Marie Saint Pierre

Marie Saint Pierre (née Marie-Josée Charest en à Montréal[1]) est une designer québécoise.

Marie Saint Pierre
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Biographie

En 1986, elle obtient un diplôme en stylisme du collège LaSalle[2].

Marie Saint Pierre évolue sur la scène de la mode canadienne depuis 1987 avec une griffe conçue et façonnée à Montréal[réf. nécessaire].

Elle a reçu des prix pour son implication sociale et son esprit entrepreneurial[réf. nécessaire], dont le titre de Chevalier de l’Ordre national du Québec[3] en 2007.

Premières inspirations et formation

Marie-Josée Charest grandit dans un milieu avant-gardiste, fréquenté par des artistes de disciplines variées. Sa famille est proche du peintre québécois Jean-Paul Riopelle. Dès son jeune âge, elle se sait vouée à la création. D’abord attirée par l’architecture, elle étudie un temps la sculpture et les arts plastiques à l’Université de Montréal, puis termine une formation en mode au Collège LaSalle, après avoir appris la couture[4].

Femme moderne, sa mère Réjeanne St-Pierre lui fournit ses premières références mode et suscite la passion qui orientera sa carrière[5]. De ses voyages à Paris, cette dernière rapporte dans les années 1970 des créations signées Courrèges ou Pierre Cardin, conjuguant lignes épurées et matières synthétiques innovantes, et plus tard, des pièces déstructurées des Japonais montants Yohji Yamamoto[6][source insuffisante], Kenzo ou Rei Kawakubo (Comme des garçons)[7], inspirations[4] d’un style en devenir. Après avoir brièvement baptisé sa griffe Marie Victoire, la designer adopte dès 1987 le patronyme maternel pour désigner sa marque et établir son identité en matière de création.

Vision de la mode et de la femme

Dès ses débuts, Marie Saint Pierre assimile la mode à une forme de « sculpture en mouvement », une expression artistique surpassant la beauté plastique pour dégager une émotion[4]. Elle priorise l’aisance, l’intemporalité et les superpositions, grâce auxquelles ses créations peuvent être portées à longueur d’année. Ses tenues mêlent tissus d’hiver et d’été, matières de jour et de soir[4].

À l’écart de l’uniformisation des silhouettes, le vêtement est pensé pour évoluer sur celle qui le porte. Une vision « démocratique, voire féministe de la mode », commente l’une de ses clientes[8]. Marie Saint Pierre habille les femmes sans distinction d’âge ou de taille, avec pour objectifs le bien-être[9] et l’expression de la personnalité[10]. Le lien étroit qu’elle s’emploie à maintenir avec ses clientes continue d’animer la designer[5], trois décennies après la création de ses premiers manteaux et son intuition d’origine : essayer de « féminiser le monde »[11].

Esthétique, processus créatif et innovations techniques

La Maison Marie Saint Pierre crée un prêt-à-porter haut de gamme, fonctionnel et élégant, caractérisé par des formes architecturales, des jeux de volumes et des matières techniques[12].

Le processus de création s’amorce avec le modelage des tissus sur mannequin vivant, soit la composition immédiate en trois dimensions plutôt qu’au moyen de croquis[11]. C’est la matière qui, par sa texture, son poids, sa couleur, suggère à la designer la direction créative à prendre. Des expérimentations en continu avec les tissus et les techniques de couture donnent lieu à des innovations esthétiques et pratiques marquantes comme le « froissé organique » de taffetas de soie mis au point pour le premier défilé parisien (1995) et les « plissés faits main » apparus notamment pour une collection limitée de poupées Bratz (2004)[7]; des textiles antibactériens, infroissables, respirants[5]; le « bonding », un procédé d’encollage; les coupes au laser et les coutures « à vif ».

À côté des modèles saisonniers, est née en 2000 la collection « Hybride », des vêtements-accessoires polyvalents allant de l’écharpe-cardigan aux lanières de cuir rehaussées de fleurs portées en colliers[7]. La maison revisite à l’occasion ses archives et réinterprète certains de ses codes distinctifs[11]. Des robes de mariée, des capsules homme ponctuelles et une ligne de mobilier s’ajoutent à son offre.

