Maurice Jourdan

Maurice Jourdan naît le 8 août 1902 dans le 18^e arrondissement de Paris, d'un père expert-comptable[1]. Après ses études, il part pour l'Afrique où il devient exploitant forestier au Gabon[2].

Toujours en activité en Afrique lorsque débute la seconde guerre mondiale, il prend connaissance de l'appel du général de Gaulle et décide de se rallier à la France libre[3]. Cependant, la colonie du Gabon étant restée fidèle au régime de Vichy, Maurice Jourdan est placé en résidence surveillée[3]. Lors de la campagne du Gabon, il rejoint le colonel Leclerc et les troupes de la France libre et leur fournit des renseignements contribuant à la prise de Port-Gentil et au ralliement de la colonie au général de Gaulle[3]. Il s'engage alors dans les forces françaises libres[2]. Désireux de combattre, il est affecté au bataillon du Moyen-Congo en janvier 1941 et suit les cours d'élève-aspirant à Brazzaville[2].

Promu sergent, il prend part à la guerre du désert en Libye de janvier à juin 1943 puis il est muté au régiment de marche du Tchad (RMT) en été de la même année[3]. Avec la 2^e division blindée (2^e DB) dont fait partie le RMT, Maurice Jourdan est déplacé en Angleterre au printemps 1944 en vue du débarquement de Normandie[3]. Débarqué sur Utah Beach le 1^er août 1944 avec la 2^e DB, il participe à la bataille de Normandie puis à la libération de Paris au cours de laquelle il se distingue en faisant prisonnier une soixantaine d'allemand lors de l'attaque d'un blockhaus[3]. Engagé dans la campagne des Vosges, un éclat de mine le blesse à la cuisse le 2 décembre 1944 à Friesenheim[2]. Il est cependant rapidement rétabli et s'illustre à Diebolsheim le 25 décembre en attaquant un poste ennemi de nuit[2].

Démobilisé avec le grade de sous-lieutenant, Maurice Jourdan retourne au Gabon et reprend son exploitation forestière[3]. Parallèlement, il est secrétaire général des producteurs de bois du Gabon et conseiller territorial de la colonie[2]. Il devient ensuite député puis ministre de la santé publique du Gabon de 1957 à 1960[3]. Après l'indépendance du pays, il retourne en France où il dirige le service d'accueil du ministère des rapatriés puis le service social d'aide aux travailleurs immigrés d'Afrique[3]. Il est également secrétaire général adjoint de l'association des français libres[2].

Maurice Jourdan meurt le 4 février 1972 à Paris et est inhumé à Puteaux dans les Hauts-de-Seine[1].

• Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, 2000, 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
• Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, 2010, 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
• François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, 2006 (ISBN 2-221-09997-4).
• François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, 2000 (ISBN 2-85704-633-2).

• Ordre de la Libération
• Libération de la France

• « Biographie sur le site des compagnons de la Libération »

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