Marie Souvestre

Marie Claire Souvestre, née le à Brest, et morte le à Allenswood, est une pédagogue, féministe, traductrice et philanthrope française.

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Marie Souvestre
Biographie
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Surrey
Nationalité
Activités
Père

Biographie

Elle est la fille de l'écrivain Émile Souvestre et d'Anne Angélique Papot[1], originaire de Nantes. En 1865, elle crée avec celle qui est sa compagne depuis 1859, Caroline Dussault, une école d'enseignement secondaire pour les jeunes filles de familles dirigeantes ou aristocrates d’Europe et des Etats-Unis « Les Ruches », d'abord à Fontainebleau, puis à Avon, tout en fréquentant la haute bourgeoisie républicaine et nombre d'artistes.

Les deux femmes se séparent en 1883. Caroline Dussault devient la seule propriétaire de l'école, car elle détient les diplômes nécessaires pour enseigner en France. Faute de posséder ces diplômes, Marie Souvestre quitte la France pour l'Angleterre et ouvre une seconde école à Allenswood, près de Londres.

Dans ces deux établissements, elle prône pour les jeunes filles l'autonomie et la réflexion, associée à l'indépendance. À l'époque, ses préceptes vont à l'encontre des valeurs de la société victorienne.

Polyglotte, Marie Souvestre entretiendra des correspondances multiples et voyagera beaucoup.

Parmi les élèves des Ruches, à Avon, on trouve, en 1882, l'écrivaine anglaise Dorothy Bussy, née Strachey, qui publiera anonymement le roman Olivia (1949), où elle relate sa passion d'alors pour la directrice de l'établissement, Mlle Julie, c'est-à-dire Marie Souvestre. Une version filmée d'Olivia sera réalisée par Jacqueline Audry en 1951, avec Edwige Feuillère dans le rôle de Mlle Julie.

L'Américaine Natalie Barney y sera également élève pendant 18 mois (entre 1886 à 1888), non sous la direction de Marie Souvestre - déjà installée à Londres - mais sous celle de Caroline Dussaut puis, après le décès de celle-ci, de Gabrielle Victorine Lainé (à partir d'août 1887)[2]. L'école d'Avon fermera ses portes vers 1900.

Parmi les élèves du pensionnat à Allenswood, figure Eleanor Roosevelt[3],[4].

Annexes

Bibliographie

  • Olivia (Dorothy Bussy), Olivia, Stock, 1949 (réédition : Stock, 1999)
  • Marie-Françoise Bastit-Lesourd :
    • « Marie Souvestre », in Le Lien Revue généalogique du Finistère, no 87
    • « Marie Souvestre, féministe et pédagogue », in Les Cahiers de l'Iroise, no 202, Brest, mai-
  • David Steel, Marie Souvestre, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014 (ISBN 978-2-7535-3442-1)
  • (en) Suzanne Rodriguez, Wild Heart : A Life : Natalie Clifford Barney and the Decadence of Literary Paris, Harper and Collins, New York, 2002 (ISBN 0-06-093780-7)
  • (en) Betty Boyd Caroli, The Roosevelt Women, Basic Books, New York, 1998, p. 248-252
  • (en) Blanche Wiesen Cook, Eleanor Roosevelt : Volume One, 1884-1933, Viking Press, New York, 1992, p. 103-116

Iconographie

Liens externes

Notes et références

  1. Femme de lettres connue sous le nom de Nanine Souvestre.
  2. David Steel, Marie Souvestre : 1835-1905, Rennes, Presses Universitaires, , 208 p. (ISBN 978-2-7535-3442-1), page 68
  3. Beasley, Maurine H., Holly C. Shulman, and Henry R. Beasley, eds. The Eleanor Roosevelt Encyclopedia. Westport, CT: Greenwood Press, 2001, p. 488-490.
  4. Cook, Blanche Wiesen, Eleanor Roosevelt, vol. 1 1884-1933, New York: Viking Press, 1992, p. 100-124.
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