Michel Boudier
Michel Boudier, aviateur et Compagnon de la Libération est né le à Paris et mort le à Landau in der Pfalz (Allemagne).
Michel BOUDIER | |
Naissance | Paris |
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Décès | (à 43 ans) Landau in der Pfalz |
Origine | France |
Allégeance | France |
Arme | Forces aériennes françaises libres |
Grade | Colonel |
Années de service | 1940 – 1963 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Faits d'armes | Bataille d'Angleterre |
Distinctions | Compagnon de la Libération |
Hommages | Distinguished Flying Cross (GB) |
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Biographie
Élève au collège Stanislas à Paris de 1932 à 1937, il s’engage dans l'Armée de l'air en qualité d'élève pilote le . Affecté à l'École de pilotage d'Angers, le caporal Boudier est breveté pilote militaire le .
Promu au grade de sergent en février, il refuse la défaite et le , avec plusieurs de ses camarades, il embarque à bord de l'Ettrick à Saint-Jean-de-Luz à destination de l'Angleterre. Débarqué le , il s'engage dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) le .
Après un séjour au camp d'Odiham puis une longue année d'entraînement, il est envoyé à partir d' en stage dans un Operational Training Unit de la Royal Air Force.
Faits de guerre
Promu sergent-chef, il est affecté au 232 Squadron de la RAF en avant de rejoindre, en novembre, le Groupe de chasse "Île-de-France" (340 Squadron) alors en formation. Le , Michel Boudier tire et endommage sérieusement un Me 109 allemand au cours d'une patrouille. Il reçoit alors sa première citation à l'ordre des FAFL et est nommé au grade d'aspirant d'active le lendemain.
Le , il abat deux appareils ennemis dans la même journée et est promu sous-lieutenant.
Le , il abat de nouveau un FW 190 et reçoit ses galons de lieutenant.
Michel Boudier quitte le Groupe l'Île-de-France pour rejoindre, en , le Groupe de chasse "Alsace" (341 Squadron).
Promu capitaine le , il prend, au sein du groupe Alsace, le commandement de l'Escadrille "Mulhouse". Il accomplit avec son unité de nombreuses missions sur la France et la Belgique et abat un nouvel appareil ennemi le au-dessus de la région de Caen.
Entre le et le , il multiplie presque par deux son tableau de chasse, endommageant quatre avions allemands et en détruisant trois.
À partir , il effectue un séjour à l'État-major à Londres avant de retrouver le groupe Alsace le . Il reprend ses missions offensives, détruisant au sol de nombreux objectifs ennemis mais en ramenant à plusieurs reprises son avion endommagé.
Abattu le après avoir descendu un Me 109, sa huitième victoire aérienne, il parvient à contacter un réseau d'évasion mais il est arrêté par la Gestapo, incarcéré, maltraité et condamné à mort. Il conserve un mutisme absolu par rapport au réseau auprès duquel il a été en contact. Reconnu finalement comme un soldat régulier, ses juges l'envoient en Allemagne dans un oflag à Nuremberg puis à Munich. Il est libéré par l'avance alliée le .
Michel Boudier termine la guerre avec un palmarès de 337 missions de chasse totalisant 436 heures de vol de guerre, huit victoires officielles et sept probables.
Vie militaire d'après-guerre
Adjoint au commandant du Groupe de chasse 2/5 "Lafayette" en , il est volontaire pour l'Indochine et est affecté à la 2e Escadre de chasse en Extrême-Orient en ; six mois plus tard il rejoint les rangs de la 4e Escadre de chasse.
Le , le commandant Michel Boudier rejoint la 5e Escadre de chasse avant, quatre mois plus tard, d'être nommé commandant du Groupe de chasse 1/5 "Vendée" avec lequel il repart pour l'Indochine jusqu'en . Il y aura accompli au total 421 missions en 482 heures de vol en opérations.
Il sert ensuite en Algérie, notamment comme chef du 3e Bureau de la 5e Région aérienne à Alger, jusqu'au moment où il reçoit ses galons de lieutenant-colonel en .
Affecté ensuite au Maroc, au commandement de l'Escadre de chasse 00.008 à Rabat jusqu'en , le lieutenant-colonel Boudier sert ensuite à l'État-major des Forces aériennes alliées du Centre Europe à Fontainebleau.
Sous-chef d'État-major de la 3e Région aérienne à Bordeaux de à , il est nommé le à la 4e Force aérienne tactique interalliée à Ramstein en Allemagne et promu colonel le . Il sait qu'il est atteint par la maladie mais il veut, jusqu'au bout être à son poste[1].
Le colonel Boudier est décédé des suites d'une grave maladie le à Landau in der Pfalz en Allemagne. Il totalisait plus de 1 853 heures de vol de guerre en 1 758 missions de guerre. Le nombre de citations élogieuses est impressionnant[1]. Ses obsèques ont été célébrées en l'église Saint-Louis des Invalides à Paris. Il a été inhumé au cimetière de Senlisse (Yvelines).
Distinctions
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération - décret du
- Croix de guerre 1939-1945 (13 citations) (12 palmes et une étoile)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (sept citations)
- Insigne des blessés militaires
- Médaille coloniale avec agrafe "Extrême-Orient"
- Médaille de l'Aéronautique
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 avec agrafes France, Angleterre, Libération, Allemagne
- Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en AFN
- Distinguished Flying Cross (Royaume-Uni)
- Croix de guerre 1939-1945 (Tchécoslovaquie)
- Médaille d'Or de l'Aéro-club de France
Notes et références
- Raymond de Philip, « michel boudier », sur http://henri.eisenbeis.free.fr/, (consulté le )
Biographie sur le site de l'Ordre de la Libération : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/michel-boudier
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