Main 1980, (ISBN 3-88332-046-3) .
  • Fritz Keller : Le Trotskysme en Autriche de 1934 à 1945 . Dans : Cahier Léon Trotsky no 5, Paris janvier-Mars 1980. (Français)
  • Fritz Keller : Quelques biographies de militants de l'Opposition autrichienne . Dans : Cahier Léon Trotsky no 5, Paris janvier-Mars 1980. (Français)
  • Georg Scheuer : Seuls les imbéciles ne craignent rien. Scènes de la guerre de Trente Ans, 1915-1945. Maison d'édition de critique sociale, Vienne 1991, (ISBN 3-85115-133-X) .

Voir aussi

Liens externes

Références

  1. Taufbuch St. Pölten–Franziskaner, Bd. 14, S. 159, RZl. 189 (online auf matricula-online.eu)
  2. Trauung Johann Fischer und Antonia Kronigel: Trauungsbuch Melk, Bd. 8, S. 99, RZl. 1 (online auf matricula-online.eu)
  3. Trauung von Anton Pfeffer und Antonia Fischer geb. Kronigel: Trauungsbuch St. Pölten–Franziskaner, Bd. 13, S. 104, RZl. 40 (online auf matricula-online.eu)
  4. Sterbeurkunde Amalie Fischer, Standesamt Brünn-Stadt, Nr. 816/1943 vom 17. August 1943, in Privatbesitz. Der Name ihrer Mutter war lt. dieser Sterbeurkunde Antonie Fischer, geborene Kronigel. Amalie Fischers jüdischer Lebensgefährte, von Beruf Kunsthändler, wurde davor von den nationalsozialistischen Behörden in Brünn verhaftet und in ein nicht näher bekanntes Konzentrationslager deportiert, wo er vermutlich verstarb (mündliche Information an den Erstautor des Artikels durch Maria Johanna Fischer, Schwiegertochter Maria Fischers).
  5. Taufe Antonia Kronigel: Taufbuch Windigsteig, Bd. 6, S. 98 (online auf matricula-online.eu); in manchen späteren Matriken wird als ihr Geburtsort irrtümlich der Zuständigkeitsort ihrer Mutter, Zahrádka bei Ledetsch, angegeben.
  6. Historische Grabsuche Friedhöfe Wien, friedhoefewien.at, Eingabe: Antonie Pfeffer, Friedhof: Südwest, Jahr der Bestattung: 1928, historische Grabsuche; Grabdaten: Gruppe 27, Reihe 4, Nummer 20; abgerufen am 18. Mai 2021.
  7. Roland Fischer (trad. Cécile Denis), « FISCHER Maria Alias : tante Mitzi, Netz - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  8. Fritz Keller: In den Gulag von Ost und West. Karl Fischer. Arbeiter und Revolutionär. ISP-Verlag, Frankfurt am Main 1980, (ISBN 3-88332-046-3), S. 10.
  9. Lily Braun: Die Frauenfrage: ihre geschichtliche Entwicklung und wirtschaftliche Seite, Kapitel Hausindustrie und Heimarbeit: Die Textil-Hausindustrie.. Berlin 1901. In: lexikus.de, abgerufen am 16. Oktober 2019.
  10. Gemäß entsprechender Angabe in einem Brief von Maria Fischer an ihre Nichte Maria Johanna Fischer, verfasst am 28. Jänner 1944 in der Untersuchungshaftanstalt Wien II, Wien VIII, Hernalsergürtel 6-12. (Privatbesitz)
  11. Christine Kanzler: Fischer, Maria (Marie); Deckname: Netz, Seidenwinderin und Widerstandskämpferin, Seite des „biografiA“-Modul-Projekts Österreichische Frauen im Widerstand am Institut für Wissenschaft und Kunst, Wien.
  12. Stefan Karner: Der Spiel-„Kegel“. In: Kleine Zeitung Spezial: 1945. Vom Dritten Reich zur Zweiten Republik. Hrsg.: Christian Weniger, Graz 2015, (ISBN 978-3-902819-48-2), S. 142.
  13. Cécile Denis: Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale: KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten et trotskystes, These der Dissertation an der Universität Bordeaux Montaigne, Bordeaux 2018, abgerufen am 20. Juni 2020. (französisch)
  14. Fritz Keller: In den Gulag von Ost und West. Karl Fischer. Arbeiter und Revolutionär. ISP-Verlag, Frankfurt am Main 1980, (ISBN 3-88332-046-3), S. 27.
  15. Fritz Keller: In den Gulag von Ost und West. Karl Fischer. Arbeiter und Revolutionär. ISP-Verlag, Frankfurt am Main 1980, (ISBN 3-88332-046-3), S. 31.
  16. Fritz Keller: In den Gulag von Ost und West. Karl Fischer. Arbeiter und Revolutionär. ISP-Verlag, Frankfurt am Main 1980, (ISBN 3-88332-046-3), S. 27ff.
  17. Georg Scheuer: Nur Narren fürchten nichts. Szenen aus dem dreißigjährigen Krieg, 1915–1945. Verlag für Gesellschaftskritik, Wien 1991, (ISBN 3-85115-133-X), S. 157ff.
