Martyre de la pureté

Martyre de la pureté est un terme approuvé par l'Église catholique pour désigner les vierges martyres.

Statue de Maria Goretti, collégiale Saint-Martin et Saint-Hadelin, Visé (Belgique).

En général, il s'applique aux saintes et bienheureuses préférant rester fidèles à leur foi que céder à la concupiscence de leur bourreau ; elles sont souvent mortes très jeunes.

Historique

Le terme est employé dès les premiers siècles chrétiens, comme idéal féminin de vie évangélique, en corrélation avec le renoncement monastique à la vie dans le monde.

Pour la foi catholique, il y a martyre (ce qui veut dire « témoin » en grec) en cas de mort violente si celle-ci est une volonté de témoignage du Christ et de l'Évangile. Selon Helmut Moll, le martyre de la pureté est considéré comme tel car

« le corps n’est pas une marchandise, c’est le Temple de l’Esprit. »

Celui qui fait violence au corps d’un être «  s’attaque à sa personne même », à son intériorité même[1]. Ainsi sainte Dymphna est décapitée par son père qui voulait l'épouser ou sainte Solange (fêtée le ), petite bergère se refusant à Bernard de Gothie, comte de Poitiers, décapitée par le même et patronne du Berry.

Le terme est par exemple employé par Pie XII pour décrire Maria Goretti : «  petite et douce martyre de la pureté »[2].

Importance de la virginité

Image représentant la Vierge Marie avec un groupe de jeunes filles consacrées tenant le lys, symbole de pureté.

Au cours des siècles, l’Église catholique a canonisé quelques veuves à la vie exemplaire, entrées au couvent à la mort de leur mari, la vie monastique étant considérée comme une garantie de chasteté. Ce groupe de pieuses femmes est cependant limité face à celui des vierges qui représentent environ les trois quarts des saintes et autres bienheureuses. La catégorie des vierges, dans le classement officiel des saints, regroupe exclusivement des femmes, historiquement, ceci vient du fait que celles-ci étaient souvent martyrisées, ou se retiraient du monde, à cause de leur refus d'un mariage forcé.

L'idéal de la femme chrétienne vu par les théologiens de l’Antiquité chrétienne et du haut Moyen Âge est la femme qui dispose librement de son corps, soit pour le mariage avec un homme qu'elle a sinon choisi, du moins accepté, soit pour le garder exempt de toute relation sexuelle, dans un but d'élévation spirituelle (mariage mystique).

Pour éviter certains raccourcis, il faut préciser que les relations sexuelles sous contraintes (viol) sans consentement de la part de la victime, ne remettent pas en question — pour la foi chrétienne — la virginité, qui est avant tout liée à une disposition intérieure et une détermination sans faille de la volonté : sous l'Empire romain, il était interdit de mettre à mort une vierge, et les martyres chrétiennes étaient systématiquement[réf. nécessaire] violées par leurs geôliers. Elles sont néanmoins vénérées comme vierges au même titre les autres personnes saintes, femmes ou hommes, n'ayant jamais eu de relations sexuelles.

Martyres de la pureté

Notes et références

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