Mary Gay
Marie-Françoise Gay, dite Mary Gay, née le à Lyon et morte à Paris le , est une romancière et traductrice française
Pour les articles homonymes, voir Gay.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 55 ans) Paris |
Pseudonyme |
Mary Gay |
Nationalité | |
Activités | |
Fratrie |
Jean Sigismond Gay (d) |
Enfants |
Hortense Allart Sophie Allart (d) |
Parentèle |
Delphine de Girardin (nièce) |
Biographie
Elle est née le à Lyon. Ses parents, Joseph Gay, négociant, issu d'une famille savoyarde, fait baron de Lupigny, et Marie Gaby, fille d'un négociant, meurent en 1783[1]. Orpheline à dix-huit ans, elle quitte Chambéry avec son frère et sa sœur Anna-Sophie ; à Paris elle fréquenta Marie-Joseph Chénier. Elle est la tante de Delphine Gay, fille de son frère Sigismond[2]. Elle épouse Gabriel Allart[3] ; c'est à Milan que naît leur fille Hortense[4]. Une seconde fille, Sophie, naît en 1804[5],[6]. Leur père meurt, ruiné, en 1817. Pour gagner sa vie et celle de ses filles, Marie-Françoise Allart, sous le pseudonyme de Mary Gay, traduit de l'anglais les romans gothiques d’Ann Radcliffe. Elle meurt à Paris le , laissant ses enfants démunies.
Œuvres
Traductions
- Family secrets de Samuel Jackson Pratt : les Secrets de Famille, Paris, Lepetit, 1799.
- The Italian d’Ann Radcliffe : Éléonore de Rosalba ou Le confessionnal des pénitents noirs, Paris, Lepetit ; Genève, J.-J. Paschoud, 1797.Le choix de ce titre s'explique par les faits historiques : « Le roman a pour titre en anglais The Italian et peut-être l’auteur a voulu faire entendre par là qu’on y trouverait une peinture fidèle du caractère italien. Mais ce titre devenait pour toute une nation une injure » (campagnes italiennes de Bonaparte).
Jugement
- Chénier parle avec éloge dans son Tableau de la littérature depuis 1789 (Paris, 1797) de la traduction d'Éléonore de Rosalba
- Si des travaux frivoles, quand ils ne sont pas dangereux, peuvent avoir un mérite, il est permis de dire que les romans de Mme Allart sont écrits avec élégance. (François-Xavier de Feller, Dictionnaire historique ou biographie universelle)
- « L'invraisemblance des incidens, un manque de connaissance des replis du cœur humain, et des longueurs, déparent l'original ; mais les talens et le goût du traducteur ont fait disparaître presque tous ces défauts » (Fortunée Briquet, à propos de Secrets de famille dans son Dictionnaire historique littéraire et bibliographique des Françaises…)
Souvenir
L'album de Marie-Gay Allart, recueil d'autographes, conservé à la BNF (département des manuscrits) Notice
Notes et références
- Léon Séché, p. 45
- Marc Le Goupils, La Revue de Paris, vol. 14, Paris, Bureau de la Revue de Paris, , 144 p. (lire en ligne), chap. 4, p. 93.
- Le citoyen J. Sigismond Gay a l'honneur de vous faire part du mariage de la citoyenne Mary Gay avec le citoyen G. Allart. Paris, ce 19 frimaire an VII.
- Léon Séché, page 32
- Hortense et Sophie Allart, d'après un tableau ayant appartenu à Marcus Allart, fils d'Hortense
- Lettre de Gabriel Allart à ses filles
Sources
- Léon Séché, Hortense Allart de Méritens dans ses rapports avec Chateaubriand, Béranger, Lamennais, Sainte-Beuve, G. Sand, Mme d'Agoult ; Mercure de France, 1908 Données biographiques sur Marie-Françoise Gay, mère d'Hortense, à partir de la page 32
- Portail de la littérature française