Minawao

Minawao est un village du Cameroun. Il est situé dans la Région de l'Extrême-nord, dans le département du Mayo-Tsanaga et dépend du canton de Gawar à la frontière du canton de Zamay. Il sert dès 2012 de camp de réfugiés pour les populations victimes du mouvement Boko Haram[1].

Minawao
Administration
Pays Cameroun
Région Extrême-Nord
Département Mayo-Tsanaga
Démographie
Population 64 034 hab. (Mai 2017)
Densité 201 hab./km2
Géographie
Coordonnées 10° 21′ nord, 13° 32′ est
Superficie 31 900 ha = 319 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Minawao
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Minawao

    Géographie

    Localisation

    Le village est situé dans la région de l'extrême - Nord du Cameroun à 70 km de la ville de Maroua. Outre Zamai, la commune de Mokolo compte quatre cantons : Boula, Mokong, Mofou-Sud et Gawar. Le village est situé dans une plaine dénommée « Zone Mofu-Gudur ». Le village est situé à 70 km de la frontière nigériane.

    Villages Limitrophes[2]

    Yoldéo Tchakakossehone, Galta
    Gadala N Gouringuel, Hodango
    O    Minawao à 2 km du village FERNDE GAWAR    E
    S
    Ndjindi Zamay, Zili Yolel, Mazigat, Gawar FERNDE GAWAR

    Climat

    Le climat est de type soudano-sahélien, caractérisé par une longue saison sèche allant du mois d'octobre au mois d'avril[3]

    Activités

    Agriculture

    L'agriculture constitue l'une des principales activités des villageois. Cependant, la croissance démographique entraîne la raréfaction des terres cultivables, et la surexploitation du sol[3].

    Élevage

    Le climat assez sec de la région engendre des problèmes importants de pénurie en eau potable. De ce fait la production pastorale a tendance à diminuer.

    Camp de réfugiés

    Le camp de réfugiés de Minawao a été ouvert le .

    Profil du camp des réfugiés[4]

    Le profil du camp des réfugiés est constamment mis à jour du fait de l'afflux massifs de ceux-ci en provenance des zones de conflits.

    Date Population Totale Nombre de ménages Femmes Enfants de moins de 18 ans
    39.970 10.510
    43.343
    54.806
    64.034

    Infrastructures

    Accès à l'eau

    L'accès à l'eau constitue un enjeu majeur du fait de l'augmentation rapide de la population, entraînant un usage excessif des infrastructures hydrauliques existantes, de mauvaise qualité[5]. Les Nations unies prévoient la construction de dix forages[réf. souhaitée] dans les villages limitrophes et de 350 latrines. Pendant la saison sèche, les rivières tarissent et l'eau disparaît. De ce fait l'approvisionnement en eau potable devient une réelle gageure[6]. Avant la construction des forages, 21 puits donnent à peine 14 litres par jour par personne alors que la quantité recommandée est de 20 litres[6].

    Éducation

    Du fait de la population croissante, le camp fait face à une insuffisance de salles de classes, d'enseignants qualifiés, d'équipements et de matériel didactique. Grâce aux efforts conjoints du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et du gouvernement camerounais, de nouvelles écoles voient le jour dans les villages voisins, notamment dans le village Zamai[6].

    Santé

    Les différents services de santé assurent la prise en charge complète et gratuite des réfugiés. L'objectif est d'améliorer la continuité du service[Quoi ?]. Les objectifs généraux consistent à mettre en place un dispositif de réponse rapide à des éventuels afflux de blessés dans les formations sanitaires du camp. Le camp bénéficie de l'appui du personnel sanitaire de l'hôpital de Mokolo[6].

    Nutrition

    Afin d'optimiser, la gestion de la nourriture, une division du camp en quatre secteurs, qui correspondent aux interventions des quatre partenaires, a été mise sur pied. Afin de diminuer l'impact environnemental d'une telle gestion dans le camp, un mécanisme de sensibilisation impliquant les responsables communautaires sur la récupération des déchets a été mise sur pied.

    Les intervenants dans le camp des réfugiés

    Les organisations non gouvernementales internationales

    Quatre organisations internationales sont actuellement en fonction au camp :

    • Plan International Cameroon: Il est chargé de l'eau et de l'assainissement. Le , l'ONG Plan international Cameroon procède à la distribution de 5 000 kits scolaires aux enfants des cycles maternels et primaires du camp de Minawao. Toujours dans la même lignée, un centre de formation professionnel est mis sur pied.
    • Médecins sans frontières (MSF) s'assure de la distribution quotidienne de sept camions d'eau potable destinée à environ 50 000 réfugiés.

    Les organisations du système des Nations unies

    Six organismes des Nations unies œuvrent actuellement au camp des réfugiés :

    • Organisation internationale pour les migrations (UNHCR): Elle est la plus active dans le camp. Elle est chargée de la protection, la santé, la nutrition, la disponibilité en eau potable et assainissement, de l’éducation et des abris. Mercredi , le haut-commissaire des Nations unies chargé de la protection des réfugiés Volker Turk, le directeur du bureau Afrique du HCR Valentin Tapsoba, La représentante régionale du HCR et le représentant camerounais du HCR visitent le camp des réfugiés[5].
    • Fonds des Nations unies pour la population

    Les ministères et structures gouvernementales

    Huit structures gouvernementales rattachées à des ministères sont actives au camp :

    • Cameroon Water Utilities Corporation : la Camerounaise des Eaux (CAMWATER) est chargée de la mise sur pied des infrastructures d'eau potable dans le camp des réfugiés. Les travaux du projet d'alimentation en eau potable du camp débutent officiellement le [7]. L'objectif final est de subvenir à long terme aux besoins d'environ 200 000 personnes. Le coût total du projet s'élève à environ 1,18 milliard de francs CFA, dont 42% sont apportés par CAMWATER et 58% par le HCR[7].
    • Ministère des Affaires sociales (MINAS) : chargé de la protection des réfugiés.
    • Ministère de la promotion de la femme et de la famille (MINPROFF) : chargé de la protection de la famille.

    Les organisations non gouvernementales locales

    Quatre organisation non gouvernementales locales officient actuellement au champ des réfugiés :

    Infrastructures existantes au camp des réfugiés (mars 2016)[8]

    Les infrastructures existantes au camp des réfugiés en sont les suivantes :

    Libellé Quantités Observations
    Machines hydraformes 3 Fournies par le HCR pour la construction des infrastructures en matériaux durables
    Espaces de cohésion des femmes 2 Une grande hutte pour les sessions de formations et une petite pour les ateliers relatifs aux activités génératrices de revenus
    École maternelle 1 Une classe et une tente
    École primaire 4 28 salles de classes, programme scolaire camerounais
    École secondaire 1 1 salle de classe, programme scolaire camerounais
    Espace ami enfants[Quoi ?] 3
    Nombre de forages 49
    Nombre d'entrepôts mobiles 3 Servent au stockage des vivres
    Nombre de miradors 2
    Nombre de centre de distributions 3 Comportent chacun un entrepôt, un point d'accueil et deux couloirs de distribution
    Poste de santé 2 1 Poste de Médecins sans frontières et un poste de l'IMC[Quoi ?]
    Maternité 1 Don de l'OMS
    Lampe Solaire 30
    Poste de Police 1

    Références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (en) Lindsey Hilsum, « On the border and in the crossfire: Cameroon's war with Boko Haram », The Guardian, (lire en ligne).
    • (en) Max Lobe, « Le Cameroun face au terrorisme (2/3) : la bombe à retardement de Minawao », Le Monde, (lire en ligne).

    Articles connexes

    • Portail du Cameroun
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