  18. Fritz Keller: In den Gulag von Ost und West. Karl Fischer. Arbeiter und Revolutionär. ISP-Verlag, Frankfurt am Main 1980, (ISBN 3-88332-046-3), S. 70ff.
  19. Amfaldern K.G.. In: fold3.com: umfassende Firmeninformationen über Amfaldern K.G. ab dieser und diversen folgenden Seiten (weiterklicken!), auch über die Filiale in Wien 14, Mitisgasse 9/11, in der Maria Fischer arbeitete, abgerufen am 16. Oktober 2019.
  20. Ordnungsstrafbescheid des Reichstreuhänders der Arbeit für das Wirtschaftsgebiet Wien-Niederdonau vom 27. Januar 1941, siehe Bild des Ordnungsstrafbescheides in der Dokumente-Galerie, Original in Privatbesitz.
  21. Dokumentationsarchiv des österreichischen Widerstandes: Nicht mehr anonym - Fotos aus der Erkennungsdienstlichen Kartei der Gestapo Wien, Gestapo-Opfer. Für die Profil-Suche Marie Fischer, geb. 30.07.1897, auf der folgenden Seite auf den Button „Mehr Informationen“ klicken:
  22. Schutzhaftbefehl des Reichssicherheitshauptamtes Berlin vom 13. Mai 1943, siehe Bild des Schutzhaftbefehles; Abkürzung "kfl" (Religion): konfessionslos; Original in Privatbesitz.
  23. Österreichische Stalin-Opfer. Memorial. Junius-Verlags- und Vertriebsgesellschaft, Wien 1990, (ISBN 3-900370-81-8), S. 96.
  24. Tagesberichte der Gestapo, 1. November 1943 - 31. Dezember 1943, Dokumentationsarchiv des österreichischen Widerstandes, Nr. 8477, S. 4.
  25. Alle genannten Schriftstücke Maria Fischers (diverse Briefe und eine Postkarte) befinden sich in Privatbesitz.
  26. Siehe Dokumenten-Galerie: Registrierungskarte von Maria Fischer als Gefangene im Frauenzuchthaus Jauer.
  27. Fritz Keller: In den Gulag von Ost und West. Karl Fischer. Arbeiter und Revolutionär. ISP-Verlag, Frankfurt am Main 1980, (ISBN 3-88332-046-3), S. 97.
  28. Siehe Dokumenten-Galerie: Briefkopf eines Briefes von Maria Fischer aus dem Frauenzuchthaus Jauer, geschrieben auf einem Vordruck des Zuchthaus-Briefpapiers am 30. April 1944.
  29. Leipzig-Kleinmeusdorf Womens’ Prison, Artikel auf frankfallaarchive.org (englisch), abgerufen am 12. Oktober 2018.
  30. Entlassungsschein des Frauenstrafgefängnisses Leipzig-Kleinmeusdorf vom 20. April 1945 (siehe Dokumente-Galerie), Original in Privatbesitz.
  31. Fritz Keller: In den Gulag von Ost und West. Karl Fischer. Arbeiter und Revolutionär. ISP-Verlag, Frankfurt am Main 1980, (ISBN 3-88332-046-3), S. 95ff.
  32. Karl Fischer, Autobiographie. In: Österreichische Stalin-Opfer. Memorial. Junius-Verlags- und Vertriebsgesellschaft, Wien 1990, (ISBN 3-900370-81-8), S. 96–105.
  33. Interview von Fritz Keller mit Emily Rosdolsky am 7. Juni 1983.
  34. Fritz Keller: In den Gulag von Ost und West. Karl Fischer. Arbeiter und Revolutionär. ISP-Verlag, Frankfurt am Main 1980, (ISBN 3-88332-046-3), S. 103ff.
  35. John Barron: KGB. Arbeit und Organisation des sowjetischen Geheimdienstes in Ost und West. Knaur-Verlag, München 1974, (ISBN 3-426-03577-4), S. 391.
  36. Alle Angaben in: Erstes Schreiben Maria Fischers an ihren Sohn Karl in der UdSSR, 26. April 1955, in Privatbesitz.
  37. Hugo Dewar: Assassins at Large, Being a fully documented and hithero unpublished account of the executions outside Russia ordered by the GPU. Wingate-Verlag, London & New York 1951, S. 169ff.
  38. Maria Fischer: Erstes Schreiben an Karl Fischer in der UdSSR, 26. April 1955, in Privatbesitz.
  39. Fritz Keller: In den Gulag von Ost und West. Karl Fischer. Arbeiter und Revolutionär. ISP-Verlag, Frankfurt am Main 1980, (ISBN 3-88332-046-3), S. 143.
  40. Sterbeurkunde des Standesamtes Wien-Penzing, Nr. 1130/1962 vom 8. Februar 1962, in Privatbesitz.
  41. Historische Grabsuche Friedhöfe Wien, friedhoefewien.at, Eingabe: Maria Fischer, Friedhof: Südwest, Jahr der Bestattung: 1962, historische Grabsuche; Grabdaten: Gruppe 27, Reihe 4, Nummer 20; abgerufen am 23. November 2019.
  42. Grabstätte: Feld II-C, Reihe 06, Grab 04 laut Graburkunde Friedhof Ilz vom 19. November 2019, in Privatbesitz.
  43. Verdiente Persönlichkeiten wurden für ihr Engagement geehrt. In: steiermark.at, 30. Juni 2021, abgerufen am 5. Juli 2021.
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