Martin Peltier

Martin Peltier (né en 1951) est un écrivain, journaliste et militant politique français.

Ne doit pas être confondu avec Guillaume Peltier.

Pour les articles homonymes, voir Peltier.

Martin Peltier
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Biographie

Origines et formation

Né le à Beyrouth, au Liban, Martin Peltier est le fils de Geoffroy Peltier, ancien élève de l'École polytechnique (promotion 1933)[1], haut fonctionnaire, ami de Jacques Mégret[2].[pertinence contestée]

Il étudie à l'École européenne, à Luxembourg, où il côtoie le fils de Jacques Mégret, Bruno[2], puis, pendant deux ans, à l'IUT de journalisme à Bordeaux[2].

Presse et activités politiques

Il travaille à l'antenne locale de France 3 (1978-1979), collabore au Figaro Magazine, puis au Quotidien de Paris, dont il devient rédacteur en chef adjoint.

Il a aussi été démarcheur en assurances-vie et en cornières métalliques[2].

Militant au Front national (FN), il est chargé de la communication de Jean-Marie Le Pen après les élections européennes de 1984. Lors des élections législatives de 1986, il est candidat sur la liste conduite par Michel de Rostolan dans l'Essonne. Il s'investit dans plusieurs associations satellites du FN : Citoyens de France, dont il est membre du bureau, et Racines d'Europe, qu'il préside.

Embauché à Minute par Yves Montenay en , il devient responsable du service « Société » et est élu trésorier de la société des rédacteurs de Minute, présidée par Emmanuel Ratier. Il retourne au Quotidien de Paris puis, en , succède à Roland Gaucher à la direction de la rédaction de National-Hebdo (NH)[3] jusqu'en 1998. La même année, en mars, il est candidat aux élections législatives, face à Michel Gonelle, dans la 3e circonscription de Lot-et-Garonne[3].

Le , il est condamné, en vertu de la loi Gayssot, pour « contestation de crimes contre l'humanité », à la suite d'un article publié le dans NH[réf. nécessaire].

Déjà auteur d'articles anti-juifs, il appelle concernant l’immigration à l'organisation de « rafles et de camps de concentration », déplorant que « la Shoah sert entre autres (d'abord) aujourd'hui à rendre impensables certains moyens indispensables d'une juste cause, la lutte contre l’immigration-invasion. » Face à la controverse déclenchée par la publication de l'article (National-Hebdo, aout 1998), il reçoit le soutien de Jean-Marie Le Pen (auquel il s'opposera par la suite)[4].

Après sa brouille avec le FN, il rejoint en 1999 le Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret, où il est rédacteur de la revue du mouvement, Le Chêne. Il est également candidat sur la liste MNR aux élections européennes de 1999[5],[6].

De janvier à , il anime, avec François Brigneau, Jean-François Galvaire et Pierre Vial, un site d'informations de sensibilité nationaliste, le Quotidien de France.

En 2001, il participe à un ouvrage collectif, Le livre blanc de l'armée française en Algérie. Les auteurs, des historiens, journalistes, témoins et officiers de réserve, entend contester la version médiatique de certains aspects de la guerre d'Algérie, en s'en tenant « aux faits, en les éclairant par les circonstances, dans le contexte politique et militaire créé par la guerre révolutionnaire conduite par le FLN ». Le livre s'en prend à la thèse de l'historienne Raphaëlle Branche sur « l'armée et la torture », décrite comme une « accumulation de jugements de valeur et de positions partisanes » et est l'objet d'une polémique dans la presse[7].

Après avoir été membre de la rédaction de Monde & Vie au milieu des années 2000, il anime bénévolement d' à une émission un mercredi soir par mois sur Radio Courtoisie, le Libre journal de Martin Peltier.

