Mike Nichols

Michael Nichols, dit Mike Nichols [maɪk ˈnɪkəls][1], est un réalisateur américain, né Michael Igor Peschkowsky le à Berlin et mort le à New York.

Pour les articles homonymes, voir Nichols.

Mike Nichols
Mike Nichols en 2010.
Nom de naissance Michael Igor Peschkowsky
Naissance
Berlin, Allemagne
Nationalité  Américain
Décès
New York, États-Unis
Profession Réalisateur
Films notables Qui a peur de Virginia Woolf ?
Le Lauréat
Working Girl
Primary Colors
Closer, entre adultes consentants
La Guerre selon Charlie Wilson

Biographie

Michael Igor Peschkowsky[2] naît le à Berlin[3]. Il est le fils d'émigrés russes juifs, qui fuient l'Allemagne nazie au début de la Seconde Guerre mondiale. Son père, Pavel Nikolaevich Peschkowsky, change alors son nom pour Paul Nichols. Michael « Mike » Nichols arrive ainsi aux États-Unis à l'âge de sept ans et passe sa jeunesse à New York.

Ses études à Chicago l'amènent à rencontrer Elaine May avec qui il crée, en 1957, le célèbre duo comique Nichols et May. Lorsqu'ils se séparent en 1961, Mike Nichols persévère avec succès dans le théâtre, principalement dans la mise en scène.

En 1966, Mike Nichols réalise son premier long métrage, le thriller Qui a peur de Virginia Woolf ?, qui offre à Elizabeth Taylor l'Oscar de la meilleure actrice. L'année suivante, il confirme son talent précoce de metteur en scène avec Le Lauréat, nouveau succès public qui permet à son auteur d'obtenir l'Oscar du meilleur réalisateur et à Dustin Hoffman d'être propulsé au rang de star.

Mike Nichols avec Elaine May en 1960.

Après ces débuts fracassants, le cinéaste peine à confirmer. Dans les années 1970, le thriller Le Jour du dauphin ou les comédies Catch 22, Ce plaisir qu'on dit charnel et La Bonne Fortune rencontrent un accueil modeste, mais les deux derniers films cités lui permettent de commencer sa collaboration avec Jack Nicholson, qui deviendra l'un de ses acteurs fétiches.

Après huit ans de silence cinéma, Mike Nichols revient en 1983 avec l'étouffant Le Mystère Silkwood, avec Meryl Streep, qui le relance. Il enchaîne avec La Brûlure puis retrouve le succès public en 1986 avec Working Girl, ou la turbulente ascension professionnelle vécue par Melanie Griffith.

Relancé, Mike Nichols aborde ensuite tous les genres. Il réalise le drame À propos d'Henry (1991), avec Harrison Ford, puis le film fantastique Wolf (1994). Mais il sait aussi se lancer dans la comédie pure avec The Birdcage (1996), remake de La Cage aux folles, ou tenter une satire politique avec un Primary Colors (1999) sorti en pleine « affaire Lewinsky ». En 2004, il signe le sulfureux Closer, entre adultes consentants, avec Natalie Portman, Jude Law, Julia Roberts et Clive Owen puis renoue en 2008 avec la satire politique, signant La Guerre selon Charlie Wilson dans lequel Tom Hanks incarne l'excentrique politicien éponyme.

En 2010, il est lauréat du Life Achievement Award décerné par l'American Film Institute pour l'ensemble de sa carrière.

Il meurt le à New York[4],[5],[6].

Vie privée

Mike Nichols a été marié quatre fois. En , il épouse Patricia Scott, dont il divorce trois ans plus tard en 1960, puis, en 1963, il se marie à Margo Callas, considérée comme la « muse » du poète britannique Robert Graves ; leur union prend fin en 1974, après la naissance de leur fille Daisy. En , Mike Nichols épouse l'écrivaine irlandaise Annabel Davis-Goff (en), avec qui il a deux enfants, prénommés Max et Jenny. Le couple se sépare, puis divorce en . Le , Mike Nichols épouse sa dernière compagne, la célèbre journaliste Diane Sawyer, présentatrice de l'émission d'information ABC World News. Ils resteront mariés jusqu'à la mort du réalisateur, en 2014.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Distinctions

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. (en) « Mike Nichols | American director », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  3. (en) « TSPDT - Mike Nichols », sur TSPDT (consulté le )
  4. Thomas Sotinel, « Mort de Mike Nichols, colosse du show-business », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  5. (en-US) Bruce Weber, « Mike Nichols, Urbane Director Loved by Crowds and Critics, Dies at 83 », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. AFP, « Décès du réalisateur américain Mike Nichols, oscarisé pour Le Lauréat », sur 20 minutes, le 20 novembre 2014.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la réalisation audiovisuelle
  • Portail du cinéma américain
  • Portail de New York
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.