Mer de Tyrrell
La mer de Tyrrell est une ancienne mer aujourd'hui disparue qui couvrait, peu après la dernière glaciation, les rives de la présente baie d'Hudson. Cette mer est l'ancêtre de cette dernière.
Pour l’article homonyme, voir Tyrrell.
Mer de Tyrrell | ||
Carte de la baie d'Hudson. | ||
Géographie humaine | ||
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Pays côtiers | Canada | |
Géographie physique | ||
Type | Baie | |
Localisation | Océan Arctique | |
Coordonnées | 59° 19′ nord, 84° 25′ ouest | |
Subdivisions | Baie James | |
Superficie | 822 324 km2 | |
Longueur | 1 390 km | |
Largeur | ||
· Maximale | 960 km | |
Profondeur | ||
· Moyenne | 125 m | |
Géolocalisation sur la carte : Canada
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La mer tient son nom du géologue canadien Joseph Burr Tyrrell.
Géographie
Le sous-sol est composé de roche sédimentaire du Silurien moyen (il y a environ 450 millions d'années). À la suite de la glaciation du Wisconsin, le territoire a été entièrement recouvert par la mer de Tyrrell, durant le retrait de l'inlandsis laurentidien.
C'est une étendue d'eau salée qui occupe une dépression sous le niveau de la mer[1].
Histoire
La mer de Tyrrell a ennoyé les rives de la présente baie d'Hudson au nord du Manitoba et de l'Ontario, au Canada, entre 8 400 et 4 000 ans BP[2].
La mer s'est retirée il y a 4 000 ans, laissant une couche d'argile sur les dépôts de sable et de gravier de l'inlandsis. On estime que le continent remonte encore de 1,2 m par siècle grâce à l'ajustement isostatique[3].
Avant la mer de Tyrrell
Formé il y a environ 11 700 ans, le lac Agassiz couvrait une grande partie du Manitoba, la partie occidentale de l'Ontario, une partie du Minnesota, du Dakota du Nord et de la Saskatchewan.
Il y a 8 500 ans, les glaciers reculèrent rapidement et le lac Agassiz rétrécit, mais couvrait encore les plaines au sud de la baie d'Hudson. Ses eaux ont commencé à déborder d'abord vers le Mississippi par l'intermédiaire de la rivière Minnesota, puis dans le fleuve Saint-Laurent. Soudainement, il y a environ 8 200 ans, les eaux du lac se sont répandues dans la baie d'Hudson et, en quelques mois, pratiquement tout le lac s'est vidé dans l'Atlantique Nord. Les chercheurs estiment que cet apport d'eau glaciaire a créé un refroidissement brutal à l'échelle mondiale, en diminuant la salinité de l'océan, contrariant ainsi la circulation thermo-saline.
Voir aussi
Notes
- Bourque, deux dernières sections.
- Les âges et les durées, issus de la datation par le carbone 14 sont en années réelles avant l'actuel (avant 1950 A.D. par convention), par étalonnage des dates au carbone 14 conventionnelles.
- « Polar Bear », sur Parcs Ontario (consulté le )
Sources
- (fr) Pierre-André Bourque, Planète Terre: Le retrait des glaces wisconsiniennes, les Grands Lacs, la mer de Champlain, et le fleuve Saint-Laurent
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