Le , sa dernière émission, où est invité Robert Faurisson pour discuter sur le thème de la liberté d'expression, est marquée par une interruption brutale de l'antenne, puis par une diffusion d'œuvres de musique classique. Henry de Lesquen annonce peu après la suppression de l'émission, à la suite de son renvoi ; il est remplacé par Emmanuel Ratier[réf. souhaitée]. Rudy Reischtadt et Valérie Igounet le rangent parmi les « compagnons de route du négationnisme »[8].

Il écrit ensuite pour Rivarol  sous le pseudonyme d'Hannibal  et pour le site Boulevard Voltaire[réf. souhaitée].

Après la mort d'Emmanuel Ratier en , il revient sur Radio Courtoisie pour lui succéder à la tête du Libre journal de la résistance française[9]. Il remet au jour le « club de la presse »[10].

En 2016, il est brièvement collaborateur de Bruno Gollnisch au Parlement européen[11].

Au cours de sa carrière, il a utilisé divers noms de plume : « Hannibal », « Jugurtha », « Fiona Levis », « Philippe Mozart », et celui, collectif, de « Béatrice Péreire »[réf. nécessaire].

En , il est à nouveau renvoyé de Radio Courtoisie par Dominique Paoli[réf. souhaitée].

Selon certaines sources, c'est lui qui aurait réalisé la mise en forme de Tribun du peuple, le second tome des mémoires de Jean-Marie Le Pen, paru en octobre 2019. En effet, contrairement au premier tome dont l’écriture est largement celle de Jean-Marie Le Pen, le second tome est presque exclusivement écrit par le biais d’entretiens[12],[13].

Ouvrages

  • À cause des mouches : roman, Paris, La Table ronde, , 218 p., 21 cm (ISBN 2-7103-0371-X) ;
  • Avec Jean Roberto et Marie-Claire Roy, L'Affaire Carpentras : analyse d'une manipulation d'État, Paris, National Hebdo, , 160 + 6, 21 cm (ISBN 2-9508795-0-0) ;
  • L'amitié avec le FN est-elle possible ?, Paris, Éditions nationales, , 205 p. ;
  • J’ai choisi la bête immonde : auto-psy d'un fasciste, Paris, ICM, , 367 p., 24 cm (BNF 37211968) ;
  • Les Mayas au risque de l’histoire : Apocalypto, mythes, mystères, polémique, Issy-les-Moulineaux, Renaissance catholique, coll. « Controverses », , 198 p., 20 cm (ISBN 978-2-916951-00-3, présentation en ligne) ;
  • Nicolas Sarkozy, la république, les religions, suivi de Les Conquêtes laïques : une guerre civile, Issy-les-Moulineaux, Renaissance catholique, , 244 p. (ISBN 978-2-916951-07-2, SUDOC 14869344X, présentation en ligne) ;
  • Dir. avec Michel de Jaeghere, Le Choc des civilisations : mythe et réalités, Issy-les-Moulineaux, Renaissance catholique, , 321 p. (ISBN 978-2-916951-12-6) ;
  • Qui instrumentalise l'Église ? : comment certains lobbies tentent d'asservir Rome au politiquement correct, Paris, Godefroy de Bouillon, , 315 p., 21 cm (ISBN 978-2-84191-267-4) ;
  • L’Antichristianisme juif : l'enseignement de la haine, Jessains, Diffusion international édition, coll. « Histoire », , 326 p., 21 cm (ISBN 978-2-914295-31-4) ;
  • À poil Zemmour !, Jessains, Diffusion international édition, coll. « Vérité », , 145 p., 18 cm (ISBN 978-2-914295-32-1) ;
  • Vingt bonnes raisons d'être anti-américain, Jessains, Diffusion international édition, coll. « Vérité », , 211 p. (ISBN 978-2-914295-33-8) ;
  • La Fin de l'homme blanc, Jessains, Diffusion international édition, , 320 p. (ISBN 978-2-914295-35-2) ;
  • La Révolution arc-en-ciel en marche, Jessains, Diffusion international édition, 2019, 284 p. (ISBN 978-2-9142-9537-6) ;
  • L'Empire arc-en-ciel, Jessains, Diffusion international édition, 2020, 255 p. (ISBN 978-2-9142-9538-3).

