McDonaldisation
« McDonaldisation » est un terme employé par le sociologue américain George Ritzer dans son livre The McDonaldization of Society (1991) pour désigner la prise des caractéristiques de la restauration rapide par la société. En effet, on observe un glissement du traditionnel vers des modes dits raisonnables de pensée et de gestion scientifique[pas clair]. Là où Max Weber avait fait référence au modèle de bureaucratie pour représenter l'orientation de cette société changeante, Ritzer voit la restauration rapide comme devenue le paradigme de représentation contemporaine[style à revoir][1].
Alternativement, la « McDonaldisation » peut se rapporter au remplacement des restaurants traditionnels par des établissements de restauration rapide bas de gamme comme McDonald's.
Composants et processus
Ritzer détermine cinq composants principaux de la « McDonaldisation » :
- Efficacité : trouver la méthode optimale pour accomplir une tâche (organisation scientifique du travail) ;
- Quantification : l'objectif doit être quantifiable (par exemple en matière de chiffre d'affaires) plutôt que subjectif ;
- Prévisibilité : des services normalisés, le client recevra le même service où qu’il se rende ;
- Contrôle : des employés « normalisés », et remplacement des employés par des technologies non humaines ;
- Culture : dans le processus de standardisation, une hybridation culturelle se produit. Quand McDonald's s'installe dans un nouveau pays, les habitudes des consommateurs sont standardisées et, commençant par la chaine alimentaire, les cultures locales sont américanisées.
Avec ces cinq processus, une stratégie apparemment raisonnable selon un point de vue peut mener à des résultats nocifs ou irrationnels. Ainsi, le processus de McDonaldisation peut être récapitulé comme suit : « Les principes du restaurant rapide parviennent à dominer de plus en plus de secteurs de la société américaine aussi bien que du reste du monde. »[2]
Dans des publications suivantes, Ritzer a conceptualisé un processus culturel qu'il a nommé « De-McDonaldization » comme réaction à la McDonaldisation.
Postérité du terme
Le mot « McDonaldisation », « effet McDo » ou « effet McDonald's » est souvent utilisé dans la presse et plus particulièrement dans la presse économique en expliquant le fait, son expansion, la contestation qu'elle entraîne et ses limites[3],[4].
Bibliographie
- Jacques Puisais, Et si nous refusions la MacDonaldization du goût ?, éditions Délicéo, 2010 (ISBN 2-914635-33-8).
- (en) George Ritzer, The McDonaldization of Society (ISBN 0-7619-8812-2).
- (en) George Ritzer, McDonaldization: The Reader (ISBN 0-7619-8767-3).
- (en) George Ritzer, The McDonaldization Thesis: Explorations and Extensions (ISBN 0-7619-5540-2).
- (en) Matthew B. Robinson, McDonaldization of America's Police, Courts, and Corrections.
- (en) Bryan Turner, McCitizens.
- (en) Resisting McDonaldization, Ed. Barry Smart.
- (en) James L. Watson, Golden Arches East: McDonald's in East Asia.
- (en) Sociology of Consumption: Fast Food, Credit Cards and Casinos, Ed. George Ritzer.
- (en) The McDonaldization of Higher Education, Ed. Dennis Hayes & Robert Wynyard.
- (en) Eric Schlosser, Fast Food Nation, 2012⇔2001.
Notes et références
- Google Books, Livre "Tous rationalisés !"; page 277
- « The principles of the fast-food restaurant are coming to dominate more and more sectors of American society as well as of the rest of the world. »
- Journal les échos article "La McDonaldisation : des mécontents et des alternatives
- Bastien. Castagneyrol, « Qu’est-ce que « l’effet McDo » qui menace aussi les forêts ? », sur ouest-france.fr, .
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- « La modernité alimentaire fait débat »[PDF] - Jean-Pierre Poulain, emangeur-ocha.com, extrait de Manger aujourd’hui. Attitudes, normes et pratiques, 2002 (ISBN 978-2-7089-4203-5)
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