Marie Soboul
Marie Soboul (1884-1961) est une enseignante et résistante française.
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Conseillère municipale Nîmes | |
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Membre (d) Comité départemental de libération du Gard (d) | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 77 ans) Ajaccio |
Nom de naissance |
Marie Victorine Rose Soboul |
Pseudonyme |
Valérie |
Nationalité | |
Activités |
Enseignante, résistante |
Biographie
Marie, Victorine Rose Soboul est née à Montréal dans le département de l'Ardèche, le [1]. Élève brillante, elle obtient son Certificat d'études primaires. Après l'École primaire supérieure de Largentière, elle entre à l'École normale d'institutrices de Privas, puis à celle de Nîmes. Marie Soboul reçoit une bourse qui lui permet d'être admise en 1904, à l'École normale supérieure de Fontenay en région parisienne. Elle devient professeur de sciences naturelles et de dessin à l'École normale d'institutrices de Nîmes en 1909, dont elle était auparavant l'élève, et directrice de cette institution à partir de 1926. Georges Mathon et Philippe Ritter sur leur site culturel[2] consacré à l'histoire régionale du pays gardois, évoquent le destin de Marie Soboul[3] :
« Marie Soboul pédagogue née, marquera profondément cette école et la ville grâce à une personnalité très affirmée. Née en Ardèche en 1884, de parents agriculteurs, elle sera formée à l'École normale supérieure de Fontenay, venue à Nîmes en tant que professeur, elle sera, par la suite, nommée directrice de l'École normale d'institutrices de Nîmes de 1926[4] à 1940. Elle consacrera sa vie professionnelle à la formation de ses élèves. Sa formation scientifique la pousse à rechercher en toutes circonstances, l'exactitude du propos et la perfection de la forme. Son goût de la minutie engendre des excès : ainsi, les élèves, pour accéder à son bureau, doivent cogner deux fois à la porte ; un coup risquerait d'être inaudible, trois coups témoigneraient d'une indécente familiarité. Son engagement politique la pousse, avant la guerre de 39-45, à participer à des mouvements pacifistes. Mise à la retraite anticipée en 1940, sur un simple coup de téléphone, elle militera au M.L.N. (organisation de résistants), sous le nom de Valérie[5]. À la Libération elle participera naturellement au C.D.L. (Comité de la Libération) créé le 2 septembre 1944. Cet organisme va gérer les affaires du département au cours des 13 mois qui suivent la Libération. Les séances se feront à la préfecture, Marie Soboul fera partie de la commission de l'Instruction publique. Selon un témoin ayant assisté aux réunions, avec sa minutie habituelle elle mènera les débats avec une rigueur et un souci de la forme. De sensibilité socialiste, elle siègera au Conseil municipal de Nîmes au cours des deux premiers mandats de l'avocat Edgar Tailhades, de 1947 à 1959 »
Marie Soboul épouse Antoine Usciati à Nîmes le . Elle meurt à Ajaccio, le . Une École d'application primaire publique porte son nom, au no 1 rue des Bénédictins à Nîmes.
Références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Albert Soboul » (voir la liste des auteurs).
- Archives municipales : État civil - acte de naissance no 7 - Mairie de Montréal. Le Village 07110 Montréal.
- Site officiel : Nemausensis.com
- Citation extraite du site Nemausensis.com de Georges Mathon et Philippe Ritter sur l'École normale d'institutrices de Nîmes
- L'année de sa nomination dans le document en tant que directrice, est modifiée.
- Complément issu de la référence du site.
Annexes
Bibliographie
- Michel Boissard, « Marie Soboul », dans Serge Velay (dir.), Visas pour le Gard : un siècle, un département, Vauvert, Au diable Vauvert, (ISBN 978-2-84626-101-2), p. 351.
- Fabrice Sugier, « Soboul Marie (1884-1961) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.
Liens externes
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