Michel Normandeau

Il fut du groupe Harmonium pour les deux premiers albums, et participa à la création et à l'écriture de L'Heptade. Toutefois, assez rapidement lors de la réalisation de ce troisième et dernier album, il quitte le groupe en 1976. Après un long voyage en Europe et en Afrique du Nord, il revint à Montréal et signe, en collaboration de Paul Boudreau, un album solo en 1979, intitulé Jouer[1]. Entourés de plusieurs musiciens tels Robert Stanley, Serge Locat, Pierre Daigneault, Mario Légaré et de son frère André Normandeau[2] et avec Michel Lachance aux commandes (réalisateur des premier et dernier disques d'Harmonium), le résultat est d'une grande qualité musicale mais, signe des temps, les critiques sont partagées et le disque se vend peu[3].

En 1980, il s'installe dans la région de l'Outaouais et travaille pour le studio d'enregistrement Marc Production. En 1985, il se joint au secteur culturel du ministère des Communications du Canada, pour le développement et la mise sur pied d'un nouveau programme d'aide à l'industrie du disque, programme qui a financé depuis lors MUSICACTION et FACTOR. Au fil des années, on lui confie plusieurs dossiers culturels, entre autres, le développement de la chaîne francophone TV5[4]. Dans les années 1990, il est quelque temps conseiller auprès du président de TV5 Europe à Paris. Jusqu'à son départ de la fonction publique en 2006, il occupe divers postes relatifs à l'élaboration de politiques culturelles canadiennes, dont celui de secrétaire général du Conseil de la musique du Canada.

En 2007, il renoue avec l'accordéon, instrument qu'il chérit particulièrement. Depuis septembre 2010, il présente une chronique sur l'histoire de la chanson française à l'émission « Les Divines Tentations », diffusée à la radio de Radio-Canada (Ottawa-Gatineau).

En 2015, il participe à l'enregistrement du disque P.S. I Love Uke - Un hommage aux Beatles de Gilles Valiquette[5] en jouant de son accordéon sur la pièce Your Mother Should Know[6].

Le 28 octobre 2018, il reçoit, conjointement aux autres membres d'Harmonium, un trophée honorifique au 40^e gala des prix Félix[7]. L'année suivante, le 22 septembre, il est intronisé, avec à Serge Fiori, Louis Valois et Serge Locat, au Temple de la renommée du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens lors de la 30^e édition du Gala SOCAN[8].

Pour le lancement de Harmonium XLV, la réédition du 45^e anniversaire de la sortie de leur disque homonyme, Michel Normandeau est invité a participer à la promotion et aux entrevues avec les médias. Bien qu'il n'ait pas participé au remixage du disque, on y inclut une nouvelle version de la chanson Pour un instant qui possède un solo inédit d'harmonica qu'il a enregistré à l'époque[9].

À la suite de son départ de la fonction publique, Normandeau décide de partager sa passion pour la chanson française. Bénévolement, il visite avec son accordéon, des résidences pour personnes âgées en Outaouais[10] et petit à petit un conte sur la vie de son grand-père prend forme[11]. Entouré de quelques musiciens, il présente une version grand public de son conte musical au Café des artistes de la Lièvre à Buckingham[12] et une seconde fois dans les jardins de la Chasse-gardée du marais, à Chelsea. Sylvie Dufour, directrice artistique du Théâtre de l'Île de Gatineau, qui assiste à ce second événement, tombe sous le charme de cette histoire et offre à Normandeau d'en faire la mise en scène pour un spectacle qui sera présenté à son théâtre[13]. Mademoiselle de Paris est joué, à guichets fermés[14], cinq fois par semaine du 14 septembre au 15 octobre 2011 au Théâtre de l'Île.

Accompagné de Daniel Berriault (basse et flûte traversière), Cendrine Despax (violon) et de Claude Naubert (guitare et direction musicale)[15], Michel Normandeau (accordéon et narration) nous raconte la vie de son grand-père, opticien de profession et mélomane passionné. Entrecoupée de pièces instrumentales, il tisse son histoire en utilisant des anecdotes de la vie et des voyages de son grand-père à Paris dans les années 1920, 1930 et 1950 en y ajoutant aussi ses propres souvenirs de famille et de sa vie personnelle.

Un CD numéroté, à tirage limité à 1250 copies, disponible à la sortie du spectacle, est produit dans le studio de Claude Naubert. Le disque contient 18 des 23 pièces instrumentales du spectacle[10], tirées surtout du répertoire des chansons françaises du début jusqu'au milieu du siècle dernier mais comprend aussi les chansons Hymne au printemps de Félix Leclerc et Vert d'Harmonium. Une réédition du CD, disponible en magasin, est publiée le 21 février 2012[16] sur laquelle la pièce Valse à '80, une composition originale tirée du disque Jouer, remplace la chanson Ça gaze.

Une présentation du spectacle a lieu à Montréal, le 25 avril 2012, au Studio-théâtre de la Place des Arts[14] en prévision d'une tournée pour l’automne 2012 et l'hiver 2013[17] qui n'aura pas lieu. Pierre Daigneault y a été invité à jouer de la flûte traversière et un solo de saxophone soprano sur la pièce Vert ().

En 2016, il sort son premier roman intitulé Dis-moi Lily-Marlène[18] publié aux éditions David. L'intrigue débute à Paris dans les années 1930 et 1940, à l’époque de l’occupation nazie. L'histoire a été inspirée par la rencontre d'une spectatrice avec qui l'auteur a discuté après une des représentations de Mademoiselle de Paris[19].

• Poste d'écoute. Mademoiselle de Paris
• Michel Normandeau - Mademoiselle de Paris - Extraits
• Dossier de presse - http://natcorbeil.com/page/Dossier-de-presse-de-Michel-Normandeau.aspx
• Entevue et version live de la pièce Misère - http://irishmarketrights.org/video/hvhTrh6krTg/Michel-Normandeau-Misre-live-Show-tl-Winston-McQuade-Donald-Lautrec.html