Maurice Thiéfaine
Maurice Thiéfaine est un homme politique français né le à Vervins, dans l'Aisne, et mort le à Nantes, en Loire-Atlantique.
Maurice Thiéfaine | |
Fonctions | |
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Député de la Loire-Inférieure Chambre des députés (Troisième République) | |
– | |
Législature | XVIe |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Vervins |
Date de décès | |
Lieu de décès | Nantes |
Nationalité | Français |
Parti politique | SFIO |
Profession | Dessinateur industriel |
Ne pas confondre avec le chanteur Hubert-Félix Thiéfaine
Biographie
Famille
Il est le cadet des neuf enfants d'un ouvrier de filature et d'une lingère. Ses grands-pères étaient commis au bureau des hypothèques de Vervins et ouvrier[1]. Après avoir fréquenté le collège d'Avesnes, il commence une carrière de comptable à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans[2]. Il s'engage volontairement en 1915, lors de la Première Guerre mondiale[2]. Blessé, il doit être amputé d'une jambe, au niveau de la cuisse[3].
Après à la guerre, en 1920, il s'installe dans la Loire-Inférieure. Il vit à Rezé, où il épouse Adrienne-Marie Crétin en 1920. Ils ont trois enfants, 1921, 1925 et 1929. En 1935, il devient dessinateur industriel, toujours pour le même employeur. Cette année-là, il divorce, et se remarie en 1936 avec Reine-Marie-Joseph Chevalier, également employée de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, avec laquelle il n'aura pas d'enfants[2].
Carrière politique
Devenu socialiste pendant la guerre, il est secrétaire de la section des mutilés et réformés de la section de la SFIO de Rezé. À partir de 1925, il collabore au journal Le travailleur de l'Ouest[3]. Il est élu conseiller municipal de Rezé en 1929, et devient adjoint au maire[4]. Le , il est battu par Armand Duez dans la 3e circonscription de Nantes, dans l'élection qui suit la mort d'Aristide Briand. En 1935, il est élu à Nantes et devient 6e adjoint au maire, chargé des travaux, de 1935 à 1941[4]. À ce titre, il joue un rôle important dans la construction du palais du Champ de Mars et dans la création du cimetière du pont du Cens[2].
Il devient député SFIO de la Loire-Inférieure de 1936 à 1940 (XVe législature de la IIIe République), battant Armand Duez au second tour dans la 3e circonscription de Nantes[3]. Il fait partie du groupe socialiste, est membre de la commission de l'administration communale et de celle des travaux publics et des transports[4]. Il vote pour la loi sur la semaine de 40 heures[2], et vote les pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain le [2].
Il occupe pendant une longue période le poste de secrétaire de la « section nantaise de la Fédération ouvrière et paysanne des anciens combattants et mutilés »[3]. Il devient franc-maçon le (loge Paix et Union Orient de Nantes)[2].
Décorations
- Officier de l'ordre national de la Légion d'honneur[3] ;
- médaille militaire[2] ;
- Croix de guerre 1914-1918[5].
Références
- Naud 2009, p. 281.
- Naud 2009, p. 282.
- Kahn et Landais 1997, p. 141.
- Base Sycomore.
- Naud 2009, p. 283.
Voir aussi
Sources
- « Maurice Thiéfaine », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 .
- « Maurice Thiéfaine », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
- Claude Kahn et Jean Landais, Nantes et le Front populaire, Ouest éditions et Université permanente de Nantes, , 157 p. (ISBN 2-908261-75-8).
- François Naud (préf. Jean-Pierre Machelon, titre de couverture : Les parlementaires de Loire-Inférieure sous la Troisième République), Le personnel parlementaire élu par le département de Loire-Inférieure sous la Troisième République : 1871-1940, Mayenne, Éditions régionales de l'Ouest, , 311 p. (ISBN 978-2-85554-136-5).
Articles connexes
Liens externes
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