Maxime-Léopold Zollner de Medeiros
Maxime Zollner dit Maxime-Léopold Zollner de Medeiros (né le à Porto-Novo, dans la colonie du Dahomey, et mort le à Cotonou, au Bénin) est un diplomate béninois qui fut, notamment, secrétaire général de l'Union africaine et malgache de coopération économique en 1963-1964.
Ambassadeur aux États-Unis (d) |
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Biographie
Fils de Philippe Zollner et de Candida de Medeiros[1], Maxime-Léopold Zollner de Medeiros descend, par son père, d'un marchand allemand établi à Porto-Novo[N 1] à la fin du XIXe siècle[2] et, par sa mère, de l'aristocrate portugais Francisco José de Medeiros (1817-1875)[N 2].
Il suit des études brillantes, qui le mènent du lycée Béhanzin de Porto-Novo, au lycée Louis-le-Grand puis à l'Institut des hautes études internationales et enfin à l'École nationale de la France d'outre-mer de Paris[2]. Il réalise alors une thèse intitulée Le palmier à huile dans la vie rurale du Sud-Dahomey[3].
Rentré au Dahomey après l'indépendance du pays en 1960, Maxime-Léopold Zollner de Medeiros intègre le ministère des Affaires étrangères. Nommé délégué à l'Assemblée Générale des Nations Unies, il participe aux Commissions d'enquête sur la situation en Nouvelle-Guinée puis au Congo-Léopoldville (1962)[4]. Élu secrétaire-général de l'Union africaine et malgache en 1963-1964[5], il est finalement nommé ambassadeur du Dahomey (en) aux États-Unis entre 1966 et 1971[6].
Après le coup d'État de Mathieu Kérékou en 1972 et la mise en place subséquente de la République populaire du Bénin en 1975, Maxime-Léopold Zollner de Medeiros s'éloigne de la vie publique et se retire en Suisse[6]. Quelques années plus tard, il prend cependant la charge de Directeur mondial des Programmes d'Assistance du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Genève (1980-1987). Par la suite, il sert comme Directeur Représentant Régional du HCR pour l'Afrique de l'Ouest à Dakar, au Sénégal (1987-1994). En 1993, il est par ailleurs Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations unies Boutros Boutros-Ghali pour le Burundi[7].
En 2000, Maxime-Léopold Zollner de Medeiros est candidat des États africains pour le poste Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, sans succès[8],[9].
Il s'éteint au Centre National Universitaire Hospitalier de Cotonou[10], le . Il avait deux enfants : Philippe-Charles et Patricia-Candida.
Décorations
- Commandeur de l'Ordre national du Mérite de Mauritanie (1961)
- Chevalier de l'Ordre national du Dahomey (1970)
- Commandeur de l'Ordre national du Lion du Sénégal (1994)
- Grand officier de l'ordre national du Bénin (2000)
- Récipiendaire de la Médaille d'Argent de la Paix de la Fondation américaine Franklin Mint (1967 et 1969)
Bibliographie
- (en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Benin, Lanham (Md.), Scarecrow Press, , 452 p. (ISBN 978-0-8108-7171-7 et 0-8108-7171-8, lire en ligne), p. 375-376.
Lien externe
- « Biographie de Maxime Zollner de Medeiros », sur African Success (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Assez délabrée, la maison construite par son grand-père à Porto-Novo est aujourd'hui classée au patrimoine béninois. Voir : « Maison Maxime et Philippe Zollner », sur Patrimoine Bénin, (consulté le ).
- Sur ses vieux jours, Maxime-Léopold Zollner de Medeiros est coordonnateur de l'Association des descendants de Don Francisco José de Medeiros.
Références
- « Souvenir », La Nation, no 5726, (ISSN 1564-0159).
- Houngnikpo et Decalo 2012, p. 375.
- « Zollner (Maxime Léopold), Le palmier à huile dans la vie rurale du Sud-Dahomey (1958/1959) », sur Archives nationales d'outre-mer (consulté le ).
- Houngnikpo et Decalo 2012, p. 375-376.
- « M. Zollner nommé secrétaire général de l'Union africaine et malgache », Le Monde, (lire en ligne).
- Houngnikpo et Decalo 2012, p. 376.
- « Biographie de Maxime Zollner de Medeiros », sur African Success (consulté le ).
- (en) Peter Capella et Ewen MacAskill, « UN draws fire for covert selection of top humanitarian official », The Guardian, (lire en ligne).
- Pierre Hazan, « La succession de Sadako Ogata à la tête du HCR s'annonce disputée », Le Temps, (lire en ligne).
- Candide Ahouansou, « L’évacuation sanitaire et le Cnhu : la colère des ambassadeurs du Bénin à la retraite », La Nouvelle Tribune, (lire en ligne).
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