Max-Henri Béguin

Max-Henri Béguin, né en 1918 et mort le à La Chaux-de-Fonds, est un pédiatre et un pacifiste suisse.

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Max-Henri Béguin
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Le médecin

Max-Henri Béguin fait des études de médecine à Neuchâtel, Zurich et Lausanne, puis effectue après son diplôme un stage à l'hôpital des enfants (Kinderspital) de Berne. Il obtient son doctorat à l'université de Berne en 1948[1]. Il travaille dès 1950 à l'hôpital pour enfants de Bâle, participant notamment à des recherches sur la carie dentaire. Il a particulièrement étudié les travaux du dentiste Weston Price[réf. nécessaire]. Dès 1953, il pratique à La Chaux-de-Fonds dans son cabinet de pédiatre. Sa pratique de médecin inclut des conseils concernant une « alimentation complète » (de l'allemand Vollwerternährung, concept introduit par Werner Kollath (1892-1970) et basé sur des aliments frais et non transformés, des céréales complètes).

À la suite d'un voyage en Inde en 1968, il importe en Europe le sucre non-raffiné « Jaggery », afin d'étudier son action sur la carie dentaire[2]. Après avoir constaté un effet positif, il s'engage dans diverses actions pour la promotion d'édulcorants naturels. Il promeut en particulier le sucre de canne intégral (sous le nom « Sucanat »).

Le militant

Max-Henri Béguin est un objecteur de conscience, engagé dans les luttes antimilitariste et antinucléaire, puis écologiste. Il objecte dès 1938, et subit une longue peine de prison. Après la guerre, il s'engage dans le Service civil international (SCI), en qualité de médecin (1945-1947)[3].

En 1947, il devient membre, en même temps que son épouse Violette, de la Société religieuse des Amis (quakers). Il participe au mouvement « Conférence chrétienne pour la paix » (Christliche Friedenskonferenz), en particulier à la seconde rencontre internationale de chrétiens pour la paix en 1964 à Prague. Il est aussi espérantiste.

Depuis les années 1970, il s'engage pour la sauvegarde d'un environnement naturel. Il est président de la Ligue neuchâteloise pour la protection de la nature. Il organise avec le Service civil international des camps dans le Jura, au Creux-du-Van où les volontaires reconstruisent les murs en pierres sèches[4].

Œuvres
Livres

Concernant la santé dentaire

  • Mon enfant aura de bonnes dents, La Chaux-de-Fonds, édition de l'Étoile, 1989 (ISBN 2-940230-02-1)
  • Aliments naturels et dents saines, La Chaux-de-Fonds, édition de l'Étoile, 1979, rééd. 1983
  • De bonnes dents grâce au sucre complet, La Chaux-de-Fonds, édition de l'Étoile, coll. Bulletin des écoles ménagères, 1978
    • (de) Gute Zähne dank vollwertigem Zucker, La Chaux-de-Fonds, édition de l'Étoile, 1978

Thèse de doctorat

  • Max-Henri Béguin, La Streptomycine et le « PAS » dans le traitement de la tuberculose chez l'enfant, Bâle, New York, Karger, coll. « Bibliotheca paediatrica » (no 49),
Articles
  • (eo) « Satjagraho hodiaŭ aŭ aktualeco de aktiva neperforto », In Éric Descoeudres, Pierre Hirsch, Max-Henri Béguin : Tri prelegoj pri Gandhi kaj satjagraho okaze de la Jubileo Mahatma Gandhi en La Chaux-de-Fonds (Svisio), 23-, Laroque-Timbaut, La Juna Penso, 1971 (Texte lu lors d’une conférence en hommage à Gandhi, à l'occasion du 100ème anniversaire de sa naissance, en 1968)
  • Max-Henri Béguin, « À La Chaux-de-Fonds : la vie et la mort de nos fermes », Revue neuchâteloise, Neuchâtel, no 39,‎ , p. 27-38 (lire en ligne)

Bibliographie
  • Christiane Meroni, « Max-Henri Béguin : toute une vie consacrée à l’enfance : humaniste et pédiatre », L'Impartial,‎ , p. 17 (lire en ligne, consulté le )

Notes et références
  1. Sa thèse s'intitule La streptomycine et le traitement de la tuberculose chez l’enfant.
  2. Fluorid – Pro und Contra, sur le site Schutz-Engelchen, Kindersicherheit und -gesundheit.
  3. « Fonds Max-Henri Béguin » à la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds.
  4. « Creux-du-Van 1970-1977 », photographies, Service Civil International - International Archives.

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