Maximilian von Schwerin-Putzar
Maximilian Heinrich Karl Graf von Schwerin-Putzar (né le à Boldekow et mort le à Potsdam) est un propriétaire terrien et homme politique libéral prussien. Il a notamment occupé des fonctions de ministre.
Pour les articles homonymes, voir Schwerin.
Député | |
---|---|
Membre du Zollparlament | |
Membre de la seconde chambre de Prusse | |
Membre du Parlement de Francfort |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 67 ans) Potsdam |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Heinrich von Schwerin (d) |
Fratrie |
Victor von Schwerin (d) |
Enfant |
Heinrich Schwerin (d) |
Famille
Il est le fils d'Heinrich Ludwig Wilhelm Carl comte von Schwerin (de), propriétaire terrien, membre du conseil cantonal puis Landschaftsdirektor et de Charlotte Friederike Louise, née von Berg. Il a un de ses frères Viktor von Schwerin (de). Maximilian se marie en 1834 à Hildegard Maria Schleiermacher, fille du théologien et pédagogue Friedrich Schleiermacher. Un des fils de Maximilian est Heinrich comte von Schwerin-Putzar, qui se marie à une fille du ministre de la culture Heinrich von Mühler (de). Sa fille Luise épouse le lieutenant général prussien Rudolf von Kanitz (de).
Biographie et carrière
Il fréquente le lycée de Friedland à partir de 1818, puis étudie le droit à Berlin puis à Heidelberg de 1824 à 1826. Il est membre du Corps Saxo-Borussia Heidelberg. Il commence sa carrière en tant qu'Auskultator (juriste débutant) avant de devenir référendaire d'abord au tribunal de Stettin puis pour son gouvernement. De 1833 à 1848, il est administrateur de l'arrondissement d'Anklam (de). Il y habite avant de déménager dans son domaine de Schwerinsburg en 1836, puis dans celui de Putzar en 1839. Il possède de nombreux autres domaines comme ceux de : Wussecken, Löwitz, Sarnow, Wendfeld, Boldekow ou Bornmühl. En 1847, il entre au conseil d'honneur du Deutsche Zeitung et rapproche ce journal des libéraux prussiens. Du au , il est ministre de l'Éducation dans le gouvernement de mars, le gouvernement libéral mis en place à la suite de la révolution de mars, qui est conduit par Ludolf Camphausen et David Hansemann. Il essaie d'utiliser cette position pour imposer ses vues sur l'organisation de l'Église protestante, en la libéralisant. Il tente notamment d'imposer la tolérance entre les différents courants théologiques qui luttent en son sein. Il veut briser l'hégémonie de l'orthodoxie dans l'Église, mais cela se solde par un échec, tout comme sa tentative de rédaction d'une constitution pour le système presbytérien synodal.
Du au , pendant la période dite de la nouvelle ère (Neue Ära), il est ministre de l'Intérieur. En 1868, il est conseiller municipal de Berlin.
Mandats parlementaires
À partir de 1839, Schwerin est membre du parlement provincial de Poméranie (de). En 1847, il est membre du Landtag prussien. Du au , il siège à l'assemblée de Francfort au nom de la troisième circonscription de Poméranie, se situant autour de Schlawe. Il y fait partie des fractions Casino et Café Milani. En 1850, il entre à l'Union d'Erfurt. De 1849 à 1872, il est un éminent membre de la seconde chambre du parlement de Prusse, ainsi qui devient la chambre des représentants de Prusse (d'abord dans la Fraction Auerswald-Schwerin, puis dans le Centrum[2], puis avec la Gauche, suivit des anciens libéraux et enfin le parti national-libéral). De 1856 à 1859, il est vraiment un leader des libéraux. Après la prise de pouvoir d'Otto von Bismarck, il fait partie des plus farouches opposants au ministre-président. Il défend notamment l'idée que le « droit prime sur la puissance »[3], dans les débats sur la Lückentheorie.
De 1849 à 1855, il est président de la seconde chambre du parlement. De 1859 à 1862, il est membre du conseil d'État prussien. Enfin de 1867 à 1870, il est député au Reichstag de la confédération de l'Allemagne du Nord, pour la circonscription de Stettin et sous la banderole des national-libéraux.
Activités non politiques
Schwerin est également, au-delà de ses activités politique, très actif dans l'Église évangélique. Il lutte lors de la Generalsynode de 1846, en accord avec ses principes libéraux, pour une constitution plus permissive de l'Église. Il fonde, de plus, la Gustav-Adolf-Verein (de) en 1841 et est membre du bureau jusqu'en 1847. À partir de 1859, il est citoyen d'honneur d'Anklam.
Références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Maximilian von Schwerin-Putzar » (voir la liste des auteurs).
- De gauche à droite : Carl Mittermaier, David Hansemann, Maximilian von Schwerin-Putzar, Rudolf von Auerswald, Franz Leo Benedikt Waldeck, Friedrich Römer, Friedrich Christoph Dahlmann, Ludolf Camphausen, Hermann von Beckerath, Hermann Schulze-Delitzsch, Carl Theodor Welcker
- le Centrum est libéral, à différencier du futur Zentrum, catholique lui.
- « Maximilian von Schwerin-Putzar », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL) (lire en ligne)
Écrit
- (de) An die Wähler zum Reichstage des Norddeutschen Bundes im Wahlkreis Anclam-Demmin, Berlin,
Bibliographie
- (de) Heinrich Best et Wilhelm Weege, Biographisches Handbuch der Abgeordneten der Frankfurter Nationalversammlung 1848/49, Dusseldorf, Droste-Verlag, , 499 p. (ISBN 3-7700-0919-3), p. 315
- (de) Hermann Granier (de), « Schwerin-Putzar, Maximilian von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 33, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 429-435
- (de) Jochen Lengemann, Das Deutsche Parlament (Erfurter Unionsparlament) von 1850. Ein Handbuch : Mitglieder, Amtsträger, Lebensdaten, Fraktionen, Munich, Urban & Fischer, , 447 p. (ISBN 3-437-31128-X), p. 285
- (de)Martin Friedrich, « Schwerin, Maximilian Graf », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 9, Herzberg, (ISBN 3-88309-058-1, lire en ligne), col. 1240–1241
Liens externes
- (de) « Acta Borussica tome 4/II (1848–1858) p. 645 » [archive du ] (consulté le )
- Portail du Royaume de Prusse
- Portail de la monarchie