Mayo Louti

Le Mayo Louti est une rivière saisonnière au Cameroun, et un affluent de la Bénoué, via le Mayo Kébi ; dans le bassin versant du Niger. Il donne son nom au département du Mayo-Louti[3]. Maayo signifie « cours d'eau » en peul du Cameroun[4].

Mayo Louti

Le mayo Louti dans les gorges de Kola.
Caractéristiques
Longueur 180 km [1]
Bassin 5 540 km2 [2]
Bassin collecteur Logone puis Bénoué
Cours
Source au flanc du Monts Mandara (250 m)
· Localisation Monts Mandara
· Altitude 250 m
· Coordonnées 9° 46′ 03″ N, 13° 55′ 47″ E
Confluence Mayo Kébi
· Altitude 250 m
· Coordonnées 9° 46′ 03″ N, 13° 55′ 47″ E
Géographie
Pays traversés Cameroun
Régions traversées Région du Nord

Géographie

Localisation

Le Mayo Louti prend sa source dans le massif des Mandara au nord du Cameroun. Il constitue la frontière naturelle à l'Est du pays Fali et de ses peuples[5].

Cours

Le Mayo Louti se jette sur le Mayo Kébi[6] et Mayo Guider[7] qui a son tour est un confluent de la Bénoué. La Bénoué tourne à l'est vers le Nigéria après cette confluence[8].

Il fait partie des exceptions de cours d'eau au nord du Cameroun (Mayo Tiel, Oulo, Louti, Tsanaga) qui ne prennent pas leurs sources dans les hauts plateaux de l'Adamaoua[9].

Hydrométrie et navigabilité

Superficie du bassin : 5 540 km2[2].

Le fleuve n'est pas navigable sur toute l'année.
Le Mayo Louti a dans l'ensemble un profil à faible pente mais son cours présente de nombreuses chutes et rapides dans la zone des gorges de Kola.

Activités

Histoire

Les deux rives du fleuves sont habitées[10]. Les peuls[11] et le peuple Mambay et Moundangs nomadisent le long du Mayo Kébi, aux confluents des Mayo Oulo et Mayo Louti[12]. Les Bata et Laka y sont les peuples sédentaires[13].

Économie et Tourisme

Le Mayo Louti passe dans les gorges de Kola, site touristique majeur près de Guider.

Le fleuve, en période de crue se prête à une activité de kayaking.

Le barrage de Chidiffi sur le Mayo Louti apporte de l’eau aux habitants de la région.

Certains ouvrages, toutes les retenues d’eau de Mokolo des Mandara et de Maga, le barrage de Mokolo soulagent les populations de la ville du même nom et des environs pour qui, il y a quelques années encore, l’eau était une denrée extrêmement rare. La région montagneuse n’a pas véritablement de cours d’eau. Ainsi, des localités telles que Koza, Kolofata, Mora, Djingliya, Mogodé, Rhumzou sont approvisionnées en eau courante[14].

Notes et références

  1. Olivry 1986, p. 526.
  2. Olivry 1986, p. 57.
  3. « Région du Nord », sur cvuc.cm (consulté le ).
  4. Henry Tourneux et Yaya Daïrou, Vocabulaire peul du monde rural : Maroua-Garoua (Cameroun), Paris/Garoua (Cameroun), Karthala, Paris ; D.P.G.T Développement paysannal et gestion de terroirs, Garoua, , 247 p. (ISBN 2-86537-973-6, lire en ligne), p. 77.
  5. J. G. Gauthier, Les Fali, Hou et Tšalo : montagnards du Nord-Cameroun; vie matérielle, sociale et éléments culturels, Anthropological Publications, (lire en ligne).
  6. Recherches et études camerounaises, Institut de recherches scientifiques de Cameroun, (lire en ligne).
  7. Jean Paul Lebeuf, L'habitation Des Fali, Montagnards Du Cameroun Septentrional : Technologie, Sociologie, Mythologie, Symbolisme, Libr. Hachette, (lire en ligne).
  8. Henri Bosko Djeuda Tchapnga, Emile Tanawa, Emmanuel Ngnikam et Emile Temgoua, L'eau au Cameroun : Approvisionnement en eau potable, Presses universitaires de Yaoundé, (ISBN 978-2-911541-64-3, lire en ligne).
  9. Nicole Mainet, Daniel Tchamgme Njende et Marcel Roupsard, Le Cameroun septentrional : dossier de géographie régionale, Université de Yaoundé, Ecole normale supérieure, (lire en ligne).
  10. Jacques Lestringant, Les pays de Guider au Cameroun : essai d'histoire régionale, l'auteur, 7, Villa Saint-Symphorien, (lire en ligne).
  11. Jean Boutrais, La colonisation des plaines par les montagnards au nord du Cameroun (Monts Mandara), IRD Editions, (lire en ligne).
  12. B. LEMBEZAT, Cameroun, Nouvelles Editions Latines (ISBN 978-2-7233-1402-2, lire en ligne).
  13. Le bassin camerounais de la benoue et sa Peche, IRD Editions (lire en ligne).
  14. Joseph Domo, Le Nord du Cameroun : mythe ou réalité, Paris, Harmattan, , 256 p. (ISBN 978-2-296-11229-2, lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • J.C. Olivry, Hydrologue ORSTOM, Fleuves et rivières du Cameroun, Paris, MESRES - ORSTOM, coll. « Monographies Hydrologiques ORSTOM » (no 9), , 781 p. (lire en ligne)
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