Sous pseudonyme

  • « Béatrice Péreire » (préf. Yves Daoudal), Les Avenues de la Ve, Paris, Déterna-SANH, , 245 p. (ISBN 2-913044-27-1) ;
  • « Jugurtha », Le Journal d'Oussama Ben L. : lettres apocryphes afghanes, Paris, Diffusion international édition, , 237 p. (ISBN 2-914295-06-5) ;
  • « Fiona Levis », Saint Laurent, l'homme couleur de temps, Monaco, Le Rocher, coll. « Biographie », , 201 p. (ISBN 978-2-268-06533-5) ;
  • « Hannibal », À quoi sert l'histoire ?, Paris, Diffusion international édition, coll. « Histoire », , 212 p., 21 cm (ISBN 978-2-914295-26-0) ;
  • « Fiona Levis », La Pensée de Johnny : une révolution française, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, , 253 p. (ISBN 978-2-36371-020-8, présentation en ligne) ;
  • « Philippe Mozart », Shoah Story, Jessains, Diffusion international édition, coll. « Histoire », , 227 p. (ISBN 978-2-914295-30-7) — essai d'histoire de l'historiographie de la Shoah, de ses sources documentaires et statistiques.

Participation à des ouvrages collectifs

  • Collectif, Le Livre Blanc de l'armée française en Algérie, Contretemps, 2001, 208 p. (ISBN 2-9517809-0-7)

Références

  1. .
  2. Dossiers du Canard 1998.
  3. « Un journaliste du " Quotidien de Paris " dirigerait la rédaction de " National Hebdo " », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  4. Nicolas Lebourg, Le Monde vu de la plus extrême droite. Du fascisme au nationalisme-révolutionnaire, Presses universitaires de Perpignan, , p. 162-163
  5. « A. PARTIS REPRESENTES AU PE OU AFFILIES A L'UN DE SES GROUPES / PARTIES CURRENTLY REPRESENTED IN EP OR AFFILIATED TO ONE OF ITS GROUPS », europarl.europa.eu.
  6. Renaud Dély, Histoire secrète du Front National, Paris, Grasset, , 332 p. (ISBN 978-2-246-57841-3), p. 94-95
  7. Jean-Dominique Merchet, « Guerre d'Algérie : 500 généraux montent en ligne », sur Libération.fr, (consulté le )
  8. Valérie Igounet et Rudy Reichstadt, « Négationnisme et complotisme : des exemples typiques de désinformation », Le Temps des médias, vol. 30, no 1 « La fausse information de la Gazette à Twitter », , p. 139-151 (ISBN 978-2-36942-680-6, ISSN 1764-2507, e-ISSN 2104-3671, OCLC 7379483829, DOI 10.3917/tdm.030.0139, SUDOC 226140784).
  9. http://www.radiocourtoisie.fr/radio-courtoisie/libre-journal-du-soir/libre-journal-de-la-resistance-francaise/.
  10. Martin Peltier, « Libre Journal de la résistance française du 14 octobre 2015 : “Le clan de la presse ; Le combat du vocabulaire” », Radio Courtoisie, .
  11. « Bruno Gollnisch », sur europarl.europa.eu.
  12. Charles Sapin, « Jean-Marie Le Pen déçu par les ventes du second tome de ses mémoires », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  13. « Le second tome des mémoires de Jean-Marie Le Pen ne connaît pas le succès du premier », sur Valeurs actuelles, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • « Martin Peltier : l'ami du bac à sable », dans Mégret, facho devant : la montée du petit brun qui veut la peau du gros blond, Paris, Le Canard enchaîné, coll. « Les Dossiers du Canard » (no 24), (BNF 3717482), -16.

Liens externes

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