Michel Bardoul de la Bigottière
Michel Bardoul de la Bigottière est un architecte et ingénieur français du XVIIIe siècle actif en Anjou, né à Angers en 1752, où il est mort en 1808.
Michel Bardoul de la Bigottière | |
Château de Pignerolle | |
Présentation | |
---|---|
Naissance | Angers |
Décès | Angers[1] |
Nationalité | France |
Mouvement | architecture classique |
Activités | Architecte, ingénieur |
Formation | Académie royale d'architecture (Ange-Jacques Gabriel) |
Œuvre | |
Réalisations | Château de Pignerolle |
Biographie
Michel Bardoul est né dans la paroisse Saint-Maurille d'Angers, d'Élie Urbain Bardoul, conseiller du roi et notaire à Angers, et de Marie Boësnier.
Il est dit architecte et ingénieur angevin. Il serait parti étudier à Paris avec Ange-Jacques Gabriel à l'Académie royale d'architecture. Bien qu'il n'ait pas remporté le grand prix de l'Académie d'architecture, il aurait voyagé en Italie.
Il revient ensuite à Paris, mais un ami d'Angers, Pierre Boreau de la Besnardière[2], ayant acheté un terrain près de l'abbaye Saint-Serge, il lui a proposé d'y construire un hôtel particulier. Le terrain sur lequel l'hôtel a été construit étant marécageux, il a entraîné des dépenses importantes pour le rendre constructible. Il fallait aussi construire une levée pour le protéger que la ville a accepté de financer partiellement[3].
Le , les échevins d'Angers délibèrent sur une demande de l'architecte pour obtenir le titre « d'inspecteur des travaux, édifices, plantations, promenades, alignement, pavages et embellissements de la ville ». Finalement, les échevins refusent la demande.
L'hôtel de la Besnardière a été construit entre 1781 et 1784[4]. Il est terminé 10 mois après la mort de son commanditaire. Pierre-Louis David (1756-1821), père de Pierre-Jean David d'Angers, y a exécuté des panneaux décoratifs (décor de trophées caractéristique du style Louis XVI). Ce premier hôtel lui a amené plusieurs clients. L'hôtel a été racheté par la municipalité d'Angers en 1883. Construit sur un terrain meuble, des tassements de terrain avaient commencé à disjoindre les pierres de la maçonnerie. Il a été démoli en 1904[5]. Quelques boiseries de son décor ont été déposées au musée des beaux-arts.
Pierre Lavedan fixe aux années 1780-1782 la construction du château de Pignerolle à partir d'un devis de construction d'un escalier datant de 1781. Ce château est inspiré du Petit Trianon construit par Gabriel[6].
Il aurait acheté un terrain à Trélazé à la fin de sa vie pour construire une petite maison où il serait mort.
Il avait un frère, avocat au tribunal d'Angers.
Ouvrages principaux
- Hôtel de Maquillé (1788), 18 rue du Cornet, à Angers ;
- Hôtel de Bernard de la Frégeolière ou maison de Bardoul, puis maison Bossoreil[7],[8], 32 rue David-d'Angers, à Angers ;
- Hôtel de Livois (vers 1776), puis de Perrochelles[9],[10], 6 rue Emile-Bordier, à Angers ;
- Hôtel de Lantivy (1778-1785), ou, puis de Chemellier[11],[12], 22 boulevard de la Résistance et de la Déportation, à Angers ;
- Château de Pignerolle (vers 1780-1782), château, à Saint-Barthélemy-d'Anjou ;
- Château de Châteaubriant, Sainte-Gemmes-sur-Loire ;
- Château du Périneau-Verrières, Trélazé, 1784.
- Manoir de la Boutonnière, Blaison-Gohier.
Divers
- Une rue d'Angers porte son nom[13].
Armoiries
De sable à une rose d'or accompagnée de trois croix ancrées d'argent deux en chef et une en pointe[14].
Références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Angers sur Filae
- Lucie-Anne Faultier et Pierre Boreau de la Besnardière, p. 20-29, dans Livret de famille et causeries par un grand-père, Imprimerie Lachèse et Dolbeau, Angers, 1884 (lire en ligne)
- Blordier-Langlois, Angers et l'Anjou, sous le régime municipal, depuis leur union à la Couronne jusqu'à la Révolution, p. 342-343, Cornilleau et Maige imprimeurs-éditeurs, Angers, 1843 (lire en ligne)
- Base Joconde : Jules cesbron-Lavau : Hôtel Besnardière
- Ville d'Angers : Saint-Serge et son quartier
- Pierre Lavedan, Les châteaux de Magnannes, Craon et Pignerolles, p. 311-320, dans Congrès archéologique de France. 122e session. Anjou. 1964, Société française d'archéologie, Paris, 1964
- Maison Bossoreil
- Patrimoine Pays de Loire : Hôtel Bernard de la Frégeolière, puis Bossoreille de Ribou, dit aussi maison de Bardoul, puis maison d'Aimé de Soland
- Angers Métropole : Hôtel de Livois, puis de Perrochelles
- Laissez-vouc conter les hôtels Lancreau de Bellefonds et de Livois
- Mairie d'Angers : L'hôtel de Chemellier. I - Des Lantivy aux Chemellier
- Vieilles maisons d'Angers, p. 212, dans Guide du Congrès archéologique de France. Saumur et Angers. 1910, Henri Delesques imprimeur-éditeur, Caen, 1910 (lire en ligne)
- Dictionnaire des rues d'Angers : rue Bardoul
- Joseph Denais, Armorial général de l'Anjou, 2e fascicule, p. 111, Germain et G. Grassin, Angers, 1879 (lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
- Bardoul, architecte angevin, p. 127-128, Répertoire archéologique de l'Anjou, Angers, 1859 (lire en ligne)
- Victor Godard-Faultier, L'hôtel Besnardière, Germain et Grassin, Angers, 1887 (Nouvelles archives de l'art français 1888)
- Célestin Port, Les artistes angevins, peintres, sculpteurs, maîtres d'œuvre, architectes, graveurs, musiciens d'après les archives angevines, p. 390-391, Revue de l'Anjou, (lire en ligne)
Liens externes
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
- Portail du XVIIIe siècle
- Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire