Maurice Prin

Maurice Prin, né le à Toulouse (Haute-Garonne) dans le quartier d'Empalot[1] et mort dans la même ville le [2], est un restaurateur et conservateur français.

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Maurice Prin
Maurice Prin devant les Jacobins, 2 juillet 1966. Photographie d'André Cros, Archives de Toulouse
Biographie
Naissance
Décès
(à 91 ans)
Toulouse
Nom de naissance
Maurice Jean Prin
Nationalité
Activités

Biographie

Vue des voûtes de l'église des Jacobins.

Après des études d'ébénisterie, il devient encadreur dans une galerie tout en se passionnant pour cet imposant monument toulousain de briques roses datant du XIIIe siècle qu'il a découvert, à l'âge de quinze ans, en 1943 dans un état voisin de l'abandon : l'ensemble conventuel des Jacobins[3]. Il passe alors tous ses loisirs à étudier les documents s'y rapportant et décide de participer désormais par tous les moyens possibles au sauvetage de cet édifice exceptionnel long de 80 mètres, large de 20 mètres, et d'une hauteur sous voûte de 28 mètres[4].

Il ne se doute pas alors de l'immensité de la tâche qui l'attend et qui occupera la plus grande partie de sa vie ; il n'imagine pas non plus que cela le conduira à être nommé plus tard Conservateur honoraire de ces lieux qui le fascinent. Il sera officiellement reconnu comme étant l'homme ayant évité que tombe en ruine l'église des Frères prêcheurs, où sont déposées sous l'autel depuis le les reliques de Thomas d'Aquin[5]. Épaulé notamment par la municipalité qui, en 1952, lui donne le titre de « gardien des lieux », Maurice Prin, entouré d'archéologues et de passionnés d'Histoire, œuvra quotidiennement pendant cinquante ans à la réhabilitation de cet ancien couvent de l'Ordre des dominicains. Les éléments du cloître avaient en effet été dispersés, le terrain servait de cour de récréation au lycée Pierre-de-Fermat, tandis que l'église à l'architecture unique, une double nef gothique, avait subi de graves dommages lorsque l'armée du Premier Empire l'avait transformée en écurie pour la cavalerie[6]. Par la suite, le bâtiment avait été laissé à l'abandon, certains locaux servant occasionnellement de lieux d'expositions et d'entrepôts[7].

C'est aujourd'hui le monument historique le plus visité de Toulouse sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, après la basilique Saint-Sernin. La rue piétonne qui donne accès à l'entrée principale porte son nom.

En tout il aura consacré 60 ans de sa vie à la restauration du couvent[8]

Publications

  • « Les Jacobins » dans Congrès archéologique de France, 154e session : Monuments en Toulousain et Comminges (1996), Société française d'archéologie, Paris, 2002, pp. 177-187.
  • Maurice Prin, Jean Dieuzaide, Les Jacobins de Toulouse : Regard et description, éd. Les Amis des Archives de la Haute-Garonne, Toulouse, 2007

Notes et références

  1. L'Auta, revue de l'Association des Toulousains de Toulouse et amis du Vieux-Toulouse Nouvelle Série n° 589, octobre 1993 .
  2. « À Toulouse, la disparition de Maurice Prin, 91 ans, l'esprit des Jacobins », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  3. L'Auta numéro 589 : Maurice Prin et les Jacobins, un demi-siècle de passion 1943-1993, par Jean Rocacher .
  4. Maurice Prin et Jean Dieuzaide, Les Jacobins de Toulouse : Regard et description, Les Amis des Archives de la Haute-Garonne, 2007.
  5. Reportage sur le retour des reliques de Thomas d'Aquin en l'église des Jacobins rendue au culte en 1974, Actualités régionales télévisées, ORTF, 22 octobre 1974. Journal La Dépêche du Midi du 23 octobre 1974 ( archives )
  6. Jacques Toulza, « Les Jacobins », Troisième chaîne couleur de l'ORTF, 24 mars 1974, sur le site de l'INA (6 min 40).
  7. Christian de Saint-Maurice, « Les églises de Toulouse », Chefs-d'œuvre en péril, ORTF, 11 mai 1968, sur le site de l'INA (6 min 33).
  8. Le sourire de Marie, Le couvent des Jacobins - Toulouse - Son histoire, par M. Sompayrac, n°456, juin-juillet 2018, p.45.

Annexes

Liens externes

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