Martin-Guillaume Biennais

Martin-Guillaume Biennais ( à La Cochère- à Paris) est un orfèvre français[1].

Martin Guillaume Biennais
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Martin-Guillaume Biennais
Nationalité
Activités
Conjoint
Marie-Anne Gaudin (d)
Autres informations
Distinction
Œuvres principales
Vue de la sépulture.
Couronne du roi de Bavière, par Nitot, Leblond et Biennais.
Carte de la maison Au singe Violet, de Biennais.
Athénienne du Musée du Louvre.

Biographie

Reçu maître tabletier à Paris en 1788, il s'installe rue Saint-Honoré, à l'enseigne du Singe violet (voir la carte commerciale ci-contre), où il fera toute sa carrière, bénéficiant de la proximité du Palais des Tuileries pour ses commandes. Il étend ses activités à l'ébénisterie, puis sous le Consulat, à l'orfèvrerie.

Concurrent direct de Jean-Baptiste Claude Odiot, le créateur de l'épée consulaire de Bonaparte et qui tient boutique rue Saint-Honoré presque en face, Biennais devient l'orfèvre attitré de Napoléon Bonaparte[2]. Il obtient dès 1802 l'exclusivité des fournitures pour la table de l'Empereur, et se retire des affaires en 1821[3].

Après vingt ans d'activité, en 1808, il est l'une des 550 personnes les plus imposées de Paris[4].

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (57e division)[5].

Sa veuve, Marie-Anne Gaudin, a acheté en 1843 une propriété à Yerres[6], où elle a installé une partie de mobilier créé à son propre usage par son mari[7]. Par la suite, cette maison est devenue, avec ses meubles, la propriété de la famille Caillebotte, dont le peintre Gustave Caillebotte. Elle a été transformée en musée par la municipalité, mais sans ses meubles, au XXe siècle. La chance a voulu que l'entier mobilier conçu par Biennais pour sa chambre soit retrouvé lors de la vente de la collection Balkany chez Sotheby's le [8],[9],[10], et préempté pour le musée Caillebotte[11].

Quelques œuvres

Notes et références

  1. voir son portrait à la Malmaison
  2. Grande Galerie- Le Journal du Louvre, sept./oct./nov. 2001, no 17.
  3. Institut supérieur des métiers, Dictionnaire de l’artisanat et des métiers, Paris, Le Cherche midi, , 497 p. (ISBN 978-2-7491-0902-2, lire en ligne), p. 39
  4. Allard, P.-J.-H., Almanach de Paris, capitale de l'Empire, et Annuaire administratif et statistique du département de la Seine pour 1808, Paris, Imprimerie de la Compagnie des Notaires, 1808, p. 305. Consulter sur Gallica.
  5. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 120.
  6. Ancien domaine du chef cuisinier Pierre-Frédéric Borrel, qui tenait le célèbre restaurant le Rocher de Cancale à Paris et venait de faire faillite.
  7. lire en ligne
  8. lire en ligne
  9. lire en ligne.
  10. lire en ligne.
  11. lire en ligne.
  12. Œuvre réalisée avec Pierre Benoît Lorillon. Le nécessaire de voyage sera offert par Napoléon à Alexandre.
  13. Commandé à Biennais pour le mariage de Napoléon Ier et Marie-Louise en 1810.
  14. Acquis par le musée en 2017.
  15. Œuvre réalisée avec l'orfèvre Marie Joseph Gabriel Genu.
  16. lire en ligne.
  17. lire en ligne
  18. lire en ligne.
  19. lire en ligne.
  20. lire en ligne
  21. Anne Dion-Tenenbaum, Une table de toilette de Martin Guillaume Biennais, Grande Galerie, mars 2017, p. 21.
  22. lire en ligne le cartel de l'œuvre.
  23. lire en ligne.
  24. « Épée d'Austerlitz de l'empereur Napoléon Ier », sur Musée de l'Armée (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Anne Dion-Tenenbaum, L'Orfèvre de Napoléon, Paris, Réunion des musées nationaux, 2003, 109 p., (ISBN 978-2-71184-586-6).
  • Anne Dion-Tenenbaum, « Martin Guillaume Biennais : une carrière exceptionnelle », Annales historiques de la Révolution française, no 340.
  • Anne Dion-Tenenbaum, Orfèvrerie française au XIXe siècle - La collection du musée du Louvre, Paris, coéd. Somogy et Musée du Louvre, 2011, 319 p., (ISBN 978-2-75720-445-0).

Liens externes

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