Marthe Abran
Marthe Abran, née le à Paris 5e et morte le à Paris 13e[1], est une peintre et sculptrice française.
Naissance | |
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Décès |
(à 42 ans) 13e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Marthe-Joséphine Abran |
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Maître | |
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Genre artistique |
Biographie
Jeunesse et éducation
Marthe-Joséphine Abrant[note 1] est la fille de Charles Laurent Abrant et de Alix Amélie Saussine.
Elle a suivi des cours de dessin chez Mme Thoret à Paris en 1887[2].
Carrière artistique
En 1893, 1896 et 1897, Marthe Abran participe au Salon des Champs-Elysées, dans la section peinture. Elle obtient une mention honorable en 1893 et une médaille de troisième classe en 1896[3]. En 1897, elle est spécialiste des sujets animaliers ayant été formée par le sculpteur Emmanuel Frémiet[4]. La presse de 1897 note en particulier son étude intitulée Tigres ou Tigre et tigresses. En 1898, elle présente à nouveau une œuvre, également remarquée par la critique[4]. En 1901, elle présente au Salon une peinture intitulée Débardeur de charbon, quai de Paris.
Elle a également une activité de sculptrice, sur des thèmes animaliers. Elle produit un bronze Le Cerf préhistorique en 1905 (achat refusé par l'État)[5] et des œuvres conservées par le Museum de Toulouse[6]. Vers 1908, elle travaille dans l'atelier de Rodin (le musée Rodin conserve un plâtre d'un Lion couché[7],[note 2]). C'est d'ailleurs là que Marthe Abran rencontre Sophie Postolska. Elle eut l'occasion de peindre avec la communauté de Zakopane où Sophie Postolska se remettait de sa tentative de suicide[8].
Par ailleurs, elle exerce le métier de professeur de dessin. Elle a ainsi formé son jeune beau-frère Louis Alers, qui travailla des années 1900 à la Seconde Guerre mondiale comme dessinateur pour les catalogues de grands magasins parisiens.
Vie privée
En 1897, Marthe Abran épouse Charles Alfred Alers, ingénieur des Arts et Manufactures, français d'origine porto-ricaine.
Elle réside avenue de la Sœur-Rosalie à Paris où elle meurt le [9].
Postérité
Son tableau Étude de tigres est inclus dans le livre Women Painters of the World qui donne un aperçu des femmes peintres les plus en vue jusqu'en 1905, date de publication de ce livre[10].
Galerie
- Étude de tigres (d’après le livre Women painters of the world)
- Lion couché (1908), sculpture, Musée Rodin
- Le Salut à Zakopane, huile sur toile
Notes et références
Notes
- L'acte de naissance ainsi que celui du mariage mentionnent cette orthographe.
- inv. S 02548 : le bronze est conservé par la famille.
Références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 13e, n° 2079, vue 14/31.
- Revue des arts décoratifs, 1887, p. 127 [lire en ligne]
- Abran, Marthe, Oxford University Press, coll. « Benezit Dictionary of Artists », (DOI 10.1093/benz/9780199773787.article.b00000379, lire en ligne)
- Benjamin Constant, « Promenade de peintre au Salon de 1898 », Le Figaro, (lire en ligne )
- F21 4286, Archives nationales
- "l'Echo des réserves", blog du Museum de Toulouse
- « Sculpture, Musée Rodin, Les collections du Musée Rodin », sur collections.musee-rodin.fr (consulté le )
- (pl) Agnieszka Chwialkowska, « Sophie Postolska : zapomniana "Polka Rodina" », Archiwum emigracji, (DOI 10.12775/AE.2013.023, lire en ligne)
- Acte no 2079, état-civil de la Ville de Paris, 13e arrondissement, décès de 1908.
- Women Painters of the World on Project Gutenberg
Liens externes
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