Maximilien Brabec

Maximilien Brabec, né en , est un expert-practicien en innovation et en stratégie. Il est professeur en innovation et entrepreneuriat à l’ESCP Europe.

Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Brabec.

Maximilien Brabec
Maximilien Brabec lors d'une conférence (2011)
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Biographie

Maximilien Brabec est diplômé de l’École centrale de Nantes[1].

Après un passage chez KPMG et Ernst & Young, il s’est spécialisé dans la recherche des stratégies de rupture les plus pertinentes. Il a notamment modélisé des approches permettant de sortir de l'existant et de générer de nouvelles opportunités d'innovation et de différenciation pour l'entreprise[2].

Il conseille de nombreuses PME, ETI, Startups et groupes, et est expert auprès de l’Association progrès du management. Il a développé de nouvelles approches en innovation pour dépasser la créativité en favorisant l’exécution des projets innovants et en développant la posture entrepreneuriale.

Concepts

Business model vert

À travers ses ouvrages, il a développé de nombreux concepts et outils tels que le "business model vert", lauréat du prix du livre. Il réfléchit aux moyens pénétration de projets innovants qui créent un marché avec très peu de moyens[3].

Les freins à l'innovation

Il a inventé le syndrome de [aller de A vers A' au lieu d'aller de A vers B] qui concerne

  • L’innovation : « On a trop tendance à introduire une innovation à un concept A existant pour en faire du A’ (aboutissant au fameux canard qui nage mal et vole mal) au lieu de sortir un vrai concept B en repartant d’une feuille blanche. L’éco-conception s’assimile encore souvent au A’ et les entreprises feraient souvent mieux de faire directement de l’éco-innovation B »
  • La stratégie des entreprises : « les entreprises sont confrontées à des mutations qui sont de moins en moins linéaires, or elles ont tendance à optimiser leur stratégie actuelle A en la faisant évoluer vers du A’ alors qu’elles feraient mieux se doter d’une nouvelle stratégie B ». Faire de la prospective ne suffit pas car on risque d’avoir un cran de retard. Il est préférable de faire de la prescriptive en adoptant une posture de transformateur et non pas d’anticipateur. 

Équation P = F/S

Il conçoit une équation permettant d'éclairer un concept stratégique, P = F/S. L’équivalent de la Force correspond aux « Moyens qu’on engage », l’équivalent de la Surface « au Périmètre sur lequel on applique ces moyens » et l’équivalent du P correspond au « résultat que l’on dégage ». De cela, il déduit que :

  • Un projet innovant doit savoir viser la plus petite surface initiale « plus petit minimum utile » pour ensuite déclencher une série de surfaces successives plus importantes sous forme d’un effet domino. Il doit aussi utiliser le F des autres acteurs du jeu pour augmenter d'autant plus la force globale du projet.
  • Les entreprises doivent se centrer sur  leur périmètre d’exception « en quoi pouvons-nous être la meilleure entreprise qui soit ». Elles ont trop tendance à avoir beaucoup de petites innovations qui diluent les moyens disponibles sans créer d’impact décisif, alors qu’elles feraient mieux de se centrer sur très peu de très grandes innovations avec un grand I. Les entreprises ne peuvent pas innover sans un minimum d'élagages utiles.

Cradotest

Il écrit au sujet des avantages de l'utilisation de ©cradotests successifs pour apprendre "ce que l'on ne sait même pas ce que l'on ne sait pas" : un projet innovant doit pouvoir opérer des « ingénieux bricolages » successifs pour se confronter à la réalité du marché, de la chaîne de valeur et de la réalisation technique de l'offre (cradotype) de manière itérative avec vitesse et peu de moyens et se doit de manager sa courbe d’apprentissage avec discipline. Un Fablab sert uniquement à faire des ©Cradotypes qui n’est qu’une des dimensions des ©Cradotests qui n’est pas suffisante. Il faut aussi faire :

  • un test de marché (en situation réelle, dans un microcosme)
  • un test de toute la chaîne de valeur

Le Proof of Concept n’est qu’une partie congrue de la notion de ©cradotests : on peut en effet effectuer des ©cradotests qui ne visent pas à démontrer quoi que ce soit, mais plutôt à découvrir quoi que ce soit qu’on n’imagine même pas. Il met donc en lumière le phénomène de sérendipité.

Innovation washing

Brabec souligne un phénomène d'innovation washing, qui émerge lorsque les entreprises multiplient les incantations à innover et que les salariés ont tendance à viser trop de vœux. L'entreprise parle beaucoup d'innovation, dépense beaucoup d'énergie dessus, mais n'a pas créé de valeur. Il soutient par conséquent que les entreprises doivent être très claires sur leurs rêves de nouvelles valeurs et centrer leurs efforts sur quelques projets.

Bibliographie

  • (co-auteur) " L'avenir c'est demain ! 27 propositions pour 2035 ", Éditions autrement, 2016. (ISBN 978-2746743380)
  • (co-auteur) " Renaissance(s) - Le plaisir d'entreprendre ", Éditions Eyrolles collection APM, 2014. (ISBN 978-2212560336)
  • Business model vert – L’économie durable comme stratégie gagnante, Collection Progrès du Management, Dunod, 2010, EAN13 : (ISBN 978-2-10-054769-2) [4]. Prix spécial du livre qualité & performance 2011 - Mention « Enjeux actuels »[5]
  • (co-auteur) "Repenser l'entreprise", Cherche Midi, 2008. (ISBN 978-2749111667)
  • Sortir du « Me too ». La stratégie de compétition par la différence, Presses universitaires de France, 2003, (ISBN 2-13-053544-5).

Notes et références

  • Portail de l’économie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.