Marie Rist
Marie Rist, dite Nina, née Marie-Louise de Lacroix le à Berlin et morte le à Paris 14e[1], est une pédagogue française du mouvement d'éducation nouvelle. Collaboratrice de Paul Faucher à l'école du Père Castor, elle fonda ensuite en 1961 l'école nouvelle d'Antony qu'elle dirigea jusqu'en 1987.
Naissance | |
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Décès |
(à 83 ans) 14e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Marie-Louise Genevière de Lacroix |
Nationalité | |
Formation | |
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Père |
Victor de Lacroix (d) |
Conjoint |
A travaillé pour |
École du Père Castor (jusqu'en ), école nouvelle d'Antony |
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Elle participa tout au long de sa vie aux recherches de différentes organisations d'éducation nouvelle, dont le Groupe français d'éducation nouvelle (GFEN) et la revue Éducation et développement.
Biographie
Jeunesse et formation
Marie de Lacroix est née le à l'ambassade de France à Berlin, dans une famille protestante aisée[2]. Son enfance et sa jeunesse furent marqués par les voyages à la suite d'un père diplomate, Victor de Lacroix ; son éducation passa peu par une scolarité classique.
Après son baccalauréat en 1932, elle suivit des études de jardinière d'enfants au collège Sévigné[3] puis participa à la création des classes maternelles du Lycée français de Prague[3].
Elle épousa en 1942 un médecin apparenté à la famille Monod, Noël Rist.
Après la Seconde Guerre mondiale, elle obtint une licence de psycho-pédagogie à la Sorbonne, où enseignait Henri Wallon[4];[3].
Elle débuta comme enseignante à l'École alsacienne[2].
Enseignante à l'école du père Castor
Fréquentant les stages d'éducation nouvelle organisés dans les années 1950 par Marie-Aimée Niox-Chateau, Marie Rist y fit la connaissance de Madame Girard, qui la recruta comme institutrice à l'école du père Castor dont elle était directrice[5]. À cette époque, il s'agissait essentiellement d'un atelier annexe des éditions du Père Castor, installé Boulevard Saint-Michel à Paris, où les dessinateurs testaient auprès des enfants la pertinence des imagiers et albums de contes.
Sous l'influence de Mme Girard, l'école passa de une à six classes et accueillait 140 enfants en 1960[6]. Une grande importance y était accordée à l'éducation corporelle et aux activités artistiques. À partir de 1958, Marie Rist y fit fonction de directrice.
Fondation de l'école nouvelle d'Antony
En 1960, Paul Faucher, à la suite de problèmes de santé, cessa ses activités d'éditeur, qui furent reprises progressivement par son fils François. Il tenta de faire bénéficier l'école des contrats avec l'État créés à cette époque par la loi Debré, mais y échoua.
Marie Rist, son époux Noël, ainsi que plusieurs institutrices et familles créèrent alors l'école nouvelle d'Antony, sous une forme associative.
Militantisme en éducation nouvelle
Marie Rist participa jusqu'à la fin de sa vie aux actions des différents réseaux d'éducation nouvelle, comme les groupes de recherche du GFEN[7], dont elle était membre[8].
Elle tint à ce que l'école d'Antony soit un lieu d'expérimentation de l'éducation nouvelle, l'association la gérant étant également un « centre de recherche en pédagogie active »[9]. Elle a relaté cette expérience en 1983 dans l'ouvrage Une pédagogie de la confiance : l'école nouvelle d'Antony[10].
Œuvres
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Les créations d'Écoles nouvelles des années 1950-1960 : des militants méconnus ? article de Fabienne Karsky, in Réformer l'école : l'apport de l’Éducation nouvelle (1930-1970), page 103
- Hélène Kolebka, « De l’école du père Castor à l’école nouvelle d’Antony, l’itinéraire de Marie Rist, entre héritage et expérimentation », Spirale - Revue de recherches en éducation, vol. N° 68, no 1, , p. 107–118 (ISSN 0994-3722, DOI 10.3917/spir.068.0107, lire en ligne, consulté le )
- Marie Rist, Une pedagogie de la confiance : l'ecole nouvelle d'Antony., Syros, (ISBN 2-901968-76-7 et 978-2-901968-76-4, OCLC 300573276, lire en ligne)Une pédagogie de la confiance
- Hommage à Marie-Aymée Niox Château, Cerpe
- Les créations d’Écoles nouvelles des années 1950-1960 : des militants méconnus ? article de Fabienne Karsky, in Réformer l'école : l'apport de l’Éducation nouvelle (1930-1970), page 105
- Les créations d’Écoles Nouvelles des années 1950-1960 : des militants méconnus ? article de Fabienne Karsky, in Réformer l'école : l'apport de l’Éducation nouvelle (1930-1970), page 109
- Compte rendu du colloque :« L'Éducation nouvelle au service d'une nation à réformer entre espoirs et réalités (1930-1970) » par Colette Charlet Brèves du GFEN ACTU de décembre 2010
- Les créations d’Écoles Nouvelles des années 1950-1960 : des militants méconnus ? article de Fabienne Karsky, in Réformer l'école : l'apport de l’Éducation nouvelle (1930-1970), page 106
- Noëlle Monin, « Des instituteurs innovateurs pour des écoles nouvelles (1970-1980) : Une contribution à la pensée critique enseignante », dans La pensée critique des enseignants, Presses universitaires de Rouen et du Havre, , 237–251 p. (ISBN 979-10-240-1118-9, DOI 10.4000/books.purh.3576, lire en ligne)
Bibliographie
- Raymond Fonvieille, Naissance d'une pédagogie autogestionnaire, Paris, Anthropos, , 248 p. (ISBN 2-7178-3508-3)
- Laurent Gutierrez, Histoires d'éducation nouvelle, Revue d'études sociales,
- dir. Antoine Prost, Réformer l'école : l'apport de l'éducation nouvelle (1930-1970), Presses universitaires de Grenoble,
Liens externes
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