Marock (film)
Marock est un film franco-marocain réalisé par Laïla Marrakchi, sorti en 2005.
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Réalisation | Laïla Marrakchi |
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Scénario | Laïla Marrakchi |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Lazennec & Associés France 3 Cinéma Canal+ |
Pays de production |
Maroc France |
Genre | Drame, romance |
Durée | 105 minutes |
Sortie | 2005 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Ramadan 1997 à Casablanca : à l'approche de son baccalauréat littéraire, Rita Belghiti et ses amis de la bourgeoisie casablancaise s'amusent en contournant les lois et interdits de la société musulmane, étudient et vont a un lycée français de la haute société casablancaise, accompagnés par leurs chauffeurs ; les garçons font des courses de voitures dans la ville.
Alors que son frère Mao, qui semble devenu plus respectueux de la religion, revient de Londres pour Ramadan, Rita tombe sous le charme d'un autre lycéen, Youri. Celui-ci est juif marocain.
La relation entre Rita et Youri est fusionnelle, les deux amoureux passent leurs journées ensemble. Cependant Rita est en Terminale et vient le moment où elle doit se concentrer sur ses partiels et tenter d'avoir son Baccalauréat pour partir étudier à l'étranger.
Fiche technique
- Titre : Marock
- Réalisation : Laïla Marrakchi
- Scénario : Laïla Marrakchi
- Production : Stéphanie Carreras, Adeline Lecallier
- Musique : Charles-Henri de Pierrefeu, Mathieu Dugelay
- Photographie : Maxime Alexandre
- 1er Assistant Réalisateur : Ali Cherkaoui
- Montage : Pascale Fenouillet
- Décors : Jean-Marc Tran Tan Ba
- Costumes : Emma Bellocq, Hélène Busuttil, Clémentine Joya
- Pays d'origine : Maroc / France
- Format : Couleurs - 2,35:1 - Dolby Digital - 35 mm
- Genre : Comédie dramatique, romance
- Durée : 105 minutes
- Dates de sortie :
- (festival de Cannes),
- (France),
- (Belgique),
- (Maroc)
Distribution
- Morjana Alaoui : Rita Belghiti
- Matthieu Boujenah : Youri Benchetrit
- Razika Nayis : Asmaa
- Fatym Layachi : Sofia
- Assaâd Bouab : Mao
- Rachid Benhaissan : Driss
- Khalid Maadour : Omar
- Jérôme Azogui : Mike
- Michael Souda : Mahdi
Chansons
Dans ce film, on retrouve plusieurs chansons:
- The Auteurs - Junk Shop Clothes
- Ronnie Bird - Sad Soul
- David Bowie - Rock n Roll Suicide
- Orange Juice - Love
- Tahiti80 - Open Book
- Peaches & Herb - Shake Your Groove Thing
- Snap! - The Power
- Mano Negra - Sidi H'Bibi
Commentaires
Ce film retrace une époque du Maroc qui est un pays musulman, où il y'a beaucoup de contradiction: les jeunes ne respectent pas forcément la religion dépendamment de leur milieu socio-culturel ce qui crée beaucoup de conflits dans la société.
En étant dans un lycée français les adolescents comme Rita et ses ami(e)s reçoivent une éducation "à la Française", ils se permettent de franchir et de dépasser les limites, de prendre des risques et de jouer entre la vie et la mort en transgressant les lois éthiques et sociales, sans en assumer pour autant les conséquences.
Le personnage de Mao semble s'inscrire dans le contexte de méfiance à l'égard de l'intégrisme (que les jeunes personnages évoquent souvent sous le terme péjoratif de « barbus »), le film ayant été tourné après les attentats de Casablanca du 16 mai 2003. Son changement de coiffure et de caractère, le fait qu'il se laisse pousser la barbe et pratique les prières quotidiennes et le jeûne étonnent et inquiètent Rita qui quant à elle n'est pas habitué a respecter la loi et la religion à la lettre mais fait semblant devant ses parents pour éviter toutes sorte de conflits.
Ce film montre néanmoins que les gens changent sans pour autant avoir de raisons en relation avec le radicalisme puisque la religiosité du personnage est expliquée vers la fin du film par une révélation de Rita et, dans la réconciliation tragique des deux personnages pendant la scène finale, le frère porte un t-shirt noir où est inscrit le mot « AMERICA » surmonté d'un cœur.
Le reste des intrigues tourne autour de la soif de vivre de ces filles et fils de bourgeois, plus soucieux de la fête du soir et de quitter le Maroc pour aller faire des études en France, au Canada ou aux États-Unis, que de leurs études immédiates. Les personnages issus du peuple sont pour la plupart des cuisinières et chauffeurs au service de la famille. Depuis si longtemps à leur service, que le chauffeur est devenu le témoin silencieux des bonheurs de Lalla Rita, tout comme Mi-Fatma, véritable mère de Rita et Mao quand leur mère biologique semble accaparée avec son mari par leur négoce de textile.
Critiques
Marock, c'est un peu Roméo & Juliette à Casablanca : Rita la musulmane et Youri l'israëlite tentent de vivre un amour impossible l'année de leur baccalauréat. Dans ce premier film largement autobiographique, Laïla Marrakchi chronique la jeunesse marocaine aisée à la fin des années 1990. Largement occidentalisés, ce qui provoque nombre de contradictions avec l'islam et les traditions, ces post-adolescents essaient de devenir adultes dans le contexte local, en se confrontant aux interdits, comme toutes les jeunesses du monde. Ce regard assez inhabituel sur le Maroc est instructif, même s'il ne concerne qu'une seule classe sociale, et "Marock" n'est donc pas représentatif de ce pays. Les aspects plus sombres de la réalité marocaine (misère, corruption...) sont certes évoqués, mais très brièvement. Si "Marock" n'évite pas certaines maladresses et affiche un côté bling-bling qui en agacera certains, ce long-métrage dégage une fraîcheur bien agréable et incarne une soif de liberté qui interpelle. La distribution est dominée par le charme explosif de Morjana Alaoui, qui irradie littéralement dans ce film ; on la retrouvera quelques années plus tard dans un rôle autrement plus sombre dans "Martyrs"[1].
Autour du film
- Le tournage s'est déroulé à Casablanca, au Maroc, du au .
- Le quotidien arabophone Attajdid, porte-parole du Parti de la justice et du développement, a consacré dans son édition du mercredi , un dossier de quatre pages au film où il a critiqué sévèrement Laïla Marrakchi la réalisatrice du film marock[2].
- Lors de l’émission polémiques, diffusée sur 2M, Hamid Berrada, journaliste à Jeune Afrique, a posé la question suivante à Lahcen Daoudi, député du PJD : «Si le film Marock sort, est-ce que vous allez manifester contre ?». La réponse de Daoudi était la suivante : «Si les gens veulent manifester, ils sont libres de le faire».
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Didier Roth-Bettoni, « Marock », Phosphore, Groupe Bayard, Paris, no 296, , p. 27 (ISSN 0249-8138)
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- « Il y a dix ans, Marock... », sur Telquel.ma (consulté le )
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