Matthieu de Lorraine

Mathieu de Lorraine, né en 1170, mort en 1217, est un ecclésiastique français, évêque de Toul de 1198 à 1206.

Matthieu de Lorraine
Fonctions
Évêque de Toul
-
Évêque catholique
Évêque
Ancien diocèse de Toul
Biographie
Naissance

Lieu inconnu
Décès

Lieu inconnu
Activité
Famille
Père
Mère
Ludmilla Piast (en)
Fratrie
Autres informations
Religion
Blason

Biographie

Mathieu de Lorraine est le fils de Ferry Ier, seigneur de Bitche, puis duc de Lorraine, et de Ludmilla de Pologne.

Dès 1178, il était chanoine de l'église-collégiale, aujourd'hui cathédrale Saint-Dié de Saint-Dié-des-Vosges. En 1188, il devient archidiacre à Toul et grand-prévôt du chapitre de Saint-Dié.

En , il règle les droits du grand-prévôt et des chanoines de Saint-Dié[1].

Le , de passage dans les Vosges à Bruyères, l'empereur Henri VI prend sous sa protection l'église de Saint-Dié, tout en confirmant ses privilèges et précisant les droits et obligations de son avoué. Simon II, duc de Lorraine, le frère de son père Ferry de Bitche, figurait comme témoin dans l'acte. Ces deux derniers étaient les cousins-germains maternels d'Henri VI.

Sceau de Mathieu de Lorraine comme prévôt de Saint-Dié

Le , de Palerme, l'empereur Henri VI relève son église de Saint-Dié du servitium qu'il lui devait.

En 1198, il est élu évêque de Toul, mais il dissipe rapidement les biens de son diocèse et il est déposé en 1206 sur la demande des chanoines.

Il se retire à Saint-Dié-des-Vosges et utilise les revenus de sa charge pour mener une vie scandaleuse avec sa fille, née d'une liaison avec un religieuse de l'abbaye d'Épinal. Il entretient également une troupe de brigands, jusqu'à ce que son frère Ferry II, excédé, le chasse du duché et fasse raser sa demeure. Il erre alors en Alsace avec ses compagnons de brigandage.

En 1203, il fait construire un château au Clermont, sur les hauteurs de Saint-Dié et de La Bolle sur la roche au lieu-dit la chaise du roi dans la montagne de La Madeleine. En 1206, attaqué par son père, son frère et d'autres seigneurs lorrains, il se réfugie dans un ermitage dédié à sainte Marie-Madeleine, au sommet de la montagne de Clermont (La Madeleine), à proximité de la fontaine de La Solitude.

En 1217, Renaud de Senlis, également appelé Reinald de Chantilly, l'évêque qui lui avait succédé à Toul, se rendit dans les Vosges, à Saint Dié puis Senones À son retour, passant par l'abbaye d'Etival, et se dirigeant vers l'abbaye d' Autrey, Mathieu de Lorraine le surprit dans une embuscade et le tua le à La Bourgonce au lieu dit passée du Renard (passe de Renaud). Son neveu, le duc Thiébaud Ier de Lorraine, partit à sa recherche, le retrouva sur le chemin de Void de Parupt à Saint-Michel-sur-Meurthe et le tua d'un coup de lance le 3 (ou le 10) , mardi après la Pentecôte. Une croix commémorative a été érigée à cet endroit.

Croix Maherus, Void de Parupt, Saint-Michel-sur-Meurthe.

Notes et références

  1. Archives départementales des Vosges, Épinal, G269.

Annexes

Bibliographie

  • Georges Poull, La Maison ducale de Lorraine, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, , 575 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-86480-517-0)

Liens externes

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