Arménie perse

L’Arménie perse ou Arménie Iranienne désigne l'Arménie sous la domination irannienne de 1502 à 1828. Cette partie de l'Arménie historique est divisée en 1747 entre khanat d'Erevan, khanat de Nakhitchevan et khanat du Karabagh. Elle disparaît définitivement avec le traité de Turkmanchai, qui l'annexe à la Russie.

Ne doit pas être confondu avec Persarménie ou Arménie Sassanide.

Arménie Iranienne

1502–1828

Informations générales
Capitale Erevan

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Histoire

Pendant tout le XVIe et le début du XVIIe siècles, l'Arménie est le champ de bataille sur lequel s'affrontent les Ottomans et les Perses, passant tour à tour sous la domination des uns ou des autres[1]. Le traité de Qasr-i-Chirin met fin à cette situation en 1639 et accorde l'Arménie orientale à la Perse[2]. Le pays est alors fortement dépeuplé, à la suite de la décision d'Abbas Ier de Perse (exécutée en 1604-1605) de déporter des Arméniens dans la région d'Ispahan, afin d'y créer un centre de commerce à la Nouvelle-Djoulfa, mais aussi de vider la région devant les armées ottomanes et empêcher leur approvisionnement[3].

Au début du XVIIIe siècle, à la suite du déclin de la Perse séfévide et des premières incursions russes dans le Caucase, les Ottomans décident de réagir et marchent sur l'Arménie perse ; Erevan tombe ainsi le [4], mais le Karabagh et le Zanguezour résistent sous la direction de David Bek ; ce n'est que dans les années 1730 que des troupes perses réussissent à reprendre la région[5]. En 1747, à la mort de Nâdir Châh, l'Arménie perse est répartie entre trois khanats relativement autonomes, les khanats d'Erevan, de Nakhitchevan et du Karabagh.

Le début du XIXe siècle voit l'Arménie perse peu à peu tomber aux mains des Russes. La guerre russo-persane de 1804-1813, conclue par le traité de Golestan, donne lieu à la prise du khanat du Karabagh[6]. Quant à eux, les khanats d'Erevan et de Nakhitchevan tombent à l'issue de la guerre russo-persane de 1826-1828, entérinée par le traité de Turkmanchai[7]. L'Arménie perse fait alors place à l'Arménie russe[8].

Notes et références

  1. Dédéyan 2007, p. 389.
  2. Dédéyan 2007, p. 393.
  3. Dédéyan 2007, p. 448.
  4. Dédéyan 2007, p. 458-459.
  5. Dédéyan 2007, p. 460.
  6. Dédéyan 2007, p. 482.
  7. Dédéyan 2007, p. 483.
  8. Dédéyan 2007, p. 484.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5)
  • Christian Settipani, Continuité des élites à Byzance durant les siècles obscurs. Les princes caucasiens et l'Empire du VIe au IXe siècle, Paris, de Boccard, , 634 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-7018-0226-8)
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