Michel Szilágyi

Michel Szilágyi de Horogszeg (en hongrois : horogszegi Szilágyi Mihály), mort à Constantinople en 1460[1] était un général hongrois, oncle du roi Matthias Ier Corvin, et régent du royaume de Hongrie de 1458 à 1459.

Dans le nom hongrois Szilágyi Mihály, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français Mihály Szilágyi, où le prénom précède le nom.

Pour les articles homonymes, voir Szilágyi (homonymie).

Michel Szilágyi
Szilágyi Mihály

Titre

Régent du royaume de Hongrie

20 janvier 1458 – août 1459

Prédécesseur Jean Hunyadi
Successeur Alvise Gritti
Biographie
Titulature Régence
Dynastie Famille Szilágyi
Autres fonctions Général
Naissance vers 1400
Décès 1460
Constantinople
Père László Szilágyi de Horogszeg
Mère Katalin Bellyéni
Conjoint Margit Báthory
Enfants Ilona Szilágyi
Armes des Szilágyi

Il naît au début du XVe siècle vice-Ispán du comitat de Bács[2], fils de László Szilágyi de Horogszegi (hu), capitaine de Srebrenik et de Catherine Bellyéni. Le nom de Horogszeg renvoie au fief de la famille dans le comitat de Temes. Sa sœur Erzsébet Szilágyi est mariée au voïvode Jean Hunyadi, régent de Hongrie de 1441 à 1456[3] et mère du roi Matthias Ier Corvin. Sa fille Ilona sera la seconde femme de Vlad III l'Empaleur[4].

Il est d'abord au service de son demi-frère, comme vice-ispán du comitat de Torontál. Il sert comme capitaine de la forteresse de Belgrade au siège de 1456[3]. En tant que Ban de Macsó, il prend sa place parmi les barons influents[5],[6]. La poésie épique serbe lui rend hommage à travers le personnage de Mihajlo Svilojević (en)[7], appelé aussi crni ban Mihail, désigné par les Ottomans comme Kara Mihal[8].

Le , Matthias Corvin est élu roi par le parlement de Hongrie (Diète). C'est la première fois dans l'histoire médiévale hongroise qu'un membre de la noblesse accède au trône sans appartenir ni être apparenté à une dynastie. Une telle élection à l'époque bouleverse le cours normal de la succession ; dans les États tchèques et hongrois, elle annonce une nouvelle ère institutionnelle qui se caractérise par une suprématie absolue du Parlement et une évolution centralisatrice. Durant son règne, Matthias réduit le pouvoir des seigneurs féodaux et gouverne entouré de conseillers talentueux et éduqués choisis pour leurs compétences plutôt que leur statut. Michel Szilágyi, oncle du nouveau roi, est nommé régent en raison du jeune âge du souverain.

L'année 1458 voit des luttes de pouvoir entre le jeune roi et les magnats, lutte exacerbée par Michel Szilágyi. Mais Matthias s'impose en commençant par destituer le comte palatin Paul Bánfi de Garai, en écartant Szilágyi, et en levant un impôt sans le consentement du Parlement pour enrôler des mercenaires.

Michel Szilágyi résigne sa charge de régent en [9]. En 1460, il est fait prisonnier par l'Ottoman Gazı Alauddin Ali Bey Mihaloğlu[10] à la bataille de Baziaş[11] (Socol, Banat). Il est amené à Constantinople où, considéré comme espion, il est supplicié et scié en deux[1],[12].

Articles connexes

Notes et références

  1. (en) Ion Grumeza, The Roots of Balkanization : Eastern Europe C.E. 500-1500, Maryland, USA, University Press of America, , 228 p. (ISBN 978-0-7618-5134-9, lire en ligne), p. 8
  2. (en) Pannon Reneszánsz : A Hunyadiak és a Jagelló-kor (1437-1526), vol. 4, coll. « Encyclopaedia Humana Hungarica » (lire en ligne)
  3. (en) Pannonian Renaissance : The Hunyadis and the Jagello age (1437-1526), vol. 4, coll. « Encyclopaedia Humana Hungarica » (lire en ligne)
  4. (en) Teresa L. Jones, My Vladislaus Dracula, Bloomington, Indiana, USA, AuthorHouse, (ISBN 978-1-4520-0573-7), p. 75
  5. (en) FOR THE HOMELAND UNTO DEATH – 1100 YEARS : Hungary in the Carpathian Basin, Budapest, Zrínyi Média Nonprofit Limited (ISBN 978-963-327-520-7, lire en ligne), « The Angevin and Sigismund Eras », p. 186
  6. (hu) Hungarian Catholic Lexicon
  7. (sr) Zoran Kolundžija, Vojvodina : Od najstarijih vremena do velike seobe, Prometej, , p. 156
    « Од стране Мађара борили су се и остали, у успомени нашег народа, Вуча ђенерал, Филип Мађарин, Сибињанин Јанко, Михајло Свилојевић и Дојчин Петар. »
  8. (en) Božidar Blagojević, Zbornik radova sa naučnih skupova u Negotinu i Kladovu povodom obeležavanja 170 godina od pogibije Hajduk-Veljka Petrovića i 150 godina oslobođenja od Turaka, Izd. Međuopštinska konferencija SSRN Zaječar, Balkanološki institut SANU, , p. 36
    « ... наше народне песме га зову понекад "црни бан Михаил" а турске хронике "Кара Михал" »
  9. (en) Dusan Skvarna, Julius Bartl, Viliam Cicaj, Maria Kohutova, Robert Letz et Vladimir Seges, Slovak History : Chronology & Lexicon, Bolchazy-Carducci Publishers, , 350 p. (ISBN 978-0-86516-444-4, lire en ligne), p. 51
  10. Boško Suvajdžić, « Three good heroes », Prilozi za književnost, jezik, istoriju i folklor, vol. 70, , p. 32 (lire en ligne)
  11. (en) Carlile Aylmer MaCartney, Hungary A Short History, Edinburgh University Press, (ISBN 978-1-175-71179-3, lire en ligne), « The Beginnings »
  12. (sr) Prilozi proučavanju narodne poezije, , p. 123
    « 1460 у боју код данашњег Базијаша по- тукао је Мађаре и заробио њиховог вођу Михаила Силађија (Свило- јевић у нар. песмама), те је од султана као награду добио Видински санџак. »

Liens externes

  • Portail de la Hongrie
  • Portail du Moyen Âge tardif
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.