Mick Taylor
Mick Taylor est un guitariste britannique né le à Welwyn Garden City en Angleterre.
Pour les articles homonymes, voir Taylor.
Ne doit pas être confondu avec Mike Taylor.
Naissance |
Welwyn Garden City, Angleterre, Royaume-Uni |
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Activité principale | Guitariste |
Genre musical | rock'n'roll |
Instruments | Guitare |
Années actives | Depuis 1967 |
Il est célèbre pour avoir été le guitariste des Rolling Stones de 1969 à 1974, en remplacement de Brian Jones.
Biographie
Débuts à la guitare
Mick Taylor commence la pratique de la guitare à l'âge de neuf ans. C'est un oncle maternel qui l'initie à l'instrument en lui montrant comment jouer quelques accords[1].
Adolescent, il découvre le blues et se passionne pour des musiciens tels qu'Elmore James, Sonny Boy Williamson, B.B. King, ou Freddie King[2]. Il développe alors son jeu de guitare en jouant en même temps que les disques de ces bluesmen.
Période Bluesbreakers
Vers l'âge de 15 ou 16 ans, il assiste à un concert des Bluesbreakers. Alors qu'il est encore officiellement le soliste du groupe, Eric Clapton n'est pas sur scène. Durant l'entracte, Mick Taylor demande alors à John Mayall s'il peut jouer avec son groupe. Ce dernier accepte et c'est ainsi que le jeune Taylor s'improvise guitariste soliste des Bluesbreakers pour la soirée[2]. Mayall se souviendra de cette soirée puisqu'il décidera de contacter Mick Taylor deux ans plus tard pour lui proposer d'entrer dans les Bluesbreakers, à la suite du départ de Peter Green (qui avait remplacé Clapton, parti fonder Cream).
En , à 18 ans, Mick Taylor débute aux côtés de John Mayall dans les Bluesbreakers, avec qui il reste deux années, enregistrant cinq albums dont deux "live".
Avec les Rolling Stones
Fin , il remplace Brian Jones au sein des Rolling Stones.
Peu de temps avant la mort de Brian, Mick Jagger contacte John Mayall pour lui demander s'il connaît un bon guitariste. John Mayall lui recommande son propre guitariste. Mick Taylor fait sa première prestation avec les Rolling Stones le à Hyde Park, lors du concert gratuit donné devant 500 000 personnes en mémoire de Brian Jones, deux jours après sa mort.
Mick Taylor passe cinq ans au sein des Rolling Stones. Il participe à l'enregistrement de sept albums dont Let It Bleed en 1969 et Exile on Main St. en 1972[3].
Durant son passage dans le groupe, Mick Taylor n'est crédité que pour un seul titre : Ventilator Blues, sur Exile on Main St. Il affirme avoir contribué de manière importante à la composition de six autres chansons : Time Waits for No One sur It's Only Rock 'N Roll, Sway, Moonlight Mile, et le long solo de Can't You Hear Me Knocking sur Sticky Fingers, et Tops, une chute de Goats Head Soup sortie sur Tattoo You, sept ans après son départ du groupe.
Mick Taylor ne manifeste pas de réelle volonté de demeurer au sein du groupe et souhaite suivre un jour sa propre voie. Très souvent humilié par Keith Richards, épuisé par des problèmes de drogues et par une certaine frustration musicale (ses talents étant méprisés et certaines de ses parties de guitare retirées au mixage au profit de celles de Richards), il quitte le groupe le . Il est remplacé par Ron Wood.
Le 14 décembre 1981, Mick Taylor monte sur la scène de la Kemper Arena de Kansas City pour rejoindre les Rolling Stones sur plusieurs chansons.
Au début de l'année 2010, Mick Taylor participe aux overdubs de la nouvelle édition d'Exile On Main Street. Depuis son départ en 1974, c'est la première fois qu'il joue en studio avec les Rolling Stones.
Le , il remonte sur scène avec les Rolling Stones à l'O2 Arena de Londres pour le 50e anniversaire du groupe, pour jouer sur Midnight Rambler. Il participe ensuite à tous les concerts donnés par les Rolling Stones en 2012, 2013 et 2014, jouant sur deux à quatre titres par concert, sur des chansons comme Midnight Rambler, Love in Vain, Can't You Hear Me Knockin', Sway et sur la chanson finale, (I Can't Get No) Satisfaction. Le , au Stade de France de Paris, Mick Taylor joue ainsi sur Midnight Rambler et Satisfaction.
Keith Richards, après l'avoir très mal traité (il ira jusqu'à dire dans une interview que Mick Taylor avait « détruit le concept même des Rolling Stones »), a par la suite estimé que les Rolling Stones avaient perdu, avec son départ, un très grand musicien de studio. Dans ses mémoires Life, Keith Richards lui reproche en définitive de n'avoir jamais voulu s'intégrer au groupe, se mettant systématiquement à part sur un plan musical et communiquant peu avec les autres musiciens. Comme il n'entrait pas dans le jeu d'une bête de scène et préférait une carrière de musicien plus tranquille, loin des tournées, Keith Richards et Mick Jagger auraient finalement souhaité en 1975 son remplacement par Ron Wood, au jeu scénique plus spectaculaire, plus en phase avec les autres membres du groupe, plus apte à tenir sur scène sur de longues tournées. Keith reconnaît davantage une erreur de recrutement par lui et Mick Jagger.
