Max Cosyns

Max Cosyns né à Schaerbeek le - décédé à Bruxelles le est un scientifique et sportif amateur belge.

Pour les articles homonymes, voir Cosyns.

Max Cosyns
Max Cosyns vers 1935 et la sphère de Piccard
Nom de naissance Max Georges Émile Cosyns
Naissance
Schaerbeek
Décès
Bruxelles
Nationalité belge
Pays de résidence Belgique
Profession
Ingénieur Physicien
Autres activités
Conjoint
Jacqueline Vanden Eeckhoudt, Andrée Grandjean
Descendants
Anne

Biographie

Max Cosyns à bord du ballon stratosphérique.

Fils d’un professeur de pétrochimie de l’Université libre de Bruxelles où il fit également des études et obtint en 1927 un diplôme d’ingénieur électricien et poursuivit encore des études de physique, biophysique et de médecine. Pendant plus de dix ans, jusqu’à l’aube de la seconde guerre, il se voua entier à sa passion : la biophysique et la physique nucléaire et fit des recherches dans le cadre de la fondation médicale Reine Elisabeth, de l’Université libre de Bruxelles et du Comité Solvay. Il côtoyait d'illustres scientifiques et notamment le Professeur Auguste Piccard dont il devint l’assistant. À Dübendorf (Suisse), le , il participa avec lui à l'ascension record en ballon, 16 200 m. Il fut ensuite pilote et responsable du second vol stratosphérique du avec Nérée Van Der Elst (étudiant). Ils décollèrent de Hour en Belgique et se posèrent à Ženavlje (en), près de Murska Sobota en Yougoslavie (aujourd'hui en Slovénie), après un vol record de 1 800 kilomètres, atteignant une altitude de 15 500 mètres[1].

Il fut également un féru de spéléologie et donc du système karstique. Il s'intéressa aux travaux d'Édouard-Alfred Martel qui démontrait bien que les canyons faisaient partie intégrante des karsts. En 1930 il en reprit même les travaux sur le système de Kakuetta. Ce dernier le mettra en contact en 1934 avec Norbert Casteret et une équipe se constitue avec Van Der Elst, Pecher et Limbosch. Ils feront de nombreuses expéditions de à notamment Kakuetta et les gouffres d'Heyle (la première, le ) et de Utcipia[2].

Seconde Guerre mondiale

Il habitait 26 avenue de la Tenderie à Watermael-Boitsfort, fréquentait l’ULB et avait son laboratoire 1 avenue Jean-Joseph Crocq à Jette (Hôpital Brugmann). Résistant, il fit partie du Groupe G et côtoya Jean Burgers, Richard Altenhoff, Robert Leclercq, Henri Neuman... Il participa à l’élaboration de nombreux plans de sabotages et y prit même part activement. Notamment celui du aux Charbonnages d'Eisden en collaboration avec le groupe de Jacques Storck du réseau 3M. Belle action qui par la destruction de la salle des compresseurs immobilisa la production de l'usine pendant longtemps.

Il est arrêté à son laboratoire par la Geheime Feldpolizei le , incarcéré à la prison de Saint-Gilles, tenu au secret jusqu’au y subit les durs interrogatoires ainsi que ceux de la Gestapo de l’avenue Louise. Étiqueté Nacht und Nebel il est transféré vers Essen le puis connut les camps de travaux forcés de Vechta, Kaisheim et enfin le camp de concentration de Dachau d’où il fut libéré par l’armée américaine le et rapatrié le .

En il fut cité comme témoin lors du procès de l'affaire Wemmel.

Après-guerre

Il fut codirecteur de l'expédition du bathyscaphe F.N.R.S. 2 à Dakar en 1948.

Spéléologue, il fut le concepteur du treuil électrique utilisé lors des explorations du gouffre de la Pierre-Saint-Martin en 1951 et 1952. Lors de cette dernière expédition plus importante à laquelle participait également Haroun Tazieff, le , ce fut l'accident : un serre-câble se dévissa et Marcel Loubens fit une chute de 15 mètres à laquelle il ne survécut pas. Max Cosyns fut considéré comme responsable de l'accident et, après le procès de 1954, démissionna de ses fonctions à l'Université, travailla un certain temps comme ingénieur conseil dans plusieurs sociétés (Zeiss, Philips…) tout en poursuivant des recherches dans des laboratoires privés, mais le moral à plat, il finit par se retirer à Licq au Pays basque, avec son épouse, Andrée Grandjean[3].

Il fut cofondateur de l’Association pour la Recherche Spéléologique Internationale à la Pierre Saint-Martin en [4].

Notes et références

  1. « Un ascension stratosphérique à Hour. », sur houranimations.org (consulté le )
  2. « ARSIP, Historique 1892-2001 », sur http://arsip.fr/ (consulté le )
  3. Eliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges : XIXè et XXè siècles, Bruxelles, Racine Lannoo, , 629 p. (ISBN 978-2873864347, lire en ligne), p. 285-286
  4. « L'Arsip et ses objectifs », sur http://arsip.fr/ (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Haroun Tazieff, Le gouffre de la pierre Saint-Martin, Grenoble, Arthaud, , 188 p. (ISBN 2-7003-0175-7, lire en ligne)(première édition en 1952)

Liens externes

  • Portail des sciences
  • Portail de la Belgique
  • Portail du XXe siècle
  • Portail de la spéléologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.