Maurice Chalhoub

Adolphe Maurice Georges Chalhoub, né le à Marseille[1] et mort le à Étampes[2], est un avocat, écrivain (sous le nom de plume Maurice Mareil) et auteur-compositeur français.

Pour les articles homonymes, voir Mareil.

Maurice Chalhoub
Faire-part de décès de Maurice Chalhoub (06 février 1916)
Biographie
Naissance
Décès
(à 31 ans)
Étampes
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction

Biographie

Famille

Du côté paternel, Maurice Chalhoub est issu d'une famille d’Alep en Syrie ottomane. Chrétiens d'Orient qui fuient les persécutions ottomanes de 1850, la famille Chalhoub s’installe au Caire ou ils sont négociants[3]. Eugène Chalhoub, son père, commence une carrière de banquier à Marseille puis à Paris. Il dirige la Société française du crédit[4],[5]. Il se marie en 1883 dans la cité phocéenne à Marie Lucile Chancenotte[3]. Les Chancenotte sont originaires de la commune de Jallerange. Le père et le grand-père de Marie Lucile sont tous deux chevaliers de la Légion d'honneur. Antoine Chancenotte, le grand-père, participe aux campagnes du Premier empire[6],[7].

Carrière littéraire

Villa Notre Dame et tennis appartenant à Eugène Chalhoub jusqu'à 1929 à Mareil-en-France.

Maurice Chalhoub fait des études de droit à Paris. Elles lui permettent de s'installer comme avocat international au 55 avenue des Champs-Élysées en 1915.

Le père de Maurice Chalhoub fait construire à la fin du XIXe siècle un ensemble de villas à Mareil-en-France Les fabriques ») dont la Villa Notre Dame est la plus prestigieuse.[réf. nécessaire] Quand Maurice Chalhoub décide de se lancer dans l’écriture, il prend le pseudonyme « Maurice Mareil » en littérature, en hommage à ce village. Il publie La Finlande en 1910, un guide du voyageur pour les us et coutumes du pays[8]. Son livre reçoit le prix Montyon de l'Académie Française en 1916[9]. Il est édité par la revue La Scandinavie dont Chalhoub est le directeur[10].

Le , il se marie avec Suzanne Ellen Belin dans le 8e arrondissement de Paris[11]. Belin est issue d’une famille de juges et de médecins natifs de Colmar. Son père, François-Xavier-René, est un chirurgien reconnu, inventeur de divers instruments spéciaux de chirurgie, auteur de nombreuses publications et fondateur de l'hôpital privé Cloquet à Levallois-Perret[12].

Suzanne et Maurice Chalhoub ont deux enfants, Sylvie Lucie (1914 - 1999) et Christian Elie (1915 - 2005). Tous deux sont déclarés pupilles de la nation par jugement du [13], conséquence du décés de leur père en 1916.

Affiche de la comédie opérette Susie de 1912 de Maurice Mareil avec la musique de Vincent Scotto.

Homme de lettres, Maurice Chalhoub est l’auteur de Mytilène, Ile d’amour (1910), Susie (comédie opérette de 1912, musique de Vincent Scotto) et La Chanson d’amour du khalife inconnu (conte, musique d'Albert Wolff)[14],[15],[16].

Carrière militaire et décès

Plaque tombale de la famille Chalhoub à Mareil en France.

À la suite de la mobilisation générale de 1914, Chalhoub arrive au corps le et décide de s’engager dans l’aviation. Le Monde illustré de raconte : « Quand tout récemment les zeppelins sont venus sur Paris, Maurice écrivait à un de ses amis qu'il voudrait être désigné pour la défense de notre capitale et qu'il considérerait comme un bonheur suprême de pouvoir devenir un instrument de châtiment pour les pirates de l'air. »

Après être passé au premier groupe d'aviation à Dijon, il arrive comme élève pilote le à l'École d'aviation militaire d'Étampes[11]. Alors que l'aviation en est à ses débuts en 1914, les militaires y trouvent de l'intérêt pour la reconnaissance aérienne et les bombardiers. Chalhoub meurt accidentellement en service, le , à la suite de la chute de son avion de 2 400 m lors de sa dernière phase de pilotage à l'épreuve de hauteur[17].

Chapelle mortuaire de la famille Chalhoub à Mareil-enFrance.

Dans le no 13 de Mémoires(s) d’Étampes (2017) on peut lire : « Les obsèques de Maurice Chalhoub ont eu lieu mardi dernier après-midi au milieu d'une nombreuse affluence, les Honneurs militaires étaient rendus par une section d'ouvriers de l'aviation et un détachement de territoriaux de la garde des prisonniers. Cérémonie religieuse qui avait lieu en l'église Notre-Dame, jamais chants religieux, jamais accords des orgues de notre vieille cathédrale n'exprime mieux la douleur. Albert Wolff, avec tout son talent, tout son cœur, pleurait son collaborateur et ami[11]. »

Hommages

Vincent Scotto et Suzanne Belin Chalhoub créent à Paris le 28 décembre 1931 une comédie en quatre actes, Tant que ça brille, sur un livret de Maurice Mareil et une musique de Scotto.

Notes et références

  1. Archives numérisées de Marseille : État-Civil de Marseille. Référence du document : 1115/189.
  2. Archives d'Étampes : Registre d’État-Civil - Acte de décés. Référence du document : DE/1916/35.
  3. Archives numérisées de Marseille (www.archives13.fr) mariage Eugène Chalhoub en date du 25 janvier 1883
  4. Nicolas Nicolaïdès (dir.), La Turquie : organe des intérêts généraux de l'Empire ottoman, vol. 33,  :
    « […] M. Maurice Chalhoub, fils de M. E. Chalhoub, directeur géneral de la Société française de Crédit […] »
  5. « Société financières (Formations - Modifications- Dissolutions) », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ), p. 95
  6. « CHANCENOTTE Antoine Adolphe », Base Léonore (consulté le ).
  7. « CHANCENOTTE Antoine », Base Léonore (consulté le ).
  8. L'Art et les Artistes, (BNF 32702564).
  9. « Maurice CHALHOUB », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  10. L'Intransigeant, (BNF 32793876).
  11. Bernard Gineste, « Soldats décédés à l'hôpital d’Étampes », Mémoires(s) d’Étampes, no 13, (lire en ligne).
  12. François-Xavier-Belin médecin : BNF Gallica Dictionnaire National des Contemporains (membres de l’Académie de médecine 1906).
  13. Archives de Paris : Adoptions par la nation et décès de militaires, répertoires alphabétiques (page 28). Cote du document : DU55822.
  14. L'Abeille d'Étampes - Le Réveil, vol. 85, , p. 2.
  15. L'Abeille d'Étampes - Le Réveil, vol. 87, , p. 2.
  16. L'Abeille d'Étampes - Le Réveil, vol. 88, , p. 2.
  17. « CHALHOUB Adolphe Maurice Georges (1914-1918) », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  • Portail de la littérature française
  • Portail de la musique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.