Mick Taylor a enregistré plusieurs titres avec Keith Richards, The Harder They Come en 1975 et I Could Have Stood You Up sur l'album solo de Richards Talk Is Cheap (1988). Il compte également quelques sessions radio avec les Stones et quelques apparitions sur scène avec le groupe. Il était présent lors de la cérémonie d'intronisation des Rolling Stones au Rock and Roll Hall of Fame, en 1989.
Quand Bill Wyman quitte les Stones en 1993, un journaliste soumet à Keith Richards l'idée de réintégrer Mick Taylor, tandis que Ron Wood prendrait la basse. Keith trouve que c'est une idée géniale, mais ne réussit pas à convaincre Mick Jagger.
Carrière solo
Après son départ des Rolling Stones, Taylor fait quelques tournées avec Jack Bruce en , Alvin Lee en 1981, John Mayall en 1982 et 1983, Bob Dylan en 1984 ou encore Billy Preston. Il apparaît également, entre autres, sur des albums de Ron Wood (I've Got My Own Album to Do), Billy Preston (Live European Tour), Bob Dylan (Infidels et Real Live), Percy Sledge, Bill Wyman, Al Kooper, Gong (Expresso II) et Elliott Murphy (Rock Ballad).
En 1979, il sort un premier album solo, bien accueilli par la presse et les critiques, mais qui ne connaît pas de succès commercial[4].
Depuis, il tourne de façon assez irrégulière (par exemple avec Carla Olson), et fait des apparitions en invité lors de quelques concerts (Allman Brothers, Joe Walsh, Grateful Dead, Johnny Copeland, Dick Rivers).
Vie privée
Mick Taylor a été marié deux fois. Il a eu une fille avec Rose Miller[5] : Chloé, née le .
Après avoir quitté les Rolling Stones, il épouse Rose en 1975, ils divorcent quelques années plus tard.
Sa deuxième fille, Emma, est née d'une courte relation avec une Américaine, qui a été une de ses chœuristes à une seule occasion.
Mick Taylor réside actuellement dans le Suffolk.
Discographie
Avec John Mayall and the Bluesbreakers
- 1967 : Crusade
- 1968 : The Diary of a Band Volume 1 and 2 (octobre–, live)
- 1968 : Bare Wires
- 1968 : Blues from Laurel Canyon
- 1969 : Looking Back (1964–1967) (Suspicious (part 2))
- 1971 : Thru the Years (1964–1968) (Suspicious (part 1), Knockers Step Forward, Hide And Seek)
- 1971 : Back to the Roots (, double 33 tours, 2 CD)
- 1977 : Primal solos (mai et , live) (Intro – Look at the Girl, Wish You Were Mine, Start Walkin’)
- 1992 : The 1982 Reunion Concert (, live)
- 1992 : Cross Country Blues ( et )
- 2003 : Rolling with the Blues (6 morceaux live, 1982)
- 2003 : 70th Birthday Concert (double CD live)
Avec The Rolling Stones
- 1969 : Let It Bleed. Joue sur deux titres Country honk et Live With me
- 1970 : Get Yer Ya-Ya's Out! - Live
- 1971 : Sticky Fingers
- 1972 : Exile on Main St.
- 1973 : Goats Head Soup
- 1974 : It's Only Rock 'N Roll
- 1975 : Metamorphosis - Compilation
- 2012 : GRRR! - Compilation
Avec Pierre Moerlen's Gong
- 1978 : Expresso II - Solo sur Heavy Tune
- 1979 : Downwind - Guitare sur What You Know
En solo
- 1979 : Mick Taylor
- 1990 : Stranger In This Town (live)
Participations
- 1988 : Album Talk Is Cheap de Keith Richards
- 2001 : Album New York Times du guitariste Adam Bomb produit par Jack Douglas (slide guitar sur MacDougal Street et lead guitar sur Heaven come to me)
Bibliographie
- Benoît Feller, « L’homme qui voulait exister », mai 1995, in Rock & Folk, Spécial Hors-série nº 10, « Nos années Stones : 1963-1995 », juin 1995, p. 42, 43.
Notes et références
- « rock60's70's/biographie Mick-Taylor »
- (en-US) « Mick Taylor on the Rolling Stones, John Mayall, and Playing Guitar | Jas Obrecht Music Archive » (consulté le )
- « rock70's/discographie.Mick-Taylor avec les Rolling Stones »
- « rock70's/album solo 1979 Mick-Taylor »
- François Bon, Rolling Stones, une biographie, 2002, p. 854
Liens externes
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