May Menassa
May Menassa (en arabe : مي منسى), née en 1939, et morte en 2019, est une romancière, écrivant en langue arabe, et une journaliste libanaise.
Naissance | |
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Décès |
(à 79 ans) Beyrouth |
Nom dans la langue maternelle |
مي منسَّى |
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Biographie
Née en 1939 au Liban, près de Beyrouth, dans une famille maronite, elle est la sœur de la femme de lettres franco-libanaise Vénus Khoury-Ghata[1],[2],[3]. Elle effectue des études universitaires en littérature française[4].
Dans un premier temps, en 1959, elle travaille pour la télévision libanaise[5].
Dix ans plus tard, en 1969, elle entre dans l’équipe de rédaction du journal (de langue arabe) An-Nahar, où elle est chargée de la rubrique culturelle. Elle écrit en parallèle des livres pour enfants. Sa sœur, Vénus Khoury-Ghata, quitte son pays natal pour la France en 1972. Dans le Liban, les tensions montent. La guerre civile libanaise éclate au grand jour en 1975, pour durer jusqu’en 1990.
En 1986, elle quitte le service culturel de An-Nahar pour prendre la tête de la rédaction d’un magazine féminin diffusé dans le monde arabe, Jamalouki[5].
En 1998, elle écrit un premier roman, en arabe, أوراق من دفاتر شجرة رمان، رواية، دار النهار , Awraq min dafater chajarat rumman (le titre retenu pour l’édition de la traduction française étant : Sous les branches du grenadier), évoquant un drame familial passé, lié à la maladie de son frère. Sa sœur, Venus Khoury-Ghata, publie la même année à Paris, en français, un autre roman Une maison au bord des larmes, où ce même contexte familial est évoqué. « Nos deux récits auraient été les mêmes s'ils n'avaient pas été rédigés en deux langues différentes », a indiqué Venus Khoury-Ghata à Alexandre Najjar. « La belle langue arabe utilisée par ma sœur enrobe de miel et de douceur les scènes que je raconte crûment, peut être cruellement. Mon style est dur et sans complaisance. Mes maîtres en écriture s'appellent Céline, Beckett Faulkner ; ma sœur est du côté de Giono. »[3],[6].
Elle écrit ensuite plus d'une dizaine d'ouvrages, dont quelques œuvres de littérature jeunesse. L'un de ses romans en langue arabe, publié en 2006, أنتعل الغبار وأمشي , Anta'il al-Ghubar wa Amsh , qui peut être traduit en français en Je marche dans la poussière, a été nominé pour le Prix international de la fiction arabe 2008[5],[4].
Elle est morte en [4].
Références
- Vénus Khoury-Ghata, « Ce regard qui interroge le monde - Hommage à May Menassa (1939-2019) », L'Orient littéraire, (lire en ligne)
- Stéphanie Baz-Hatem, Liban : Debout malgré tout : L'Âme des peuples, Nevicata, (lire en ligne)
- Alexandre Najjar, Dictionnaire amoureux du Liban, Place des éditeurs, (lire en ligne)
- « La journaliste et auteure libanaise May Menassa n'est plus », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne)
- Edgar Davidian, « La dernière page de May Menassa », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne)
- Ezza Malak, Œuvre francophone et identité transculturelle: sélection d'études littéraires, Les Editions L’Harmattan,, (lire en ligne), p. 38