Maurice Tourneur
Maurice Félix Thomas dit Maurice Tourneur, né le dans le 17e arrondissement de Paris[1], ville où il est mort en son domicile le dans le 16e arrondissement[2], est un réalisateur français.
Nom de naissance | Maurice Félix Thomas |
---|---|
Naissance |
Paris, France |
Nationalité | Française |
Décès |
Paris, France |
Profession | Réalisateur |
Il est le frère du comédien Robert Tourneur et le père du réalisateur franco-américain Jacques Tourneur.
Biographie
Fils d'un bijoutier de Belleville, Maurice Tourneur étudie au Lycée Condorcet, où il se lie d'amitié avec Francis Jourdain. Puis il commence sa vie professionnelle comme graphiste et illustrateur de magazines dans sa jeunesse. Après s'être engagé dans une unité d'artillerie française en Afrique du Nord, il devient, à son retour, assistant du sculpteur Auguste Rodin, puis celui du peintre Puvis de Chavannes. Attiré par le théâtre, plusieurs personnes de sa famille font partie d'une troupe[3], il devient acteur, croise la route de la tragédienne Réjane et la suit dans sa tournée en Amérique du Sud. Il intègre ensuite la compagnie d'André Antoine. En 1904, il épouse la comédienne Fernande Petit dite Fernande Van Doren[4],[5] (1877-1964), dont il aura un fils, le futur Jacques Tourneur. Jusqu'en 1911, il met en scène près de 400 pièces de théâtre.
Dès 1912 il s'intéresse au cinéma, devient l'assistant de son ami Émile Chautard puis passe à la réalisation. Pour la Société Française des Films et Cinématographes Éclair il tourne Figures de cire, Les Gaîtés de l'escadron, Fille de pirates. Maniant bien la langue anglaise, il est envoyé en 1914 par Éclair aux États-Unis. À cette époque la World Pictures, considère Tourneur comme le meilleur cinéaste du moment. En 1918, il fonde sa propre maison de production. Il divorce de sa première femme en 1923 et épouse l'actrice Louise Lagrange.
Revenu en France à l'avènement du parlant, après plusieurs déconvenues sur ses derniers films américains[6], il tourne jusqu'en 1948. Victime d'un accident d'auto, devenu paraplégique, il se met à l'écriture de romans policiers. À sa mort en 1961 à l'âge de 85 ans, il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (71e division).
Il fait partie des très rares artistes français à avoir été honorés par une étoile au Hollywood Walk of Fame à Los Angeles.
- Maurice Tourneur (à gauche), en 1917, sur le tournage de Pauvre petite fille riche, avec son cameraman Lucien Andriot.
- Sépulture au cimetière du Père-Lachaise.
Filmographie
France
|
États-Unis
Allemagne
- 1927 : Le Navire des hommes perdus (Das Schiff der verlorenen Menschen)
France
- 1928 : L'Équipage, dernier film muet de Tourneur, tourné lors de son retour en France, commencé avant son départ en Allemagne pour le tournage de Le Navire des hommes perdus, mais achevé après celui-ci.
France
- 1930 : Accusée, levez-vous !
- 1931 : Maison de danses ; Partir
- 1932 : Au nom de la loi ; Les Gaietés de l'escadron ; Lidoire
- 1933 : Les Deux Orphelines ; L'Homme mystérieux (Obsession)
- 1933 : Le Voleur
- 1935 : Justin de Marseille ; Kœnigsmark
- 1936 : Samson ; Avec le sourire
- 1938 : Le Patriote ; Katia
- 1941 : Volpone
- 1941 : Péchés de jeunesse ; Mam'zelle Bonaparte
- 1942 : La Main du diable
- 1943 : Le Val d'enfer
- 1944 : Cécile est morte
- 1948 : Après l'amour
- 1948 : Impasse des Deux-Anges
Théâtre
- 1903 : Maternité d'Eugène Brieux, mise en scène André Antoine, théâtre Antoine
Notes et références
- Archives de Paris 16e, acte de naissance no 294 année 1876 (vue 23/31) (avec mentions marginales des mariages et du décès)
- Archives de Paris 16e, acte de décès no 987, année 1961 (vue 10/10)
- Sa sœur Yvonne dite Yvonne Mirval et son frère Robert dit Robert Tourneur étaient tous deux acteurs.
- Acte de mariage n° 213 (vue 17/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 10ème arrondissement, registre des mariages de 1904.
- Elle tournera sous la direction de son mari, soit sous son nom de naissance soit sous son nom de scène.
- En 1929, Tourneur se fâche avec Irving Thalberg sur le tournage de L'Île mystérieuse, film repris par Benjamin Christensen puis finalement terminé par Lucien Hubbard.
Voir aussi
Bibliographie
- Harry Waldman. Maurice Tourneur: The Life and Films, McFarland, 2001, (ISBN 9780786409570)
- Christine Leteux, Maurice Tourneur, Réalisateur sans frontières, La Tour verte, 2015, (ISBN 978-2-917-819-33-3)
- Eric Bonnefille, Maurice Tourneur, Une vie au long cours, L'Harmattan, 2017, (ISBN 978-2-343-12373-8)
Liens externes
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