Miami bass

La Miami bass (booty music ou booty bass) est un sous-genre musical du hip-hop popularisé dans les années 1980 et 1990. Les racines du genre sont directement ancrées dans l'electro-funk du début des années 1980. Son utilisation de caisses produites par le Roland TR-808, son tempo rapide, et son contenu lyriquement à caractère sexuel le différencie des autres sous-genres du hip-hop. L'auteur Richie Unterberger définit l'usage des cymbales utilisées dans la Miami bass accompagnées de paroles qui « reflètent le langage des rues, en particulier celui de la communauté noire basée à Miami dans des villes telles que Liberty City et Overtown[1]. »

Miami bass
Détails
Date de création
Origines stylistiques
Origines culturelles
Milieu des années 1980 ; États-Unis
Instruments typiques
Sous-genres
Genres dérivés

Histoire

Années 1980

Pendant les années 1980, seuls les DJs et producteurs se concentrent sur la Miami bass. Des labels discographiques tels que Pandisc Records, HOT Records, 4-Sight Records et Skyywalker Records font paraître de nombreux albums du genre. Unterberger considère James (Maggotron) McCauley (alias DXJ, Maggozulu 2, Planet Detroit et Bass Master Khan) comme « le père fondateur de la Miami bass »[2], un titre que McCauley lui-même refuse, préférant l'attribuer au producteur Amos Larkins[3].

Bass Rock Express de MC ADE (aux côtés d'Amos Larkins) est souvent considéré comme le premier titre Miami bass à gagner en popularité underground à l'échelle internationale[3]. Le single Throw The D des 2 Live Crew (produit par David « Mr. Mixx » Hobbs) en attribue l'écriture et la production officielle des futures chansons Miami bass. Luther « Luke Skyywalker » Campbell et David « Mr. Mixx » Hobbs des 2 Live Crew jouent un rôle clé dans la popularisation de la Miami bass à la fin des années 1980 et début des années 1990. L'album du groupe The 2 Live Crew Is What We Are, sorti en 1986, suscite une polémique à cause de ses paroles à caractère sexuel explicite. As Nasty As They Wanna Be, et son titre à succès Me So Horny, suscitent encore plus la polémique et mènent à des batailles juridiques avec les 2 Live Crew et les magasins vendant leurs albums[4].

La popularité de la Miami bass est en partie due grâce à sa diffusion radiophonique en Floride du Sud et à Orlando, et par des DJs locaux[3]. Au milieu des années 1980 et début 1990, des DJs comme Luke Skyywalker’s Ghetto Style DJs, Norberto Morales’ Triple M DJs, Super JD's MHF Dj's, Space Funk DJs, Mohamed Moretta, DJ Nice & Nasty, Felix Sama, Ramon Hernandez, Bass Master DJs, DJ Laz, Earl « The Pearl » Little, Uncle Al, Raylo & Dem Damn Dogs, DJ Slice, K-Bass, et Jam Pony Express s'impliquent grandement dans la diffusion de la Miami bass lors d'événements locaux de grande ampleur[3]. Des clubs situés en Floride du Sud, comme Pac-Jam, Superstars Rollertheque, Bass Station, Studio 183, Randolphs, Nepenthe, Video Powerhouse, Skylight Express, Beat Club et Club Boca, diffusent régulièrement le style.

Années 1990

Au milieu des années 1990, l'influence de la Miami bass se répand hors de la Floride jusqu'au sud des États-Unis. À cette période, elle assiste à une montée commerciale et publique, grâce à des artistes comme 95 South, Little Ko-Chees, Tag Team, 69 Boyz, Quad City DJ's et Freak Nasty tous auteurs de succès axés Miami bass. Des exemples de ces chansons sont Whoomp! (There It Is) des Tag Team en 1993[5], Tootsee Roll des 69 Boyz en 1994[6], C'mon N' Ride It (The Train) des Quad City DJ's en 1996[7], et Whoot, There It Is de 95 South en 1993[5]. Ces chansons atteignent toutes le top 20 du Billboard Hot 100 et popularisent la Miami bass à l'échelle nationale.

Notes et références

  1. (en) Unterberger, pages 144 - 145
  2. (en) Richie Unterberger, Samb Hicks et Jennifer Dempsey, Music USA : The Rough Guide, (ISBN 1-85828-421-X, lire en ligne).
  3. (en) Randi Hernandez, « Journey Into Sound: Miami Bass », sur missomnimedia.com, (consulté le ).
  4. (en) « Dallas DA Drops Obscenity Charges Against Chain : Law: Sound Warehouse agrees not to stock 2 Live Crew's controversial 'As Nasty as They Wanna Be.' », sur LA Times, (consulté le ).
  5. (en) Billboard : Google Boeken, Books.google.com, (lire en ligne).
  6. (en) Billboard : Google Boeken, Books.google.com (lire en ligne).
  7. (en) Billboard : Google Boeken, Books.google.com (lire en ligne).

Bibliographie

  • (en) Pappawheelie, « Miami Bass: The Primer », sur Stylus Magazine (consulté le )
  • (en) Unterberger, Richie, Music USA : The Rough Guide, The Rough Guides, , 144–145 p. (ISBN 1-85828-421-X)
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