Marie Mennessier-Nodier
Marie-Antoinette-Élisabeth Nodier, née le à Quintigny (Jura) et morte à Fontenay-aux-Roses le , est une femme de lettres française.
Pour les articles homonymes, voir Mennessier.
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Décès |
(à 82 ans) Fontenay-aux-Roses |
Nom de naissance |
Marie-Antoinette-Élisabeth Nodier |
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Désirée Nodier (d) |
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Biographie
Fille unique de Charles Nodier et Désirée Charve, elle est formée par son père qui fait d'elle une jeune fille cultivée et brillante. Quand Nodier est nommé bibliothécaire à l'Arsenal, et qu'il commence à recevoir la nouvelle génération romantique, Marie Nodier se distingue par son entrain et son esprit. Elle est admirée et courtisée par plus d'un poète. C'est à elle qu'est dédié le fameux sonnet de Félix Arvers Sonnet d'Arvers [1]. En 1843, Alfred de Musset lui envoie ce poème[2] :
– Je vous ai vue enfant, maintenant que j’y pense,
Fraîche comme une rose et le cœur dans les yeux.
– Je vous ai vu bambin, boudeur et paresseux,
Vous aimiez Paul Foucher, les grands vers et la danse.
Ainsi nous revenaient les jours de notre enfance
Et nous parlions déjà le langage des vieux.
Ce jeune souvenir riait entre nous deux
Léger comme un écho, gai comme l’espérance.
Le lâche craint le temps parce qu’il fait mourir,
Il croit son mur gâté lorsqu’une fleur y pousse.
Ô voyageur ami, père du souvenir !
C’est ta main consolante, et si sage, et si douce
Qui consacre à jamais un pas fait sur la mousse,
Le hochet d’un enfant, un regard, un soupir.
Elle épouse Jules Mennessier le . Le couple continue de résider à l'Arsenal jusqu'à la mort de Nodier (). Il naîtra quatre enfants : Georgette en 1832, Emmanuel en 1836, puis deux autres filles, Thècle en 1839 et Marie-Victoire en 1842[3]. En , une ordonnance royale autorise Jules et à sa famille à porter le nom de Mennessier-Nodier. Jules fera carrière en province comme receveur particulier des finances : Château-Chinon (1844-1848), Saint-Pol-sur-Ternoise (1849-1853), Pont-Audemer (1853-1871). Jules est à la retraite en 1869. Le couple réside ensuite à Nonant-le-Pin (1871-1874) puis à Fontenay-aux-Roses. Jules y meurt en 1877 et Marie en 1893. Elle est inhumée au cimetière de Fontenay-aux-Roses.
Œuvres
- Mélodies romantiques, Paris Troupenas, 1831.
- La Perce-Neige, Choix de morceaux de poésie moderne recueillis et publiés par Marie Nodier-Mennessier, Heideloff & Campé, 1836.
- Dors, ma belle Ange ! Chansonnette, paroles de Mme Marie Ménessier-Nodier, musique d'Hip. Mareschal, Verdun, Laurent, 1842.
- Charles Nodier : Épisodes et Souvenirs de sa vie, Paris, Didier 1867.Lire en ligne
- Lettres d'une hirondelle à une serine élevée au Couvent des oiseaux, dans Scènes de la vie privée et publique des animaux, Tome 2, Paris, Hetzel 1842. Ouvrage collectif[4] ; et dans Monsieur le vent et Madame la pluie, de Paul de Musset, Marie Mennessier Nodier et Charles Nodier
- Bibliographie complète data BNF.
- Récits et Nouvelles publiés dans Cahiers d'études nodiéristes, n° 7, Classiques Garnier, 2019.
- Vers et Proses publiés dans Cahiers d'études nodiéristes, hors série, Classiques Garnier, 2020.
- Lettres de Paris (Feuilleton de la Gazette de Metz) publiées dans Cahiers d'études nodiéristes, hors série, Classiques Garnier, 2021.
Marie Mennessier-Nodier épistolière
- lettre de Victor et Adèle Hugo, , à Marie Mennessier-Nodier (f. 44), 1169-86 ; 13 l. a. s. de Marie Mennessier-Nodier, 1840-1874, à Jules Janin, avec divers documents sur Janin et Bodier (f. 45-64), 3 l. a. s., s. d. à Amable Tastu (f. 65-67), 896-77 ; 1 l. a. s., 1867, à Paul de Musset (f. 68), à Emma, s. d. (f. 69), et à 2 correspondantes non identifiés (f. 70-71), 1977-5107 et 3888-78[5]
- Lettres de, et à, Victor Hugo[6]
- Correspondance I (1821-1848), Classiques Garnier, 2019.
- Correspondance II (1849-1892), Classiques Garnier, 2020.
- Correspondance III (Lettres à Marie), Classiques Garnier, 2021.
Notes et références
- Notice bibliographique par Alphonse Séché
- Poème d'Alfred de Musset.Lire en ligne
- Hubert Juin : Charles Nodier, Poètes d'aujourd'hui, 1970 ; p. 96, 104, 106
- Page de titre
- archives et manuscrits Bibliothèque nationale de France
- Victor Hugo
Annexes
Bibliographie
- ANDRIEUX, Charles « Une amitié romantique. Marie Nodier et le baron Robert », Les Amitiés foreziennes et vellaves, Saint-Étienne, , p. 18-36 et 103-114.
- BALLANCHE, Pierre-Simon, « Mme Mennessier-Nodier », dans Biographie des femmes auteurs contemporaines françaises, sous la direction d’Alfred de Montferrand, Paris, Armand-Aubée, 1836, p. 99-104.
- BELLAIGUE, Louise de, « Mme Mennessier-Nodier », Le Magasin pittoresque, série II, t. 12, Paris, Jouvet, 1894, p. 10-13, p. 26-28 et p. 46-48.
- CADILHAC, Paul-Émile et COIPLET, Robert, « Un vieille dame », Demeures inspirées et sites romantiques, Paris, Les Éditions de l’Illustration, 1955, t. 2, p. 126-127.
- FOURNIER, Albert, « Qui était Marie Nodier ? », Revue Europe : Charles Nodier, nos 614-615, juin-, p. 125-141.
- GAZIER, Georges, Un centenaire romantique : le mariage de Marie Nodier, Besançon, Imprimerie de l'Est, 1931.
- JASINSKI, René, Une amitié amoureuse : Marie Nodier et Fontaney, Paris, Émile-Paul, 1925.
- LAISNEY, Vincent, « Les Souvenirs inédits de Marie Mennessier-Nodier », Histoires littéraires, n° 7, 2001, p. 14-30.
- LIEFFROY, Aimé, « Madame Mennessier-Nodier », Procès-verbaux et Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Beaux-Arts de Besançon, Besançon, Paul Jacquin, 1896, p. 110-138.
- PAVIE, André, « Le Salon de l’Arsenal. Marie Mennessier-Nodier », Le Correspondant, t. 197, Paris, livraison du , p. 562-573.
- SÉCHÉ, Léon, « Le Salon de l’Arsenal. Marie Nodier », Le Cénacle de la Muse française, Paris, Le Mercure de France, 1908.
Liens externes
- Marie Mennessier-Nodier en toutes lettres : http://www.cahiers-nodieristes.fr/Marie%20Mennessier-Nodier.pdf
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