Marie de Benardaky

Marie de Benardaky (Maria de Benardakya, palais de Pavlovsk (Russie), - Paris, ), est une femme du monde, célèbre pour avoir été un amour d'enfance de Marcel Proust et le modèle de deux personnages de fiction de cet écrivain.

Marie de Benardaky
Marie de Benardaky en 1893, photographiée par Paul Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris
Activité
Père
Nicolas de Benardaky (d)
Mère
Marie de Leibrock (d)

Biographie

Marie naît en 1874 au Palais de Pavlovsk en Russie, elle est la fille de Nicolas de Bénardaky[1] (1838 - 27 septembre 1909), conseiller d'État de Russie, officier de la Légion d'honneur et d'Esther Maria Pavlovna de Leybrock [2] (1855-1913) , et la sœur aînée d'Hélène, dite Nelly (1875-?), qui se marie avec Antoine, vicomte de Contades et de Dimitri (1895-1915), engagé volontaire et tué dans les rangs de l'armée française durant la Première Guerre mondiale. Ses parents tiennent salon dans leur hôtel particulier parisien, au 65 de l'ancienne rue de Chaillot, où Tchaïkovsky se produit à plusieurs reprises[3]. Une de ses tantes, Véra de Bénardaky (1842-1919), qui épouse en 1862 le baron Charles de Talleyrand-Périgord, est une femme de lettres connue pour son salon.

Elle épouse en 1898 le prince Michel Radziwill (1870-1955), qui la frappe au point de lui avoir cassé une jambe. Le mariage est annulé en 1915. Ils ont néanmoins eu deux enfants : Antoni (1899-1920) et Leontyna (1904-1995).

Un amour d'enfance

C'est dans les jardins des Champs-Élysées, situés sur le côté droit en montant dans la première partie de l'avenue jusqu'au rond-point, là ou aujourd'hui se trouve l'Allée Marcel-Proust (baptisée ainsi en 1969), que le jeune Marcel rencontrait des camarades de jeux durant les années 1882-86. Condisciples du lycée Condorcet, garçons du quartier, et quelques fillettes accompagnées de leur gouvernantes. Parmi elles, Antoinette et Lucie Faure, filles du futur président de la république Félix Faure, alors député du Havre, et deux sœurs du grand monde, d'origine étrangère, Nelly et Marie de Benardaky[4].

Marcel Proust y rencontre Marie en [5]. Il la présentera plus tard comme « l'ivresse et le désespoir de son enfance »[6] car il ne déclara pas sa passion à la jeune fille, puis la perdit de vue.

Notes et références

  1. Son père, Dimitri, fils d'immigré grec de Smyrne obtient, par décisions du Sénat russe des 28 novembre 1850 et 6 septembre 1861, la noblesse héréditaire avec ses fils et ses filles.
  2. Connue sous le même nom que sa fille, Marie est chanteuse lyrique à ses heures et une confusion existe entre la mère et la fille surtout dans l'attribution des photos.
  3. (en) Les Benardaky et Tchaikovsky sur le site en.tchaikovsky-research.net
  4. Robert Dreyfus, Souvenirs sur Marcel Proust, Grasset, rééd. 2001, page 16. - L'auteur décrit les scènes de jeux et les deux fillettes d'origine russe sans les nommer : « Je me souviens pourtant de deux sœurs, élégantes, grandes et belles. dont l'ainée inspirait au tendre Marcel une prédilection passionnée, et, comme elles étaient d'origine étrangère et fort du grand monde... ».
  5. George D. Painter, Marcel Proust 1871-1903 : Les années de jeunesse, Mercure de France, 1966, page 86. La date est avérée par une lettre adressée à Antoinette Faure le 15 juillet 1886.
  6. Lettre en 1918 à la princesse Soutzo (Kolb, XVII, 175).

Liens externes

  • Portail de la France au XIXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.