Carrière

2017

  • Première styliste admise à l’Académie royale des arts du Canada
  • Fait l’objet d’un documentaire intitulé « Revealing Marie Saint Pierre », récipiendaire du Miami Fashion Film Festival Founder’s Award, d’une nomination pour le meilleur documentaire au plus grand festival du monde du film pour la mode à Londres en Angleterre
  • Lance une collection capsule Homme[réf. souhaitée]

2015  

  • Lauréate du prix  Outstanding Achievement Award aux Canadian Arts and Fashion Awards

2014  

  • Conçoit une gamme complète de meubles et d’accessoires pour la maison en collaboration avec Meubles RE-NO[réf. souhaitée]
  • Collabore avec la céramiste Pascale Girardin sur l’emballage et le design des parfums[réf. souhaitée]

2013

  • Membre du GTM, un groupe sélectionné par le ministre des Finances du Québec pour étudier et réaliser des consultations sur l’industrie de la mode au Québec[réf. souhaitée]
  • Présidente du Conseil des Créateurs de Mode du Québec[réf. souhaitée]
  • Instigatrice du Cabinet Éphémère, une boutique pop-up récurrente et nomade qui met en vedette un groupe sélect de designers[réf. souhaitée]

2012

  • Reçoit l'Ordre du Canada et la Médaille du Jubilé de diamant de Sa Majesté la Reine Élisabeth II
  • S’associe à nouveau avec Reitmans pour créer une deuxième collection capsule, Marie Saint Pierre pour Reitmans[réf. souhaitée]

2011

  • Crée la collection capsule Marie Saint Pierre pour Reitmans

2010

  • Lance Eaux de Parfum B & C, une collection de parfums[réf. souhaitée]
  • Juge expert durant la deuxième saison de La Collection, l’édition française du programme américain Project Runway
  • Lance sa collection nuptiale, qui compte plus de 30 modèles interchangeables [réf. souhaitée]

2007

2005

  • Invitée par la Furriers Guild of Canada à présenter une collection capsule de fourrures au 7th on Sixth à New York[réf. souhaitée]

2002

  • Élue Personnalité de la semaine par le journal La Presse.

2001

  • Lance un espace de vente concept à Toronto, mi-salle de montre, mi-espace habitable[réf. souhaitée]

2000

  • Lance une collection hybride d’accessoires multifonctions qui comble le fossé entre les sous-vêtements et le prêt-à-porter féminin[réf. souhaitée]
  • Invitée à créer les uniformes du Musée d'art contemporain de Montréal[réf. souhaitée]   

1998

  • Lance une nouvelle boutique à Yorkville, à Toronto

1997

  • Lance une nouvelle boutique au centre-ville de Montréal
  • Contribue au Musée de la Civilisation à Québec, où sa présentation de vêtements d’époque est toujours à l'affiche[Quand ?][réf. nécessaire]
  • Invitée à créer les uniformes du Musée du Québec[réf. souhaitée]
  • Présente sa collection à la Semaine de la mode de New York[réf. souhaitée] pour la première fois
  

1994

  • Nommée Designer de l’année par Elle Québec[réf. souhaitée]

1993

  • Lauréate de la Griffe d’Or[réf. souhaitée] attribuée à la meilleure collection de la province du Québec.
  • Boursière de la Fondation Mode Matinée ltée.

1990

  • Sélectionnée par la Ville de Montréal pour représenter le design féminin dans la campagne Montréal Top Mode.[réf. souhaitée]


1988

  • Crée sa première collection de prêt-à-porter

1987

  • En tant que diplômée du Collège LaSalle, Marie Saint Pierre reçoit une de deux subventions accordées par le Montréal Fashion Group   

Notes et références

  1. « Marie Saint Pierre : designer de mode », sur cabinec.com
  2. bilan.usherbrooke.ca
  3. « Marie Saint Pierre », dans l'Ordre national du Québec, 2007.
  4. Paquerette Villeneuve, Entretiens avec Marie Saint-Pierre : De la mode considérée comme un des beaux-arts, Montréal, Éditions Liber,
  5. Julie Champagne, Chef d’entreprise : Marie Saint Pierre, Montréal, Bayard Canada, , p. 8
  6. « Elles nous parlent: Dis-maman », sur Marie Saint Pierre (consulté le )
  7. Madeleine Goubau, Maison Marie Saint Pierre en 30 tableaux, Montréal, Québec Amérique, , p. 27; 51
  8. Anne Darche citée dans Madeleine Goubau, Maison Marie Saint Pierre en 30 tableaux, Montréal, Québec Amérique, 2017, p. 67.
  9. « Marie Saint Pierre | (La) chef d'orchestre » [vidéo] (consulté le )
  10. « Marie Saint Pierre: L'architecte du corps », sur Le Devoir (consulté le )
  11. Office national du film du Canada, « Marie Saint Pierre se révèle » (consulté le )
  12. « Marie Saint Pierre - EncycloModeQC - Musée McCord », sur Musée McCord - Répertoire Mode (consulté le )

Voir aussi

Lien externe

  • Portail de Montréal
  • Portail de la mode
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